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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 juillet 2011
Incroyable! Filmé avec imagination, écrit avec nuance et subtilité, "Route Irish" parvient à rendre passionnante l'enquête menée par Fergus (Mark Womack, excellent) pour comprendre les circonstances de la mort de son meilleur ami. Un très bon film sur un sujet malheureusement trop peu souvent évoqué.
Ken Loach part à la guerre et déçoit... Le cinéaste veut dénoncer et réalise un thriller d'une banalité qui nous déçoit forcément, hésitant de bout en bout entre action (qu'il tente d'éviter), politique (trop simpliste) et émotion (facile avec un deuil)... En fait on a toujours la sensation désagréable que Loach n'est pas sur de choisir le bon film pour son propos, il a raison d'ailleurs car le thriller sur fond irakien n'est clairement pas son truc. Mieux vaut revoir "Green Zone" ! Le film n'est pas mauvais mais reste trop banal. On attendait un Ken Loach plus incisif, plus mordant dans son message alors que "Route Irish" reste un thriller efficace qu'un tacheron aurait pu faire. Dommage.
Route Irish pourrait être appréhendé comme la symbiose des deux facettes du cinéma de Loach : sous fond de conflit irakien et à travers Fergus, le personnage central, il se penche sur la privatisation de la guerre marquée par le recours à des mercenaires chèrement payés, exécutant pour le compte de leurs employeurs des missions dangereuses, où la mort accidentelle ou volontaire est omniprésente. Utilisant des images tournées lors de différents assauts, le cinéaste fait fusionner le documentaire et la fiction. Tout ce qui se passe en Irak nous est en effet apporté par le truchement de prises de vues authentiques, proches du reportage, ou par le biais d’écrans (téléphone ou ordinateur) et de conversations enregistrées, imprimant au film le fameux aspect ‘embedded’. Route Irish oscille entre le thriller (l’enquête sur les conditions de la disparition de l’ami de Fergus) et la romance sociale (la relation trouble qui s’installe entre ce dernier et la jeune veuve). Tout n’est pas toujours d’une grande finesse, la surcharge guette à chaque plan et la résolution finale, grandiloquente et moralisatrice, pose aussi problème. Parfois, l’impression de voir un vieux Yves Boisset (dénonciation des complots et des manipulations en tous genres) ou, pire, un nanar à la Bronson (légitimation d’une autodéfense face aux puissants impunis) nous traverse l’esprit, ce qui n’est certes pas bon signe. La colère et la virulence du cinéaste sont toujours vivaces mais peut-être les emploie t-il de manière un peu trop appuyée et manichéenne, peinant à resserrer l’action, malgré l’envie manifeste, et sans doute trop voyante, de l’efficacité au détriment de la subtilité et des doutes, comme lors de cette scène curieusement longue où Fergus pratique un interrogatoire musclé qui indispose et met mal à l’aise, non dans sa brutalité aveugle, mais davantage dans la complaisance avec laquelle Ken Loach paraît la saisir.
Vraiment pas terrible comme film. Déjà, je m'attendais à voir un thriller filmé à Bagdad, je me suis retrouvé avec un espèce de mélodrame psychologique se déroulant à Liverpool... OK, une fois la surprise passée, j'ai essayé d'apprécier ce que je voyais, mais non. Trop lent, trop inintéressant au point de vue du scénario... Passez votre chemin.
Cool, le nouveau Ken Loach! Du moins, c'est ce que l'on se dit en rentrant dans la salle. Je suis cela dit un peu sévère car cette « Route Irish » n'a rien de honteuse : elle est bien jouée, a des choses à raconter et propose tout de même quelques beaux moments de cinéma. Reste que l'on se demande pendant 110 minutes où est passé le grand Ken Loach, celui capable de nous bouleverser avec « Le Vent se lève » ou de nous toucher au plus haut point avec « My name is Joe » et « Just a Kiss », pour ne donner que ces exemples... Le trait est moins subtil que d'habitude, les personnages moins complexes et moins intéressants (ce qui ne veut pas non plus dire qu'ils ne le sont pas du tout), l'intrigue moins étoffée... Alors bien sûr qu'on lui en voudra pas à Loach de ne pas nous avoir séduit autant que de coutume, mais après un « It's a Free World » pas totalement emballant et un « Looking for Eric » très inégal, il serait tout de même temps que le grand réalisateur qu'il était nous revienne... Allez Ken, on croit en toi!
