On pourra dire ce qu'on veut, mais ces hispaniques ont vraiment l'art de nous faire peur ! En effet, et ce même s'il n'est pas aussi éprouvant que Rec, autre réalisation horrifique venant d'Espagne, ce film, donc Les yeux de Julia, arrive vraiment à faire peur, et ça se sent, notemment grâce au parti pris, c'est-à-dire de, contrairement à beaucoup de films d'horreur américains, misant tout sur le plus de gore, le plus de violence, et un peu à la manière des asiatiques (n'y comprenez pas là que je dis qu'il y ait quelconque ressemblance entre le style espagnol et le style asiatique), faire éprouver la peur psychologiquement. Généralement, ce qu'il faut d'abord, c'est un bon procédé, venant à l'origine d'un bon concept, original au possible, et dans ce cas-là ce film aura réussi ce cap. de plus il ne le gâche pas dans un scénario, bien que peu surprenant (c'est relatif), mais intéressant par un bon déroulement, et qui veut dire bon déroulement dit bonne mise en scène ! Toutefois, on remarque un petit (même plutôt gros) défaut du film, que j'expliquerai mieux en synthésant le film en morceaux (je fais souvent ça, n'est-ce pas ?), en les découpant par changements dans l'intrigue du film, et donc changements de procédé pour les scène d'épouvantes : 1er morceaux : courses-poursuites régulière contre un "homme invisible", impliquant jeux d'ombres pour, déjà, cacher son identité (ça serait tout de même assez bête de révéler la révélation ("révéler la révélation"... Où je vais chercher ça, moi ?) finale (même si elle se révèle être peu surprenante) au début du film (en tout cas à la première partie)), mais aussi pour faire un effet de surprise (et de peur (ça tombe sous le sens)) dans ses appararitions ; 2ème morceau (ou partie si vous préférez) : ici le réalisateur fait tout pour faire ressentir lisolement de Julia, impliquant des jeux de caméras...etc. C'est là que vous demandez : où est le problème : eh bien c'est tout simplement le côté répétitif du procédé dans chaque morceau, au début efficace, mais vite ennuyeux, les scène d'épouvantes utilisant rapidement trop souvent la même technique, même si, elle, est très bonne. Un autre côté énervant du film, c'est une certaine niaiserie dans les "relations amoureuses" du film ("dans tes yeux je vois l'univers"), qu'on remarque surtout à la fin (qu'est-ce qu'on est prêt à faire pour une happy end ?), pourtant suivant une très bonne scène d'épouvante, elle par contre plus malsaine (ou en tout cas plus gore) que tout le reste du film (de toute façon autant dire que ce "reste du film" n'est absolument pas gore), et plutôt efficace. Pour revenir au scénario, comme je l'ai dit il est peu surprenant, surtout pour la révélation du grand méchant, mais intéressant grâce à la bonne mise en scène du film (je vous renvoie à mon découpage en morceaux du film plus haut), au début constitué comme une enquête, puis un thriller, puis un véritable film d'horreur. Mais encore une fois, on est bien trop embêté par cette partie du film où l'on s'ennuie, à cause des procédés utilisés beaucoup trop de fois. Mais finalement, les yeux de Julia reste une très bonne pioche, et une bonne réussite (ça va ensemble, je pense). Conclusion : Original, des fois inventif, des fois répétitif, des fois palpitant, des fois ennuyeux, des fois effrayant, des fois niais, Les yeux de Julia a le problème de ces films, qui, en apportant une qualités, ne peuvent pas s'empêcher d'emporter un défaut avec. Mais heureusement, le tout laisse un bon souvenir, et, comme dit au début, arrive (en tout cas souvent) vraiment à faire peur.