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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 mai 2011
Film style documentaire. Très bien fait, très informatif. A réserver aux personnes connaissant et/ou s'intéressant à l'univers de la musique en général (pianistes, accordeurs, Opéra en particulier).
Malgré la longueur de certaines scènes, le spectateur entre réellement dans la peau d'un accordeur de pianos en découvrant les divers et nombreux sons que peuvent émettre les pianos. Film que je conseille à tous les amateurs de musique et ceux qui pratiquent un instrument.
N’exagérons pas : contrairement à ce qui a été parfois écrit, "Pianomania" n’est pas haletant comme un thriller, et Stefan Knüpfer, son héros, n’est pas un Indiana Jones de la musique. C’est "simplement" un accordeur de pianos Steinway qui, à l’occasion de concerts ou de sessions d’enregistrement, devient le partenaire privilégié de quelques uns des plus grands pianistes du monde. Tout n’est pas passionnant dans ce film. L’exploration des sous-sols du Konzerthaus de Vienne afin de dénicher le siège idéal pour Lang Lang est oubliable. Seule est vraiment approfondie la relation, sur toute une année, entre Knüpfer et Pierre-Laurent Aimard, à l’occasion de l’enregistrement de l’Art de la fugue de Bach. Et là, effectivement, on est impressionné par le niveau d’exigence de l’artiste, auquel répondent la patience, l’inventivité et la compétence de l’accordeur, jamais à cours de solutions plus ou moins bricolées pour approcher toujours plus près la perfection demandée. Remarquons que ce "duel" en génère un autre, entre nous, spectateurs, et la bande-son du film. Car celle-ci, aussi soignée soit-elle, peine évidemment à rendre dans toute leur complexité le son d’un Steinway poussé à la limite de ses possibilités et l’acoustique d’une salle de concert. Aussi les protagonistes à l’écran parlent-ils souvent de subtilités sonores que nous sommes bien en peine d’entendre. Expérience parfois frustrante – peut-être parce que, s’il est difficile de produire un son parfait, il n'est pas facile non plus de l’entendre.
Si comme moi, vous ne supportez pas le son qui sort d'un écran de télévision (je branche obligatoirement à un ampli), ou que vous ne comprenez pas comment on peut écouter de la musique avec un téléphone portable, alors ce reportage est fait pour vous !
C'est le premier film que j'ai vu en 2011 et ceci démarra bien l'année cinematographique. J'ai trouvé ce documentaire excellent à tous égards. Le sujet d'abord, tout à fait original, donne ses lettres de noblesse à un technicien de chez Steinway, sorte de préparateur de F1. Voir cet homme travailler avec les plus grands pianistes, voir sa passion, son écoute du son mais aussi des demandes des interprètes, son humour, son engagement, constitue un régal. On pouvait craindre un traitement pontifiant ou snob du sujet. Il n'en est rien. Le ton est pragmatique, factuel et parfaitement accessible. Le film m'a aussi permis de découvrir Igudesman & Joo qui sont un antidépresseur des plus efficaces. Pierre-Laurent Aymard recommande le film et je ne peux que le suivre.
Toucher du doigt ce qui nous dépasse, et distingue les artistes de génie des amateurs, la perception de l'imperceptible, qui finalement donne aussi l'étincelle de génie qui emporte nos émotions. Après ce film, je ne verrais plus mon piano de la même façon, et je n'écouterais jamais plus les pianistes avec la même oreille. Il faut simplement accepter que certains aient la capacité d'entendre ou de ressentir différemment de nous, et c'est une partie de leur génie ou de leur talent, et c'est finalement nous qui en profitons, quand nous avons la chance de les entendre ou de les côtoyer !
Pianomania (2010) est un documentaire passionnant mais que seul les vrais initiés devraient être capable d'apprécier pleinement et à sa juste valeur. Ce documentaire nous invite dans l'univers feutré et onirique de deux passionnés, un célèbre pianiste et son accordeur. Stefan Knüpfer n'est pas n'importe quel accordeur de piano, il travaille avec les plus grands pianistes, ces derniers étant très exigeants, il doit redoubler d'effort afin de parvenir a restituer ce que souhaite les pianistes (par exemple, un son rond, ouvert, intime ou externe, chaud, avec de la résonance ou des vibrations, etc). On en profite aussi pour découvrir à quel point un piano peut être d'une richesse tant technique que sonore. Une surprenante mise en abîme qui devrait en séduire plus d'un. Notre seul regret ? Ne pas posséder l'oreille musicale nécessaire afin de pouvoir aisément déceler les nuances sonores lorsque Stefan Knüpfer accorde ses pianos.
J'attendais un documentaire vivant et éclairant sur la manière de faire vivre un piano. La réalisation est trop décousue avec une partie musicale qui ne fait pas rêver. La personnalité de l'accordeur est certes sympathique et vivante et les deux ingénieurs du son égayent la monotonie. En revanche, les pianistes sont assez tristes ; l'un d'entre eux est tellement obsessionnel de la mauvaise raisonnance que ça en devient agaçant. Heureusement, deux clowns de la musique font quelques apparition en apportant une touche baroque au moment où on en a vraiment marre. On reste sur sa faim de connaître un peu plus concrètement les finesses du métier d'accordeur et d'harmonisateur. La morale de l'histoire c'est que c'est très rare d'avoir un piano Steinway intéressant et que ceux qu'on peut tolérer nécessitent d'avoir un accordeur prêt à intervenir à tout instant pour corriger des déraillages permanents. Alors soyez content de votre piano droit lambda, il ne prétend à rien et ne risque pas de vous décevoir.
passionnant, et émouvant... plongé dans un univers ultra sensible. des prises de vue extraordinaires et des personnages attachants. un film qui fait aimer le piano les pianistes et la musique, la subtilité du son. BRAVO!!!
De cinema il n'y a pas, c'est un documentaire, et sans grand effort de mise en scène. Et pourtant et pourtant, c'est jubilatoire ! Nous sommes débarqués sur la planète des grands pianistes et on pourrait penser rapidement s'y ennuyer. C'est sans compter sur la totale folie des protagonistes qui, furieusement passionnés et assez passionnants, nous apparaissent finalement comme des extraterrestres déjantés catapultés sur terre. Stefan Knüpfer ne se départit jamais de son air de rigoler par en dessous. Le mac-gyver du Steinway sera prêt, pour trouver le son absolu, a passer nuit et jour sur son 245 ou son 780, imaginant des stratagèmes de gosse, fomentant en parallèle des blagues de potache avec son collègue asiatique, doux mélange de pianiste émérite et de jack-ass. L'imposant Steinway est sans cesse démantelé, revu et corrigé, à la fois adulé et terrain d'expérimentations enfantines ... Voir un immense pianiste en proie à la recherche du son, à la fois génie, enfant gâté, psychopathe et finalement tellement entier. Tout ça dans un univers Viennois un peu tralala et daté.
Pas besoin d'être très mélomane pour apprécier. C'est loin d'être le film du siècle, mais on passe au dessus d'un nid de coucous, et c'est rafraïchissant.
Une très belle surprise en ce début d'année. Un documentaire qui prend toute son ampleur musicale sur le grand écran, et qui ne demande pas d'avoir pris des cours de solfège pour pouvoir l'apprécier. Ce monde dont on ne soupçonnait pas l'existence et ces personnages passionnants et passionnés font de Pianomania un documentaire à ne pas rater. A bon entendeur...