Avant toute chose, une remarque liminaire : si vous comptiez aller voir ce film pour fendre la pêche, passez votre chemin ! En effet, ce film n'a rien de comique et c'est à peine si on sourit à 2 ou 3 reprises. Cela étant, si on est prévenu, un film qui ne fait jamais rire ne perd pas sa vocation à être un bon film, voire un excellent film. Regardez "Johnny got his gun" ! Revenons à "Une pure affaire". Au départ, le réalisateur Alexandre Coffre a à sa disposition une histoire prometteuse, tirée d'un cours roman du britannique Matthew Kneale et dont il a fait un scénario : l'histoire de David Pelame, un quadragénaire un brin "loser" qui n'a franchement réussi ni dans sa vie professionnelle, ni dans sa vie familiale et qui, un jour, par hasard, se retrouve en possession d'un sac contenant plusieurs kilos de cocaïne et du téléphone portable auquel les clients sont abonnés. Que va faire David ? Que va-t-il lui arriver ? Le réalisateur Alexandre Coffre a aussi à sa disposition François Damiens, le comique qui monte, Pascale Arbillot, dont on se demande pourquoi il aura fallu attendre qu'elle passe les 40 ans pour qu'on lui donne, enfin, un premier grand rôle. Et puis aussi Didier Flamand, Laurent Lafitte et Gilles Cohen. Que va faire Alexandre Coffre ? Que va-t-il arriver au spectateur ? A droite et à gauche, je lis "comédie incisive", "justesse sociale", "comédie enlevée", "comédie sympathique", "comédie amorale", "comédie grinçante", etc. Personnellement, j'aurais bien voulu que ce soit tout cela ! Mais, en fait, j'ai vu un film qui ne sait pas trop où il veut aller : vers la comédie ? vers le thriller ? vers le film social ? Un film au rythme mou, pas franchement raté, mais sûrement pas vraiment réussi. En fait, Alexandre Coffre avait un bon sujet de départ, de bons comédiens mais, à mon avis, il n'a pas tiré de tout cela le spectacle qu'on était en droit d'attendre.