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    Selma
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    4,0
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    floramon
    floramon

    80 abonnés 1 423 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2015
    L'acteur qui joue Martin Luther king est vraiment bon, il a réussis à entrer complètement dans la peau du personnage. A part cela, c'est un film sur la ségrégation comme il y en a des tas, pas de surprise particulière.
    dominique P.
    dominique P.

    834 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2015
    Un film tout simplement remarquable à tous points de vue.
    J'ai passé un très bon moment de cinéma.
    A voir absolument.
    Benji S.
    Benji S.

    86 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2015
    Qu'en déplaise ses héritiers, Selma est un hommage de grande qualité pour Martin Luther King. Un très bon moyen pour les dernières générations de connaitre le combat que mené King. Moi même j'en est appris beaucoup, et c'est toujours un choque de ce dire que ça ne remonte à pas si loin... L’interprétation de David Oyelowo y est réussite.
    Le film tient bien la route et les acteurs sont en moyenne plutôt bon, néanmoins il y a un manque d’émotion dans le film même si bien sur on a de l'empathie pour les afro-américain battu, insulter etc... J'aurais aimé voir des personnages de son entourage un peu plus développer (sa famille, les autres leaders). Car c'est un film pas un documentaire, donc il y avait matière à donner un peu plus. Pour finir en débit de quelque longueur agaçante, je lui attribue un 14/20 car il ne faut pas oublier qu'on est fasse à un biopic et non un film d'action. Ce film me laissera en mémoire cette marches de protestation qui ont marqué la lutte des droits civiques sur le pont Edmund Pettus (de Selma à Montgomery), passage émouvant et historique. A voir qu'une fois.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 11 mai 2015
    Loin de nous proposer une biographie complète sur Martin Luther king avec son célèbre discours "I Have A Dream", Loin de sa jeunesse et de sa mort, ce film ne propose qu'une courte période de sa vie, à Selma en Alabama, où il va obtenir le droit de vote pour les noirs. Super ! Deux heures assez longuet pour un même thème avec de nombreuses marches et affrontements. On ne voit que de gentils noirs face à de mauvais blancs, et pour seul conclusion : on veut que les noirs soient égaux aux blancs. Bref, on aura connu largement mieux en Biopic et je ne retiendrai pas celui-ci.
    nikolazh
    nikolazh

    60 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mars 2015
    Un film classique sans grand éclat, ni du point de vue de la mise en scene ni du point de vue du jeu des acteurs, très théâtral. Le scénario, qui navigue intelligemment entre Histoire et vie de couple, évitant brillamment l'hagiographie, à du mal cependant à convaincre, ne réussissant jamais à trouver un rythme efficace, et on s'ennuie beaucoup lors de scènes de dialogues sans saveurs. Reste que sur le fond c'est évidemment une claque, la bêtise des hommes étant un puits sans fond, et qu'il est encore aujourd'hui essentiel de faire quelques piqûres de rappel pour montrer à quoi ressembler les choses il n'y a pas si longtemps. On regarde ça outré, et puis on se dit qu'au final les choses ne changent pas très vite et qu'au delà du racisme, il y a toujours cette méfiance malsaine vis à vis de l'autre, parce qu'il a une religion différente, une culture différente, un mode de vie différent... Un combat universel donc, et qui parait sans fin, pour constamment éduqué et rappelé que nous sommes tous des êtres humains, aussi légitimes les uns que les autres. Dit comme ça c'est une évidence... dans la vie de tous les jours on est malheureusement bien loin d'être aussi catégorique !
    TheWaaalkingDead
    TheWaaalkingDead

    75 abonnés 980 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 avril 2016
    Se basant sur une histoire plutôt intéressante, le film brode sur des stéréotypes, aussi bien dans les personnages que dans la mise en scène, répétant des figures déjà vu sans conviction et en ne parvenant pas à plus convaincre que leurs prédécesseurs. Le film à beau se baser sur des événements réel, il doit rester divertissant et intéressant à regarder. des scènes frustrantes viennent enlever le plaisir du visionnage et, qui plus est, rallonger un film déjà trop long. Jusque là, le tableau est plutôt sombre, et il s'obscurci encore plus lorsque l'on constate que le réalisateur n'est pas capable de respecter des règles de base de grammaires cinématographique. Au final, "Selma" déçoit et ne parvient jamais à remplir ses objectifs, répétant encore et encore les erreurs de ses aînés. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 mars 2015
    Très intimiste (à la limite d'un grand huis clos tant les plans sont serrés), sobre, profondément humain, beau, poignant. Un film loin des biopics haletants hollywoodien. D'ailleurs, ce n'est pas un biopic, c'est un moment d'humanité dans la vie d'hommes et de femmes, dans lequel Martin Luther King Jr joue un rôle majeur. Les moments forts du film sont intimes et sobres (une lettre à sa femme, la rencontre avec un grand-père dans une morgue...). Le tout très bien filmé (les scènes de violence, comme la charge sur le pont) sont visuellement magnifiques. Selma est juste un moment d'humanité en toute humilité.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2015
    Le film a reçu le soutien de producteur de poids comme Brad Pitt (déjà producteur de "12 years a slave" de Steve McQueen) et surtout de Oprah Winfrey, très investie elle joue également un des personnages. Qui pour Martin Luther King ?! Le choix se porte heureusement sur l'excellent David Oyelowo déjà vu récemment dans "Interstellar" et "A most violent year". Tourné sur les lieux même des faits la réalisatrice a su faire une oeuvre didactique sans en faire un plaidoyer larmoyant. Pas de pathos superflu mais juste un film touchant et juste sur des évènements terrifiants. Le scénario est en cela parfaitement écrits, montrant les faits de manifestation mais aussi montrant les coulisses plus politiques des choix de chacun. Un film historique à voir et à conseiller !
    bsalvert
    bsalvert

