Une approche pédagogique d'un acte fondateur de l'élan égalitaire aux USA, permettant de mieux appréhender les enjeux et les acteurs de ces événements, mais aussi les réticences et les obstacles.
Juste. Ce film est juste, jeu des acteurs et mise en scène, à bonne distance des facilités qui guettent. Alors on est ému, on réagit, on réfléchit. Puisse-y-il éclairer la nuit qui vient.
La performance humble de David Oyelowo laisse sans voix, par sa ressemblance physique avec Martin Luther King, et par son interprétation exceptionnelle du révérend, tout en retenue, bâtie sur une immuable force intérieure et une foi inébranlable. C’est le point fort du film d’Ava DuVernay qui est, par ailleurs, très académique dans sa forme. La réalisatrice n’a donc pas fait un biopic sur le parcours complet et hors normes de MLK, mais se concentre exclusivement sur la marche pacifiste de Selma à Providence, en Alabama et qui permit aux Noirs d’obtenir le droit de vote aux États-Unis en 1965. La fiction rejoint ici une réalité toujours brûlante.
La réalisatrice a voulu qu'on s’imprègne de l’époque, elle a choisi un style de réalisation très 60's (qui a perduré jusque dans les années 80). Et c'est tant mieux ! Du bon cinéma américain de la grande époque qu'on retrouve dans les cadrages, les traveling, les postures, je suis surpris que la presse et ses critiques pourtant si "classiques" n'est pas apprécié ce professionnalisme. Oyelowo est surprenant dans le rôle du pasteur King, on croirait voir le vrai, tant la ressemblance et le jeux de l'acteur sont justes. À côté de l'aspect "pédagogique" c'est un bon moment de cinéma pour les nostalgiques comme moi des années d'émancipation, de la femme, des noirs, des jeunes, de la musique, .... une période violente mais si optimiste, ce film est optimiste, réaliste (très réaliste!) mais l'univers est optimiste, les personnages sont combatifs, ... on se prendrait à retrouver le sourire, l'espoir d'un monde meilleurs... ;) Jusqu'au moment où on rallume la TV.
Film poignant et touchant pour le spectateur. Il nous montre des actes moins connu mais tout autant symbolique que le célèbre "I have a dream". Il vaut vraiment le coup d'oeil.
"Selma" est véritablement un film intéressant, même s'il ne va pas jusqu'au bout de ses intentions. Le scénario se focalise sur une période courte, un beau moment de l’histoire, ce qui permet de développer avec beaucoup de profondeur ce combat, mené par Martin Luther King afin d’obtenir le droit des afro-américains dans les États Sud des Etats-Unis. Dans ce mélange des genres très subtil, entre biopic historique et thriller politique, le combat national devient véritablement intime, bénéficiant d’échanges conversationnelles très intéressantes. La narration est subtile, optant pour une approche réaliste des évènements pour offrir une certaine consistance au film, consistance qui apporte beaucoup de hors-champ, que sont les résistances du passé du personnage ainsi que ses confrontations. Cependant, le rythme quelque peu lancinant par moments du récit calme la dynamique lancée, sans jamais ennuyer toutefois. On regrettera surtout le manichéisme trop présent, une vision qui indique que la ségrégation est seulement tenue par quelques mauvais méchants, et ne montre pas un mépris global. C’est une véritable faute de goût. La réalisation d’AvaDuVernay est intelligente, même si perfectible encore. La réalisatrice opte pour une approche documentaire originale, misant ainsi en valeur le quotidien dans le récit. Ava DuVernay évite donc les pièges mais ne réussit pas à rendre les marches pacifistes autant puissantes que l’on voudrait qu’elles soient, ce qui pourtant représentait l’enjeu primordial de l’oeuvre, ce qui n’enlève pas le spectaculaire des rassemblements. Ava DuVernay bénéficie surtout d’une distribution quatre étoiles, allant du très bon investissement de tous les acteurs, d’une Oprah Winfrey impressionnante et de seconds rôle impeccables. Film brillant qui retrace l'histoire d'un beau combat, on regrette qu'il ne soit pas autant puissant qu'il aurait pu l'être. Critique en entier en lien.
Un film édifiant sur un combat toujours d'actualité, mais qui pour ma part ; n'a pas trouvé tout mon attrait. On se trouve face à un biopic mis en scène de façon relativement classique. Mais malgrè le cot classique, le film révèle une face un peu plus rythmé... Un peu à la façon d'un thriller^^. Rendant l'histoire un peu plus passionnant que ne le serait vraiment si le film ne mettait en scène que le coté biopic sans en dévellopper les à cotés. Après le film réserve quelques longueures, mais globalement il reste passionnant tel que le serait un cours d'histoire ou le sujet nous passionne. LEs images d'archives sont la pour nous le rappeler. Et un acteur au rôle magestueux! Bref, un film qui ne peut pas plaire à tout le monde et je le conçoit, mais pour les amateurs ou les cinéphiles de ce genre de film vous risquez d'petre surpris.
