Slumber party massacre est peu connu dans le monde du slasher, et il faut dire que même s’il n’est pas un gros ratage, il est nettement moins alléchant que sa jaquette.
Concernant l’interprétation je ne vais pas être original par rapport aux précédentes critiques, elle est assez mauvaise. Bon c’est vrai que c’est une relative constante dans les slashers, surtout ceux de cette époque, mais en fait le problème ce ne sont pas tant les jeunes qui se font liquidés, qui après tout doivent se contenter de crier et de souffrir, mais le tueur. Le succès d’Halloween, de Vendredi 13, de Scream même, tenait beaucoup dans le charisme et la présence de leurs tueurs. Dans un slasher c’est lui le véritable héros, et il doit être soigné. Dans Slumber Party Massacre, ce n’est pas le cas. Il n’est pas masqué, mais c’est un choix qui se respecte, le problème c’est que l’acteur n’a rien d’impressionnant, et en plus il joue très mal. Le final vire au ridicule avec ses yeux écarquillés et ses gesticulations.
Le scénario bien sur, comme vous pouviez vous en douter tient sur un timbre poste. Il n’y a strictement rien d’original dans Slumber Party Massacre, tout les codes du slasher étant suivis à la lettre. Le rythme est plutôt au rendez vous, mais le film souffre d’un vrai manque de fluidité. Il y a peu de transitions, les choses s’enchainent de manière hachée, et la très courte durée du film (1 heure 15) est liée à cela. Le métrage a du mal à couler naturellement, et ressemble trop souvent (le début en particulier) à une succession de scénettes avec un manque de liant. Par ailleurs il y a beaucoup de poncifs, le pire d’entre eux étant sans doute ces possibilités archi-nombreuses pour les victimes de pouvoir liquider une bonne foi pour toute le tueur, mais qui, comme de bien entendu, l’ayant assommé préfèrent s’enfuir plutôt que de l’achever.
Sur la forme, le film est moyen. On ne peut pas dire que la mise en scène soit pleinement réjouissante, mais les scènes de meurtres sont plutôt soignées et bien faites, ce qui est après tout l’essentiel. La photographie est acceptable, bien qu’elle n’est absolument pas imaginative ni originale. Les décors quant à eux sont vraiment restreints au minimum, et c’est un peu dommage. La maison en effet se limite à quelques pièces, on a le droit à quelques extérieurs, mais c’est peu, et c’est aussi pour cela que le jeu mortel entre le tueur et les ados ne fonctionnent pas très bien. Ils sont trop confinés, et du coup, là où dans un huis clos un peu similaire Soavi avait fait du très bon travail avec Deliria, ici c’est juste passable. Coté effets horrifiques le film reste sur un terrain balisé. C’est assez violent, mais pas excessif, on est dans du slasher basique mais satisfaisant pour les amateurs. Je regrette que tout les meurtres n’est pas néanmoins la qualité du premier, mis en scène avec brio et vraiment bien foutu. A noter aussi une petite touche sexy, avec des filles en tenues légères voir dévêtues, ce qui n’est pas déplaisant. En terme de musique pas grand-chose, c’est sans intérêt.
En somme, Slumber party massacre est un petit métrage, sans grandes qualités, même si dans l’ensemble il sauve un peu les meubles. Je le conseille surtout aux nostalgiques du cinéma d’horreur des années 80, et aux amateurs de slashers. Pour les autres le film paraitra daté, fauché, et trop commun pour séduire réellement.