    406 abonnés 3 576 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Un pan de l'histoire qu'il ne faut pas oublier. Ce qui fait froid dans le dos est de regarder les dates durant lesquelles les évènements se sont produits. On parle pas de l'âge de pierre (en tout cas dans le calendrier, dans la tête de certains humains c'est autre chose).
    PLV : les libertés ne sont pas toutes acquises naturellement, mais sont quelquefois le fruit de luttes
    tifdel13
    tifdel13

    87 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mars 2015
    Incroyable mais vrai, Selma est le premier film à s’intéresser à Martin Luther King depuis sa mort*. Mais plutôt que de retracer la vie du pasteur, Ava DuVernay préfère se centrer sur l’impact de sa présence lors des marches allant de Selma à Montgomery en 1955. Des marches organisées par les activistes des droits civiques dans le but d’obtenir le droit de vote qui était alors dénié à une forte majorité de citoyens afro-américains. Résultat ? Plus qu’un biopic ordinaire, Selma est une véritable leçon d’histoire, un film scandaleusement ignoré aux Oscars et à ne surtout pas rater**.
    En admiration mais jamais dans l’adoration envers son héros, Ana DuVernay dresse un portrait très humain de Martin Luther King. Incarné par David Oyelowo dont la prestation charismatique aurait bien mérité d’être citée aux Oscars, le militant est ici un homme fatigué par son dur combat. L’icône s’efface également pour laisser place à un...

    Venez découvrir ma critique dans son intégralité et en avant-première sur mon site ScreenReview !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 février 2015
    Ce dimanche 15 février, nous avons pu assister à l’avant-première de Selma, biographie de Martin Luther King Jr, réalisé par Ava DuVernay et orienté autour de la marche de Selma pour le droit de votes sans entraves des afro-américains. Intelligent, de très bonne facture, Selma n’épargne aucun aspect de ses journées révolutionnaires : les interrogations des dirigeants noirs sur la voie à suivre, les tergiversations de Lyndon Baines Johnson et les intimidations de John Edgar Hoover, directeur du Federal Bureau of Investigation.

    Au mois de mars 1965, à l’instigation d’Amelia Boynton Robinson (Lorraine Toussaint), Selma, petite ville de l’Alabama, à majorité noire, devint le lieu de rassemblement des militants des différentes associations de défense des droits civiques. Martin Luther King Jr (David Oyelowo) eu l’idée d’organiser une marche non-violente vers la capitale de l’État, Montgomery. Au terme de deux marches avortés donnant lieu à des exactions violentes de la police, la troisième marche triomphale força le président Johnson (Tom Wilkinson) à réformer au niveau fédéral toutes les infractions aux droits de vote.

    Selma explore quasiment toutes les facettes de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Avec intelligence, l’air de rien, il met le focus sur les actions non-violentes de Martin Luther King sans se priver d’en souligner les ambiguïtés. À travers l’apparition succincte de Malcom X (Nigél Thatch) et les conversations entre Johnson, Hoover (Dylan Baker) et Lee C. White (Giovanni Ribisi). Balayant d’un revers de la main la question d’un journaliste, Martin Luther King ne répondra qu’en privée à son état-major à la question suivante : la non-violence a-t-elle vocation a provoqué la violence ? La réponse est oui, bien entendu. Le but avoué de Luther King était de pousser les blancs racistes, notamment le shérif Jim Clark (Stan Houston) et le gouverneur George Wallace (Tim Roth) a la violence pour pouvoir instrumentaliser la répression et forcer ainsi Johnson a intervenir. Face aux inévitables pertes humaines d’une telle méthode, certain pensaient qu’il fallait rendre les coups, Malcom X en tête. C’est pourquoi Selma s’efforce de livrer une synthèse entre les deux visions que quelques esprits mal intentionnés et d’imminents historiens voudrait parfois opposer. Ainsi, l’entrevue de Malcolm X, juste avant son assassinat, avec Coretta Scott King (Carmen Ejogo) montre des horizons communs malgré des méthodes divergentes. Dans son bureau, Johnson s’inquiète qu’un leader tels que Malcom X prennent la tête du mouvement des droits civiques. La pression de la Nation Of Islam précipita le pouvoir blanc dans les bras de Luther King. Les deux faces de cette même médaille montre l’efficacité de la multiplication des fronts.

