Ce film va réveiller des sensations d'enfance chez vous. Vous savez, ces films que vous avez adorés petits, avec des belles histoires pleines de bons sentiments, mais pas nunuches, juste de bons et beaux sentiments, cette époque où ça ne vous gênait pas de pleurer quand c'était triste et d'être heureux quand les gens s'aimaient (vous pleuriez aussi) et qui se terminaient bien. Aujourd'hui, tout ça est loin, vous êtes grands : vous ricanez quand les gens s'aiment et vous applaudissez quand ils s'entretuent (surtout quand ils sortent de trop bonnes blagues en égorgeant leur victime. Trop fun.) Tâchez de vous rappeler ce drôle d'état dans lequel vous ressortiez du cinéma, enfants, tout chamboulés, tout contents, avec un sourire béat, en vous disant que le monde était merveilleux, et en vous remémorant les meilleurs moments du film. MY NAME IS KHAN, c'est ça : une belle histoire, originale, avec de bons et beaux sentiments (ça fait du bien) avec, peut-être quelques grosses ficelles, quelques facilités, mais on s'en fiche, et après tout pourquoi pas si c'est bien, si ça nous touche, si ça nous fait plaisir. Si ça marche, tout simplement. Et ça marche ! C'est drôle, c'est émouvant, c'est très triste aussi. Non, je ne vous dirai rien de plus. Il ne faut rien savoir des films. Sachez juste qu'il s'agit d'un film indien, d'une fable, tout droit sortie de l'univers enchanté de Bollywood, que ça parle en hindi et en anglais (c'est dépaysant.) Mais l'action se déroule aux USA. C'est un peu Bollywood à Hollywood. Du bonbon. J'en vois déjà qui grimacent de dégoût. Calmez-vous ! Certes, le Nutella, il ne faut pas en manger tous les jours, mais une fois de temps en temps, c'est bon, c'est euphorisant, ça rend heureux, ça caresse des papilles oubliées. Eh bien, ce film, c'est pareil : ça fait vibrer des cordes lointaines, des cordes qu'on a jouées il y a très longtemps mais qui ne servent plus maintenant, en tout cas pas souvent, et qui, pourtant, nous font drôlement du bien.