Lee Tamahori, célèbre metteur en scène néo zélandais, ayant fait ses armes sur "l'âme des Guerriers", splendide peinture sans concessions de l'univers Maori, avait, depuis, bu la tasse Hollywoodienne en devenant un "Yes Man" parfaitement quelconque, alternant le bon "A couteaux tirés", "Meurs un autre Jour" avec le mauvais "Mulloland Falls" ou le nul "XXX 2"...
C'est dire si la surprise "The Devil's Double" en devient hallucinante, tant le système US l'avait avalé et recraché moult fois, il revient, cette fois, avec un film qui ne peut être une commande Hollywoodienne, tant le culot et le jusqu' au boutisme seulement affiché dans son "Ame des Guerriers" au précédent, éclate dans cette peinture du Dingo de service qui était le fils aîné de Saddam Hussein (sorte de Tony Montana de l'Islam, le charisme en moins) qui se loue les services d'un ancien camarade de classe, amené à devenir son sosie pour les sorties officielles, double prestation éblouissante d'un Dominic Cooper, (bien trop peu connu encore aujourd'hui) malgré une double incarnation d'un même personnage, tour à tour, dément sans limite et noble absolu, dépendant de qui, du vrai ou du faux, incarne Ouday Hussein...
S'ensuit un film Saga, au parfum de réel terrifiant, ou s'alternent à la fois, des éclats de violences inouïs, de l'humour rassurant mais surtout un Irak dépeint sous le régime absolu de Saddam qui cachait en son sein, un maléfique fiston qui se servira de son peuple comme l'on se servirait d'un kleenex, à même de torturer son pays, plus encore que ne le semble le faire son célèbre Paternel...
Un Masterpiece absolu qui conforte l'idée qu'un bon metteur en scène n'est jamais forcément fini.