    Ainsi, dans son bureau ovale, Johnson reçu plusieurs fois Martin Luther King avec le souci permanent que ne s’embrase la révolte propagée par Malcom X. Engagé dans la guerre du Vietnam et souhaitant mettre en place sa politique de « Great Society », un ensemble de loi promouvant la fin de l’ostracisme envers les populations noires, l’aide à l’éducation et un embryon de sécurité sociale, Johnson refusa plusieurs fois au pasteur de se pencher sur les derniers verrous administratifs qui empêchait encore les noirs de voter, arguant qu’il avait déjà aboli la ségrégation avec le « Civil Rights Act ». Certes, la fin de cet apartheid avait été voté par le congrès en 1964 mais dans les États du Sud, la législation en place permettait de mettre en place un grand nombre de discriminations. Le droit de vote restait alors de l’ordre théorique. En toute impunité, aucun meurtre raciste n’était jamais élucidé et pour peu qu’un accusé soit traduit en justice, il était toujours acquitté. Le soir même de la troisième marche de Selma, la militante blanche Viola Liuzzo (Tara Ochs) fut assassinée par des membres du Ku Klux Klan. Sous l’impulsion de Johnson, pressé par l’opinion nationale, acquise majoritairement au mouvement après sa médiatisation sans précédent, les coupables furent arrêtés et jugés. Parmi eux, se trouvait un indicateur du FBI. Le 6 août 1965, Johnson signait le « Voting Right Act », loi fédéral forçant les États américains a supprimé tous critères spécifiques pour voter. N’ayant jamais perdu de vue que la lutte pour les droits civiques était aussi une lutte de classe, les militants afro-américains obtinrent la suppression du vote censitaire qui empêchait encore les plus pauvres de voter dans des états arriérés comme l’Alabama.

    Ayant commencé sa funeste carrière en participant aux « Palmer Raids » (série d’expulsions et d’emprisonnements arbitraires menés par Alexander Mitchell Palmer, procureur général des États-Unis, précurseur du Maccarthysme, contre les figures historiques de la gauche américaine entre 1919 et 1920), Hoover, à la tête du FBI utilisa la désinformation et les campagnes de calomnies les plus sales pour diffamer ceux qu’ils considéraient comme des dangers. C’est dans cet optique, qu’il fit mettre sous surveillance et sur écoute les principaux leaders noirs. Évidemment, Martin Luther King fut soigneusement observé. Ava DuVernay met en scène, à travers des sur-inscriptions, les notes déclassifiées du FBI scrutant les moindres faits et gestes du pasteur. Coutumier des méthodes expéditives qu’il a expérimentées pendant la prohibition, Selma ne s’aventure pas trop en prêtant à Hoover des intentions d’assassinats. Ce qui est sur, c’est qu’il tenta de le discréditer en tant que figure morale. Dans Selma est évoqué l’affaire où le prêcheur est questionné par sa femme qui a reçu une lettre de dénonciation accusant King d’être un adultère. David Oyelowo, saisissant de justesse, n’a alors pas l’attitude de quelqu’un de totalement convaincu lorsqu’il nie ses relations extraconjugales. Bien que rien n’ait vraiment été prouvé en ce sens, la bonne idée de Selma est de ne pas y répondre parce qu’au final, on s’en moque. Martin Luther King fut un grand homme qui s’y ce n’était pas celle-là avait certainement des faiblesses. Cela ne fait que le rendre plus humains face au cynisme d’un être amoral comme Hoover.

    Selma, sortira le 11 mars 2015 dans les salles françaises. Ne manquez pas cette belle épopée humaine portée par des acteurs géniaux et un scénario complexe laissant à chacun sa juste place et son propre rôle. On n’a rarement vu une biographie d’homme célèbre prendre autant la peine de laisser de la place à ses seconds couteaux. C’est que Luther King ne fut que le fer de lance d’une évolution inexorable ce que compris tardivement et à son corps défendant, le président Hoover. Preuve s’il en est que l’on obtient rien en attendant, inactif, que le ciel veuille bien nous le donner. Seule la lutte a permis aux damnés de la terre de Selma de s’élever davantage.

