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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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2,5
Publiée le 20 juin 2024
Ce film au ton très singulier nous entraine dans le milieu interlope de la pègre marseillaise, sur fond de trafic de drogue, de proxénétisme et de guerre des gangs. Plus qu'une intrigue, Maurice Tourneur met en scène une étude de moeurs exclusivement circonscrite aux quartiers populaires de Marseille., là où se rencontrent les malfrats et où se discutents les affaires. Le style du film se caractérise par le réalisme supposé des films de gangsters mais également par une fantaisie qui n'est pas sans rappeler Pagnol dans la galéjade et l'humour méridional. C'est dans cette concomitance que le film surprend, et dans la dualité du personnage de Justin, petit truand et gloire locale qui se distingue de ses congénères par son grand coeur et sa moralité, toute relative. Les seconds rôles témoignent également de cette ambivalence, dissimulant parfois derrière leur affabilité une âme crapuleuse. C'est ce particularisme marseillais que Tourneur a voulu décrire. Toutefois, le ton partagé du film ne lui rend pas forcément service car il le prive à la fois d'une véritable dynamique de comédie et d'une nécessaire intensité dramatique.
Il suffit d’écouter la mandoline au milieu du film, pendent les discussions des truands pour comprendre comment on faisait à l’époque chanter les accents, les oiseaux aussi et l’élégance des échanges verbaux pour décrire une bande de malfaiteurs de l’époque. C’est un vrai témoignage à défaut d’être totalement passionnant.
Ce film, aux couleurs de Marseille étincelantes malgré le noir et blanc, est loin des paillettes de Cannes sans saveurs ni idées. En regardant ce magnifique film dont tavernier a poussé à la restauration semble avoir été tourné il y a 1 mois et non 89 ans.
"Justin de Marseille", film de gangster français réalisé par Maurice Tourneur, sorti en 1935. Un film sur la pègre marseillaise avec Antonin Berval. De retour des états-unis en pleine prohibition, Maurice Tourneur importe le film de gangster en France. Le trafic d'opium marseillais fait son sujet. Un beau voyage dans le Marseille des années trente, la ville, son ambiance, sa population cosmopolite et son port où arrive des bateaux de partout et ses cargaisons pas toujours légales. Le film sera d'ailleurs censuré dans les cinémas marseillais à sa sortie. Filmé à Marseille et dans les studios de Joinville, avec l'autorisation du truand Paul Carbone qui contrôla le milieu marseillais des années 20 aux années 40. Son personnage inspira celui du film "Borsalino". Le film, en mauvais état, est restauré à l'initiative de Bertrand Tavernier. Le plaisir de voir un bon vieux noir et blanc. Pour l'anecdote, le clapman s'appelle Louis de Funés et c'est la première fois que le public entend la voix d'un chanteur qui s'appelle Tino Rossi !
Le personnage de Justin, voyou au grand coeur est intéressant, tout comme l'est la description de Marseille. Néanmoins le film a beaucoup vieilli notamment dans l'interprétation, ce qui provoque des baisses d'intérêt.
13 955 abonnés
12 478 critiques
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3,5
Publiée le 26 mai 2020
Ah Marseille, son soleil, son pastis et ses cigales! La deuxième plus grande ville de France se montrerait-elle jalouse des lauriers sanglants de la ville de Chicago ? Maurice Tourneur n'en a cure et tourne un film de gangsters qui deviendra un classique du cinèma français d'avant-guerre par la suite! Le rythme est impeccable et l'atmosphère a ètè reconstituèe avec soin aux studios de Joinville-le-Pont! Antonin Berval se voit offrir le rôle de "Justin de Marseille", acteur aujourd'hui tombè dans l'oubli! On se souvient aussi (et surtout) des prestations de Alexandre Rignault, de Aimos et de Pierre Larquey dit le bègue! il y a aussi la belle voix de Tino Rossi qu'on distingue à peine la silhouette dans les calanques de la Canebière! Même si l'intèrêt pour les films de gangsters est un peu èmoussè en 1934, "Justin de Marseille" est unique dans tous les sens du terme, faisant la nique au "Little Cesar" et autre "Scarface". Brillant dans son èvocation et inattendu dans son final spoiler: (on pense que Justin finira par tomber sous les balles ? Ratè ! On le voit roucouler avec Totone en mangeant des cacahuètes) ...