Les États-Unis ont un problème avec le racisme et j'ai l'impression qu'ils font des films sur ce thème pour se racheter une conduite. Selma fait partie de ceux là. Ce long-métrage possède beaucoup de points communs avec Twelve Years a Slave : ce sont tous deux des biopics d'une personnalité importante pour la communauté noire, ils ont eu un certain succès aux Oscar et ils n'ont pas pu s’empêcher de tomber dans le larmoyant. Et voila tout le problème. Les manifestants qui se font attaquer par la police, les femmes qui hurlent la perte d'un proche, les ralentis tape-à-l’œil, tout est fait pour faire pleurer dans les chaumières. On a également droit à un monde quasi en noir et blanc (sans mauvais jeu de mots) où ceux qui partagent les opinions de Martin Luther King n'ont rien à se reprocher. J'ai cru que le message allait prendre de la profondeur avec l'apparition de Malcolm X mais finalement il n'apparaît que deux minutes puis on apprend qu'il s'est fait assassiner, le film perdant alors le seul élément qui aurait pu le sauver. Tout cela est regrettable puisque les acteurs sont réellement bons et les scènes de discours possèdent une réelle force. Il y a également quelques belles idées, notamment le plan où King appelle une chanteuse au téléphone, assis dans l'ombre. Mais ces scènes sont gâchées par des rapports du FBI écrits directement à l'écran à la fin de chaque scène ainsi que par l'absence totale de l'ambiance des années 60. Selma se perd dans son sujet et devient un tire-larme basique qui fait tout juste son travail de biopic. Martin Luther King mérite mieux.
Un biopic sur un des personnages les plus marquants de l'Histoire des États-Unis. C'est sûr qu'il y a de quoi intéresser. Le film est très bien mené par des acteurs convaincants et très ressemblants aux personnages réels. Les images nous touchent, nous enragent de voir des innocents se faire frapper par des blancs du sud racistes. Un film qui révolte et choque. Après "12 Years a Slave", "Le Majordome" ou encore "Django Unchained", "Selma" s'inscrit dans ces films qui parlent dirèctement du problème raciale aux États-Unis. On y voit des scènes violents rarement dépeinte dans le cinéma (excepté dans les années 80 le "Mississippi Burning" très violent). Ici le héros est noir, et l'histoire tourne autour de lui. On a bien à faire à une révolution.
Cadré face caméra, Martin Luther King ajuste sa cravate avant d'aller monter un plus tard sur la tribune suédoise pour y prononcer son discours du Prix Nobel. Ces deux séquences mises côte à côte sous-entendent toute la mise en scène du film qui va chercher à montrer l'homme sous l'icône qu'il est devenue.
Dans un contexte très tendu et face à des personnes déterminées et sûres de leurs convictions, Selma va raconter ce moment-clé d'une lutte âpre où la traversée d'un pont en Alabama, le Pont d'Edmund Pettus, pour aller rejoindre la capitale de l'État, Montgomery, marquera un tournant. Un tournant dans le combat opposant le mouvement pacifique mené par Martin Luther King et le mouvement ségrégationniste refusant le changement, représenté par les shérif (Stan Houston) et gouverneur (Tim Roth) locaux.
Entre la ville de Washington où Martin Luther King tente de convaincre un Président Johnson frileux d'intervenir, la ville de Selma où la lutte sur le terrain voit des militants risquer leur vie à ses et un foyer que sa femme lui reproche de négliger, Selma montre le dur combat qu'à dû mener cet homme pour atteindre son rêve. Un rêve entaché de doutes et de lassitude à force d'avoir l'impression de ne pas pouvoir en voir la fin.
Tourné sur les lieux mêmes de l'histoire - en ce qui concerne les scènes d'extérieur -, dont la décisive scène autour du pont, emmené par un casting réussi et une mise en scène efficace au service d'un scénario riche et émouvant, Selma rappelle le long chemin parsemé d'embuches que toute lutte comporte.
En ces temps d'incertitudes, un film historique à ne pas manquer !
Un beau film tonifiant et émouvant, qui réinvestit le passé sans oublier jamais le présent : aux Etats-Unis comme ailleurs, il est loin d'être égalitaire.
L'acteur jouant le rôle de MLK est simplement époustouflant: il réussit à retranscrire le charisme de l'homme que fut MLK.
Ce que j'apprécie particulièrement dans ce film, c'est les scènes de doutes ou l'on côtoie l'homme -similaire à nous tous- face à ses incertitudes.
Le message est beau, et contrairement aux aprioris, on ne tombe pas dans ces messages simplistes du monde meilleur ou encore de cette Amérique inébranlable!
Même si, je pense qu'il est un peu tôt pour avoir le recul nécessaire pour réaliser un film à la hauteur du personnage que fut MLK.
Un excellent casting, tout comme la bande son. Ne connaissant pas la véritable biographie de Martin L. King, je ne sais pas à quel point celle-ci a été romancée ... cela dit, j'ai énormément apprécié le film, du début à la fin. Il serait bon d'aller voir Selma, pour prendre une bonne dose de tolérance.