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JPBMSA
26 critiques
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3,0
Publiée le 18 août 2021
Honnête western classique de série B avec tous les ingrédients : beaux paysages, trahisons, indiens, venalité des hommes, bons sentiments malgré tout. Trop mélo cependant. Avec Audie Murphy en grand spécialiste du genre.
Murphy est très mou et il faudra faire avec. Le scénario est classique dans son déroulé mais complètement atypique dans ses détails. Dans ce film tout le monde à l'exception de Murphy, de sa femme et de la prostituée du saloonspoiler: (qui prête de l'argent à Murphy !) , montre son côté obscur. Il n'y en a pas un pour racheter l'autre et le pire c'est le vieux barbu (renversement des codes). En fait si le voleur est poursuivi, ce n'est pas par souci de justice, mais pour le fun et l'argent en ce qui concerne la meute et pour des raisons personnelles en ce qui concerne Murphy. Si le scénario est atypique, le directeur de casting en ajoute une couche en créant des personnages féminins complètement décalés. La femme de Murphy avec sa robe qui lui moule ses seins comme des obus n'a rien d'une fermière, et Lottie, l'aventurière semble bien en avance pour son époque. Mais on ne va pas s'en plaindre, ça participe au charme de ce film qui se laisse regarder volontiers jusqu'à cette fin dont on peut en penser ce qu'on veut mais qui a de la gueule
Les vrais amateurs de westerns trouveront parfaitement leur compte avec cette "patrouille de la violence" qui compte tous les bons côtés du genre: paysages à couper le souffle, poursuites, bandits, indiens, amour, amitié... Certes l'ensemble est modeste et sans prétention, ça se suit comme un épisode de Zorro du dimanche soir mais tout est ici réuni pour combler le spectateur et en ressortir plus que satisfait.
Tourné dans les magnifiques décors naturels du Parc national de Zion, dans le sud-ouest de l'Utah, " Bullet for a Badman" est un western de série B tourné avec un petit budget. R.G. Springsteen est un réalisateur de cinéma et de télévision (Au nom de la loi, Gunsmoke). Sous sa coupe, il réunit Audie Murphy et Darren McGavin qui est essentiellement un acteur TV. Dans des rôles purement manichéens, les deux acteurs incarnent deux ex-amis, que tout oppose. Logan Keliher (Audie Murphy) poursuit Sam Ward (Darren McGavin) qui a cambriolé la banque avec sa bande qui a été décimée lors de l'attaque. Le shérif organise plusieurs patrouilles dont l'une retrouve la trace de Ward. S'ensuit un conflit entre les différents membres du groupe, les uns voulant s'accaparer de l'argent, l'appât du gain étant plus fort que celui de la justice, les autres, dont Logan, souhaitant respecter la loi. Les indiens viennent compliquer la situation et apporter un peu de piment à l'histoire. Les dialogues sonnent justes et la mise en scène est bien maîtrisée. Ce petit western classique aborde la psychologie des différents personnages en passant par la jalousie, la vengeance, la cupidité, l'amour, la haine et la rédemption. Il s'agit de l'un des meilleurs westerns d'Audie Murphy.
R.G Springsteen réalise ici un film très classique, globalement sans grand inventivité mais avec du métier bien que le début soit assez loupé. Audie Murphy est toujours aussi inexpressif, la belle Ruta Lee fait clairement tâche tant on imagine mal cette jeune et belle femme dans l'univers rude de l'ouest alors que Skip Homeier et surtout Darren McGavin sort un peu du lot bien que l'évolution de son personnage semble assez improbable. Cependant, c'est bien la paternité cachée du hors-la-loi envers le fils adoptif du gentil Logan qui constitue la grande originalité du film et nous fait tenir jusqu'à la fin. Au final un film qui ne laissera pas une grande trace dans nos mémoires.
Il est possible et même souhaitable de faire passer des messages philosophiques constructifs dans les westerns; à petites doses et à bon escient. De là transformer un western en mélodrame, il y a un pas à ne pas franchir. Ici, il est largement franchi puisque c'en est même le thème essentiel; celui de la cupidité venant après. Le scénario y perd toute crédibilité d'autant plus que la scène d'ouverture fait apparaître le méchant comme une franche ordure; le lâche assassinat d'un pauvre banquier faussant les données de cette histoire à laquelle on ne va plus croire . Darren McGavin finit par devenir pesant et comme Audie Murphy y est, comme il sait l'être trop souvent, totalement inexpressif, le résultat est bien loin de nos attentes. Il n'y a que Ruta Lee ,une des ''sept femmes de Barberousse'', pour apporter une touche de plaisir, sa beauté éclaire brusquement l'écran mais fait paraître du même coup bien fade la femme de Keliher. La mise en scène reste correcte, les décors naturels sont sans reproches, l'attaque des indiens bien réussie mais comme l'essentiel est raté la frustration se manifeste au final.