Un nouveau film de Danny Boyle, pour moi, c'est toujours source d'excitation. Seulement voilà, quand j'ai appris le pitch de ce "127 Hours", j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher d'être refroidi. Voir un film tourner autour d'un mec qui reste coincé dans une crevasse pendant six jours, c’est le genre de truc qui laisse présager un profond ennui, tout Danny Boyle qu'il est. Alors bon, c'est vrai qu'une fois que je me suis retrouvé devant la toile, j'ai très vite été saisi par l'efficacité de la réalisation du bonhomme et finalement je me suis laissé prendre au jeu sans redouter les minutes à venir. D'ailleurs, ces "127 Hours" passent finalement assez facilement, sans les pesanteurs et répétitions que ce genre de films au principe-gadget ont l'habitude de charrier avec eux. Mais bon, malgré tout, même si Boyle mène très bien sa barque pour faire de ce film un divertissement qui tient totalement la route, il n'en reste pas moins qu'en fin de compte, il se contente juste de raconter la simple histoire d'un mec qui s'est coincé le bras dans une crevasse. Certes il y a des beaux moments, certes c'est une sacrée aventure qu'on nous raconte là – estampée « histoire vraie » s'il vous plaît ! – mais ça reste avant toute chose une histoire simple qui ne transcende jamais vraiment son sujet. D'ailleurs Boyle semble un peu prisonnier de son sujet parfois, manquant singulièrement de subtilité notamment dans son final mais bon, difficile de changer les évènements d'une histoire vraie diront certains (Ah bon ?)... Mais bon, après tout, que Boyle fasse un peu dans la simplicité : où est le mal. il a le droit, après tout, de ne pas forcément chercher à bouleverser les foules à chaque film... Même simple, pour moi "127 Hours" c'est un film qui marche : un petit plaisir simple qui ne fait pas de mal. Par contre, de là à le porter malgré tout au firmament des chefs d'œuvres comme beaucoup le font, sous prétexte justement que c'est un nouveau Boyle, il ne faut peut-être pas exagérer non plus... M'enfin bon, après tout ça c'est de la querelle byzantine de cinéphiles crispés dans leurs bottes. A partir du moment où un film a de quoi plaire, pourquoi se priver de le conseiller à son entourage ? En tout cas, pour ma part, le choix est vite fait : j'ai aimé, je pense qu'il a de quoi en satisfaire plus d'un, donc si le cœur vous en dit, allez donc vous y risquer à ces "127 heures !"