Alan Ladd est un bon artisan du cinéma de série B, on ne eut pas dire que son jeu impressionne par ses nuances, il n'a pas cette profondeur, cette force naturelle, qui placerait son jeu dans un niveau supérieur.
Si j'étais méchant, je dirais que le chien procure plus d'émotion que l'acteur, mais ça, c'est si j'étais méchant.
Mais, ici, il est bien entouré, déjà par la sublime Olivia De Havilland, et même si elle est toujours emmitouflée dans des robes aussi pratique qu'une camisole de force, elle arrive à dominer son sujet, et à crever l'écran.
Et il y a Michael Curtiz, qui sait faire du cinéma, il touche à tous les genres et il sait provoquer des émotions; ici la relation entre l'enfant et son animal de compagnie sera le point culminant de tous les sentiments.
Certes, il n'est pas John Ford dans le monde du western, et dans cet univers fait de poussière et de chaleur il ne s'attarde pas sur la psychologie des personnages, il transpose, le bétail en cheptel de moutons, et la guerre pour acquérir plus de territoire est toujours la même.
On a donc un western de belle facture, très classique, avec une belle héroïne, et une distribution honorable.
A noter la présence de Harry Dean Stanton dans l'un de ses tous premiers rôles, lui qui se fera occire par le Alien de Ridley Scott.