Que dire de ce film ?
En très résumé (pour ceux qui n’ont pas le temps ^^), je dirais que Scream est un bien meilleur choix. Donc, si vous l’avez vu, passez votre chemin (puisque vous ne disposez déjà pas du temps nécessaire à lire ma critique ^^) et si vous n’avez pas vu Scream (honte sur vous), go internet ou vidéoclub :-)
Pour les autres…
Ce film arrive APRES Scream, première critique. Tous les clichés sont repris (oui, absolument tous !) : les protagonistes évoluent dans le noir quasi-total alors qu’ils sont dans une villa de standing et qu’ils savent qu’un tueur est à leurs trousses (le plus beau ? C’est LEUR choix : de la promiscuité pour une ambiance zen et feutrée :-) ), ils se séparent pour offrir moins de résistance le cas échéant (ils vont jusqu’à se diviser au point d’évoluer seuls en terrain hostile), toutes les décisions prises sont évidemment les mauvaises (et les prétextes pour les prendre pires encore ^^), le tueur est bien entendu souvent maladroit, n’hésitant pas à tourner le dos à sa cible, juste le temps de se prendre une chaise sur la tête (chaise qui n’aura en se brisant sur le crâne du tueur d’autre effet que de multiplier sa rage et sa force). Il reste évidemment plus fort et plus vif que tout le monde. On sait évidemment dès le départ d’où vient le coup (merci la scène d’intro « à la 6ème sens » mais en moins futé) sauf qu’on ne sait évidemment pas qui des protagonistes est impliqué (par la magie d’une scène d’intro antérieure d’une bonne dizaine d’années : les enfants d’alors sont devenus des adultes et sont donc méconnaissables). Top du top, quand vous vous attendez à ce qu’il se passe un truc : bingo, ça se passe :-) (une seule exception dans tout le film pour confirmer la règle :-) ).
Dans Scream, les clichés étaient tournés en dérision, ce qui a contribué à lui conférer ce statut « culte ». Pas ici. Les acteurs embarqués dans ce fiasco n’ont évidemment pas le charisme de Skeet Ulrich, Courtney Cox et Neve Campbell pour ne citer qu’eux. Et dire que 11 ans séparent ces 2 films… Ca fait peur ^^
Dans les invraisemblances, j’ai noté que la seule à ne pas encore avoir été confrontée au tueur (et ne sait donc rien) est aussi celle qui prévient un tiers qu’il y a un tueur armé d’une hache dans la maison (le seul détail qui ne fait pas cliché : la hache, moins banale que le couteau ou la tronçonneuse ^^ est l’outil de boucherie le plus probable selon elle :-) ). Les portes s’ouvrent évidemment juste à temps et se referment avec la même précision. La scène finale est d’ailleurs un exemple de timing : Rutger Hauer et sa coéquipière arrivent pile poil pour peaufiner le massacre… Presque mieux synchronisés que Steven Seagal qui sauve le monde alors que le chrono affiche 1 seconde au compteur :-) … Du (très) grand art :-)
Mais revenons sur le noir. Il est quasi-total ! Même en poussant le contraste de votre télé au maximum, je vous mets au défi de comprendre ce qu’il se passe dans les scènes de violence de la première moitié du film. C’en est tellement risible que j’ai fait l’exercice de revoir le film les yeux fermés. Expérience probante : ça c’est vraiment flippant :-). Je vous rassure, je n’ai pas poussé le masochisme jusqu’à une seconde vision complète… Juste une scène pour « voir » (si je puis dire ^^). L’impact sur notre conscient en est donc réduit à des images de l’ordre du subliminal.
La fin du film, qualifiée de « surprenante » par d’autres critiques l’est en effet… Sauf quand on a vu « Saw », « Le 6ème sens », « The others » ou le plus récent « The mist » qui sans être un grand film a probablement la fin la plus proche de ce « 7eventy 5ive » mais nous l’offre avec un tout autre panache.
Dès lors, pas étonnant que ce film n’ait pas franchi le cap des salles obscures mais se soit cantonné à une sortie DVD… Vous avez bien lu, ils le vendent :-)
Détail amusant, lorsque le voile tombe sur la scène finale, il n’y a pas de temps mort : le générique est débité à vitesse grand V sortant immédiatement le spectateur de ses pensées et le replongeant illico dans son quotidien. Le peu de magie résultant de la vision de ce film ne dure donc qu’une demi-seconde :-)
Et au fait… Pour les fans de Rutger Hauer, son rôle est très anecdotique… Of course :-)