"Pauline détective" fleure bon les vacances, la comédie policière américaine des années 50 ainsi que les intrigues de la bibliothèque verte des années 60 (un temps que les moins de 50 ans n'ont pas du connaître). Tout ça pour une comédie légère et pétillante qui, à défaut d'être un chef d'oeuvre absolu, se laisse regarder sans aucun ennui.
Le pitch est assez simple : Pauline, journaliste au "Nouveau détective" part en vacances dans un palace de la Riviéra afin d'oublier sa dernière rupture; Flanquée d'une soeur autoritaire, comédienne de télévision et de son mari genre petit caniche, Pauline ne va pas vraiment se reposer. Dotée d'une imagination débordante, elle est persuadée qu'un meurtre a été commis dans son hôtel. N'écoutant que son intuition, elle va se lancer sans une enquête qui avancera cahin-caha au gré de ses déductions saugrenues.
Pauline, c'est Sandrine Kiberlain, rayonnante, pétulante, énervée, un peu ridicule parfois. Elle est absolument FORMIDABLE. Je sais, je ne suis pas objectif, je la trouve toujours formidable, mais là, elle explose le compteur de drôlerie et de vivacité. Et il faut l'entendre balancer ses dialogues avec un débit de mitraillette, joyeux mélange de dinguerie et d'énergie candide. Magnifiquement filmée, sublimée par une lumière estivale et des costumes aux couleurs chaudes, blondie et bronzée, elle n'a jamais été aussi belle à l'écran... (hein ? Quoi ? Ok , vous avez compris ... J'arrête... )
Autour d'elle, Audrey Lamy est impeccable en soeurette énervée. Elle apporte une dose clownesque épatante ( C'est incroyable ce qu'elle peut faire avec sa bouche).
Cependant, si le film est plutôt très sympathique, il m'a semblé manquer de rythme. Si Sandrine Kiberlain a toujours le bon tempo, ce n'est pas le cas de tout le monde autour d'elle et notamment de l'acteur qui joue le maitre nageur en slip moulant dont le charisme s'est peut être perdu avec l'apprentissage phonétique de ses dialogues. Et manque de chance, l'intrigue fait tellement penser à "Meurtre mystérieux à Manhattan" où Diane Keaton, autre grande bringue déjantée, imaginait elle aussi un horrible assassinat, que la comparaison est rude car l'héroïne de "Pauline détective" n'a pas dans son sillage un Woody Allen pour lui renvoyer la balle avec humour et intelligence et cela manque au film.
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