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    Shephard69
    Shephard69

    332 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mars 2019
    Dans la liste des oeuvres dénonçant la ségrégation aux Etats-Unis dans les années 60, le premier film à ce jour qui centre son intrigue sur le leader Martin Luther King et plus particulièrement ici sur son rôle dans les fameuses marches de Selma. Dans un exercice de style qui demeure relativement classique, un long-métrage qui réussit toutefois à livrer une peinture complète et intelligente de cette lutte pacifiste grâce autant à une mise en scène simple à déchiffrer mais qui fonctionne à merveille qu'à la prestation superbe de David Oyelowo. Un film puissant, très touchant.
    CH1218
    CH1218

    198 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2015
    Ce biopic peut paraître bien réducteur par rapport au rôle primordial que joua Martin Luther King pour la lutte des droits civiques de la communauté noire dans l’Amérique ségrégationniste des années 60. Cependant, de ses convictions à la ténacité à défendre la liberté, l’égalité et le droit des hommes, de la portée et du courage de ses actions non-violentes à la résonance de ses sermons, des relations avec le pouvoir politique en place, avec les autres militants à celles plus intimistes avec sa femme, les événements de Selma résument à eux seuls l’essentiel du combat de l’emblématique pasteur. Au-delà des défauts de réalisation, la grande force du film réside dans son message d’espoir et d’humanité mais également par l’interprétation saisissante de David Oyelowo. Une oeuvre poignante, nécessaire.
    Raphaël O
    Raphaël O

    145 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2015
    Ce drame historique relatant la lutte contre le ségrégationnisme repose sur un récit pédagogique, émouvant, passionnant et tellement actuel, une fidèle reconstitution des décors et costumes, et sur la brillante prestation de David Oyelowo.
    Une œuvre nécessaire.
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    323 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2015
    Encore un biopic sur un grand de l’Histoire, vu que j’apprécie beaucoup ce genre de film historique qui vous apprennent des choses et vous permettent de vous coucher moins con le soir, je ne pouvais que me réjouir de la sortie de "Selma". Cette-fois, le récit ne s’étalera pas sur toute la vie de la personne concernée mais sur une période courte et précise : nous sommes donc propulsés dans le début des années 60 en plein combat pour les droits civiques de la communauté noire mené par le pasteur Martin Luther King et nous allons assister à la fameuse marche de protestation entre Selma et Montgomery. Avec l’aide d’une réalisation sobre mais efficace, le réalisateur nous entraîne à travers les évènements marquants que King a connu lors de cette période (son Prix Nobel de la paix en 1964, ses rencontres avec Lyndon Johnson et Malcolm X, les diverses marches, son discours devant le State Capitole de Montgomery en 65), nous faisant ainsi découvrir une époque terrible à laquelle les gens n’hésitaient pas à utiliser tous les moyens possibles pour humilier une personne juste à cause de sa couleur de peau. Qu’il s’agisse de Monsieur/Madame-tout-le-monde, des fonctionnaires ou des hautes instances (comme le gouverneur d’état), la vision ségrégationniste de l’époque sonnait comme une effroyable vérité contre laquelle nul ne pouvait s’opposer…c’est contre cette fausse vérité que Martin Luther King a choisi de s’élever. Au travers de séquences chocs dévoilées avec une certaine pudeur telle une demande d’inscription sur les listes électorales ou l’attaque des manifestants par les forces de l’ordre à coup de matraques et de gaz lacrymo, le spectateur est alors directement pris à parti pour bien lui faire comprendre que les droits civiques d’aujourd’hui ont été extrêmement difficiles à obtenir. Au milieu de cette exposition historique, David Oyelowo porte tout le film sur ses épaules grâce à son interprétation quasi-parfaite de Martin Luther King : dans une prestation magistrale, il transcende son modèle par chaque intonation de sa voix, chaque mouvement de sa gestuelle et chacune de ses expressions. Il parvient avec une facilité déconcertante à désicôniser King pour nous en donner une image d’un homme bien plus complexe, avec des doutes personnels et des problèmes familiaux ; un homme qui portait comme fardeau la responsabilité de ses actes vis-à-vis de toutes les personnes le soutenant ; un homme pouvant craquer à tout moment sous cette énorme pression…bref un homme comme tous les autres. Tout autour de lui, le reste du casting est tout aussi impeccable, notamment un Tim Roth particulièrement vivace en gouverneur Wallace fervent défenseur du système. Belle prestation aussi de Carmen Ejogo en femme forte muse de son mari et de Tom Wilkinson très convaincant dans le rôle pas évident à tenir du Président Lyndon B. Johnson. "Selma" est donc un bon film historique qui a le mérite de permettre aux nouvelles générations de découvrir les évènements du passé et que la liberté dont on jouit de nos jours a été l’aboutissement de nombreux combats plus que difficiles…. « Ne jamais oublier d’où on vient », comme disait l’autre…
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