Remarque liminaire : à cause de cet idiot de Christophe Colomb, incapable de se servir d'un GPS, je suis obligé de préciser que les indiens dont je vais parler sont les gens venant de l'Inde et non les amérindiens !
Ce film indien de Karan Johar a au moins un point commun avec la production courante de Bollywood : il m'a fallu une bonne demi-heure pour commencer à m'intéresser à l'histoire. Cela étant, cela fait bien longtemps que je n'avais vu un film aussi hollywoodien, avec tous les défauts et toutes les qualités qui vont avec. C'est ainsi qu'on a droit à une avalanche de bons sentiments, un grand sac de religiosité, l'utilisation de décors qui nous ramènent 30 ans en arrière, etc.. Il y a pléthore de gros sabots, mais voilà, ces gros sabots, il est très difficile d'y résister et, petit à petit, on marche à cette histoire d'indien musulman atteint du syndrome d'Asperger, qui, dans les années qui suivent le 11 septembre 2001, a, pour reconquérir sa belle, promis de rencontrer le Président des Etats-Unis et de lui dire, les yeux dans les yeux, que, bien que musulman, il n'est pas un terroriste ! Le rôle est tenu par Shah rukh Khan, dont la cinématographie bollywoodienne est longue comme le bras. Quant à sa belle, c'est (la très belle) Kajol. Contrairement à la production bollywoodienne, ce film n'a pas (presque pas) de scène dansée. Par contre, la musique est présente, trop présente lorsqu'elle est de type hollywoodien pur et dur, ce qui est surtout le cas au début du film. Après, elle devient de plus en plus indienne et pakistanaise, puisqu'on entend beaucoup de chansons composées et interprétées par Shankar Mahadevan, un des géants de Bollywood, ainsi que de la musique pakistanaise qawwali, interprétée par Rahat Fateh Ali Khan, fils de Farrukh Fateh Ali Khan et neveu du grand Nusrat Fateh Ali Khan.