A lire les critiques, je me demande si nous ne sommes pas devenus trop « chabroliens »… ( ?) Cette œuvre sur les forces et les faiblesses de l’âme, je la divise en deux. La 1ère partie du film est plutôt bien construite, menée, cadrée, la seconde se perd en de nombreuses conjectures, comme si, peu à peu, le spectateur émotif était laissé à lui-même, à charge pour lui d’imaginer la probable fin… En outre, ce qui dérange (comme un poil à gratter) tout au long de ce film, c’est sa matière brute, à savoir, les convenances bourgeoises bafouées… Jusqu’où vont-ils aller ? /// Oui, l’œuvre nous tient bien en laisse, se détache peu à peu de nous, je trouve cela plutôt subtil dans l’intention. Léa Seydoux & O. Gourmet (royal looser) sont parfaits ; le rôle du policier à qui « on ne la fait pas » (Gilles Cohen) aurait mérité un développement beaucoup plus harcelant voire manipulateur, dommage… Idem pour « Alexandre » (Thibault Vinçon) qui se retrouve comme un chien dans un jeu de quilles. A mon sens, léger manque d’interactivité donc… Les autres comédiens sont excellents dans le ton dramatique. Léa Seydoux, la belle insaisissable que voilà transperce la grisaille provinciale… avec beaucoup, beaucoup de talent. J’en suis fan !