Justin de Marseille. Le film est sortie en 1934, en plein durant les années folles. Il est très prenant et agréable à regarder. En fait, il n'a pas vieillit d'une bride, oui en fait il n'a pas prit une bride. Par contre tous les acteurs et toutes les actrices sont décédés. Un film en noir et blanc mais avec néanmoins de belle photographies, et en particuliers des photographies du vieux port de Marseille. Il y a aussi beaucoup de figurants. L'histoire se déroules vers le vieux port. Des histoires de truants et des histoires de drogues. De la drogue et des truants, à cette époque déjà. Des groupes de truants venus d'Italie, de Chine et d'Afrique. Comme quoi le milieu s'entretuait déjà à cette époque. Comme quoi, rien à changer, avec ou sans Justin.
Un bon film de gangsters signé Maurice Tourneur et un hommage à la ville de Marseille dont la réputation était déjà la même qu'aujourd'hui. Plus violent mais pas moins bon enfant que la trilogie de Pagnol, ce long-métrage régionaliste est fort bien réalisé et présente une galerie de portraits saisissante, digne du meilleur cinéma américain de l'époque.
Bien avant Jacques Deray et son « Borsalino », Maurice Tourneur décidait avec « Justin de Marseille » de s’intéresser au revers du décor marseillais et notamment aux mafias qui rongeait déjà la ville. Un sujet plutôt nouveau dans l’univers du cinéma français. Mais Tourneur, qui revenait d’un long intermède en Amérique au cours duquel il avait connu les grandes heures de la prohibition, allait pouvoir insuffler une modernité et une efficacité toute américaine à son film. Un film résolument ancré dans un certain réalisme social (les vieilles rues peuplées de marchands ambulants, les troquets pleins de matelots de passages, les bordels, les hôtels de passes miteux), qui surprend même par sa liberté de ton et par l’audace dont il fait preuve pour son époque. Si le récit - la lutte entre les gangs pour le contrôle de la ville - se fait plutôt prenant, on s’étonne cependant de la vision un peu manichéenne (et parfois limite comique) des maffieux : le clan des napolitains étant composés de vulgaires et brutaux gangsters, sans foi ni loi (on les voit voler, tuer, s’associer plus ou moins à un petit proxénète) tandis que Justin et sa bande sont presque présentés comme des bienfaiteurs, des redresseurs de torts, garants d’un certain ordre social. D’ailleurs, le personnage de Justin est présenté comme une sorte de gentil poète romantique, chanteur et guitariste à ses heures perdus et admirateurs des clairs de lune sur le vieux port, dont on ne saura finalement rien de ses activités... Voilà donc un film bien étrange, parfois inégal, mais fort agréable à regarder.
"Justin de Marseille" nous replonge dans l'atmosphère de la pègre des années 30. On suit les aventures de Justin, un bandit au grand cœur. C'est un film d'époque plaisant à défaut d'être transcendant.
Seydou et Tavernier ont permis de réaliser une restauration des restes des copies originales. Celà permet de découvrir avec un plaisir immense ce livre Les dialogues de Rim, les plans de Tourneur nous donnent l'occasion de passer un bon moment réjouissant dans le Marseille des années 30. C'est souvent drôle, souvent bien joué, c'est parfois suranné et prête à rire.
Un sympathique film policier en noir et blanc, de l'entre deux guerres, qui paraîtrait bien naïf de nos jours. Distrayant quand même, même s'il y a quelques longueurs et plus de bavardages que d'action.
Pour l'époque,pas mal, bien qu'un peu naïf et convenu; hommage à Marseille, à travers un truand au grand coeur. Quelques répliques succulentes de la trempe à Pagnol.