Ken Loach revient avec un thriller politico/militaire où il est question de la privatisation de la guerre et notamment de ces fameuses sociétés privées qui travaillent en Irak (avec en toile de fond, une histoire d'amitié). Route Irish (2011) est un film sombre et très engagé, à travers lequel le cinéaste dénonce les actes de ces sociétés privés (les fameux "contractors") qui agissent impunément et dont les bavures sont bien souvent plus nombreuses qu'on ne l'imagine. Jamais punis, souvent cachés par le biais de quelques billets donnés de main à la main, Ken Loach se lâche et nous dépeint ce que peu de médias nous ont rapportés de la guerre en Irak. A travers un revenge-movie où un ancien mercenaire tente de venger la mort de son collègue (et accessoirement meilleur ami), le film sombre petit à petit dans la folie furieuse, le vrai visage du mercenaire à jamais marqué par cette guerre se dévoile à nous, à travers une fin inéluctable. Une quête de la vérité parfaitement maîtrisée de bout en bout, pas le meilleur de Ken Loach, certes mais le film tient en haleine, en grande partie grâce à ses acteurs.
C'est toujours avec impatience que j'attends chaque nouveau film de Ken Loach, même si le passé récent ne m'a pas toujours apporté le même plaisir. C'est ainsi que je n'avais pas du tout aimé "it's a free world". Mais avec "Route Irish", présenté en compétition à Cannes 2010, je retrouve un grand Ken Loach et, pour moi, ce film est son meilleur depuis "Sweet Sixteen". "Route Irish" est un film sur la privatisation de la "chose" militaire. Pour ce faire, Ken Loach convoque l'histoire de 2 amis d'enfance et de la femme de l'un d'eux : en 2004, Fergus a convaincu Frankie de rejoindre son équipe de mercenaires qui combat en Irak. Frankie s'étant fait tué, Fergus ne croit pas à l'"histoire officielle" et, se sentant responsable de cette mort, il va enquêter pour savoir ce qui s'est réellement passé. Ses rapports avec Rachel, la veuve de Frankie, sont d'abord très difficiles mais ils ne peuvent qu'évoluer. "Route Irish" est un thriller (très bien fait), ce qui en fait film à part dans la filmographie de Ken Loach. On y retrouve toutefois un côté politique et un côté social, éléments toujours présents chez Ken Loach. Un film très fort !
Ce Drame, mis en scène par Ken Loach, est assez différent des autres films du cinéaste Britannique. Il nous propose avec " Route Irish", non pas un film social, mais plutôt un Thriller : une histoire d'amitié dans un contexte d'action, de guerre et de vengeance. Le scénario du film est pourtant signé du fidèle Paul Laverty, également auteur des très bons "Looking for Eric", "La Part des Anges", "Jimmy's Hall", "Moi, Daniel Blak" en 2016 ... mes films préférés de Ken Loach. Ce film est néanmoins agréable à suivre avec une mise en scène efficace et un Mark Womack, très convainquant dans le rôle principal de Fergus. Abordant un sujet grave, il nous montre des scènes violentes, des actes de guerre urbaine perpétrés par les sous-traitants de l'armée américaine "travaillant" pour l'argent.
Sur le sujet -plutôt rarement traité par le cinéma et la presse - de l'utilisation des milices de mercenaires dans la guerre d'Irak, Ken Loach réalise un nouveau film de colère et de dénonciation. Bizarrement, on ne voit pas trop cette fracture sociale qui caractérise ses films habituels. On y voit seulement des hommes subjugués par l'argent, par la recherche d'une vie différente, par l'adrénaline du combat. Rien de très original. Que dénonce cette histoire de vengeance, d'élimination d'un témoin gênant, de méthodes radicales dans le petit monde sans foi ni loi des soldats qui occupent l'Irak? Cherchons plutôt dans ce film plutôt réussi ce qui fait sa force cinématographique. Des comédiens particulièrement bien choisis et Marc Womack (Fergus) en soldat perdu ainsi qu'Andréa Love (Rachel) en fiancée restée au port nous ont convaincu par la finesse de leur jeu. Ce thriller est parfois ralenti par des explications laborieuses mais les rebondissements et les scènes d'action rythment heureusement un scénario et une mise en scène de grande qualité. Ken Loach est toujours un grand réalisateur!
Tout simplement le moins Ken Loach que j'ai pu voir! Pas captivant pour un sous, je n'ai pas reconnu une seconde la patte de Loach. L'histoire aurait pu être intéressante mais ça sonne faux, l'acteur principal ne m'a pas convaincu, sa culpabilité sonne faux et c'est la base du film. A partir de là, impossible d'en faire une histoire touchante ni captivante... C'est la première fois que j'ai à regarder ma montre pendant un Loach. Je suis déçu.
Ken Loach continue son travail engagé et surprend en s'attaquant au conflit irakien, plus particulièrement à travers un mercenaire anglais confronté aux conséquences de son job. Cette veine plus politique fonctionne de son cinéma toujours aussi bien lorsque son scénario évite les caricatures faciles ou le manichéisme. Rien de spectaculaire ni à l'écran ni dans les sentiments. C'est un film brut, sans concessions et efficace.
Route Irish doit sûrement être l'un des rares films qui traite de façon plutôt réaliste la privatisation de la guerre. Cela dit, la réalisation ne suit pas la cadence. L'enquête est assez basique et se résout très lentement: du coup, on s’ennuie pas mal. Ce qui est dommage, car Ken Loach, fidèle à lui-même orne son film d'un aspect sociologique intéressant.
Ken Loach nous livre un film intéressant sur un sujet délicat : La privatisation de la guerre c'est à dire l'appel de certains états à des sociétés privées faisant le sale boulot à leur place. Le film à le mérite de ne pas être trop manichéen, les acteurs sont convaincants et malgré quelques faiblesses dans le rythme ce Route Irish est une réussite. Pas le meilleur Ken Loach mais un bon cru tout de même.
Ken Loach a de quoi décevoir ses fans en s'attaquer maladroitement à ce nouveau thème pourtant déjà vu souvent au cinéma qu'est la dénonciation de la situation violente en Irak en en faisant un petit mélange entre un mélodrame et un thriller. En effet, l'aspect dramatique manque d'intensité et l'intrigue est tout sauf passionnante, donc peut-être aurait-on préféré que l'enquête se fasse à Bagdad, dont on ne voit que quelques images, mais il semble que Ken Loach ne soit pas apte à nous filmer de belles scènes de guerre. Bref, l'idéal eut été un pamphlet social tel qu'il nous y a habitué avec, pour contexte, la délicate cohabitation des irakiens et des soldats occidentaux. Ce qu'on ne peut pas lui reprocher par contre, c'est de toujours s'entourer de bons acteurs même si ils sont ici confinés dans les rôles caricaturaux de la blonde potiche ou du mercenaire nerveux.
Elle est belle cette amitié que dépeint Ken Loach et la culpabilité qui étreint Fergus jusqu'à la moëlle va être le fil conducteur de ce film dur où la violence flirte avec la recherche de la vérité. Une vérité non admissible pour Fergus, dont l'assurance dans une autre piste aura raison de lui. La guerre d'Irak sert de toile de fond pour dénoncer la bêtise des hommes, la lâcheté mais aussi les liens qui unissent les vrais amis.