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inspecteur morvandieu
37 abonnés
2 375 critiques
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1,5
Publiée le 26 janvier 2024
Raimu joue le bienfaiteur, un rentier dont la bonté et la générosité font l'admiration de ses concitoyens et le bonheur des orphelins. Mais derrière ce philanthrope bonhomme spoiler: se cache un gangster, comme on l'apprend sans surprise au cours du film. C'est au moment où il veut "raccrocher" que la police se met sur sa trace.
Le film d'Henri Decoin est plutôt médiocre pour la raison qu'il passe à côté ou survole les différents thèmes qui auraient du constituer l'intérêt du sujet. Le décor du film, une bourgade avec ses piètres notables, pouvait servir une satire de la petite bourgeoisie de province. Mais Decoin ne s'y intéresse guère. Ensuite, la double vie du personnage de Raimu, spoiler: sa double identité , impliquant forcément des contingences morales et psychologiques, n'offrent pas de perspectives intéressantes. Ce personnage reste très simple, très superficiel et l'interprétation-même de Raimu est visiblement insuffisante, pour ne pas dire paresseuse. Enfin, l'apect policier, dans la seconde partie du film, est terne, à l'image de l'inspecteur de police qui mène l'enquête. "Le bienfaiteur" est un film sans profondeur, sans personnalité.
Raimu interprète avec brio un personnage à deux facettes dans cette comédie policière de Henri Decoin, bien entouré par de très bons seconds rôles de l'époque.
Encore une jolie trouvaille parmi les éditions René Chateau que ce "bienfaiteur". Ceux pour qui le nom de Raimu s'arrête aux adaptations de Pagnol verront le grand acteur dans un des rôles dramatiques dans lesquels il excelle. Un gangster en quete de rédemption et touché par l'amour tente de se refaire une virginité et de se retirer des affaires, fortune faite. Joli melo d'époque. 3 / 5
Un scénario invraisemblable et des dialogues plutôt lourds pour cette histoire de bandit-bienfaiteur amoureux joué par un Raimu convaincant et qui n’en fait pas trop. En revanche l’exemplarité de la haute société de Barfleur-sur-Oron, longuement décrite pour assurer l’effet de surprise, est fastidieuse.
Henri Decoin à la réalisation et Raimu en vedette, voici deux bonnes raisons de regarder ce film qui joue sur une palette de tableaux : Une description de la vue de province qu'on a le droit de trouver quelque peu trop lisse mais servi par des seconds rôles talentueux, une intrigue amoureuse dans laquelle le point de vue de Suzanne Prim n'est jamais développé, un aspect film de gangsters plutôt bien rendu, mais une enquête policière imprégné de farfelu spoiler: (depuis quand le Quai des Orfèvres s'occupe-t-il de billets disparus et réapparus dans une ville de province ? Un aspect "redresseur de tort" avec le "petit voleur" assez navrant. Et pour couronner le tout une scène finale aberrante. On peut donc penser qu'avec toutes ces casseroles, on peut se passer de la vision du film ! Eh bien pas du tout, laissons de côté les imperfections, et régalons-nous du spectacle que Raimu nous offre : sa prestation est impériale, savoureuse, un régal de tous les instants.
Raimu toujours excellent dans les rôles à la double personnalité profite de ce petit scénario taillé sur mesure. Il restait au réalisateur a équilibrer le poids de l'acteur pour éviter les lourdeurs ce qu'il fait très bien.
13 713 abonnés
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3,5
Publiée le 18 mai 2016
La gloire de Raimu ne cesse de s'ètendre au dèbut des annèes 40! En 1942 par exemple, il interprète successivement trois jolis drames qui sont devenus depuis des classiques du cinèma français: "Monsieur la souris", de Georges Lacombe, "Les inconnus dans la maison" de Henri Decoin et ce "bienfaiteur", du même metteur en scène, qui permet à Raimu (le bandit, la crapule) d'interprèter brillamment le rôle d'un bandit qui a une double vie! Diffusè il y a quelques annèes au cinèma de minuit, ce film tèmoigne d'une vision très noire d'un monde provençal et montre que le tandem Decoin-Raimu ètait à l'aise, de façon gènèrale, dans un genre qui faisait jadis des merveilles avec une atmosphère unique! Toute de mèlancolie et de tristesse, il serait injuste de ne pas citer l'excellente Suzy Pim, personnage èmouvant qui ne connaîtra jamais le bonheur! A le revoir aujourd'hui, ce classique possède une force incontestable nèe de la complicitè entre un artisan plus que crèateur et son immense interprète qui atteint le grand art dans les scènes finales! Alors Raimu, d'après vous, gentil bienfaiteur ou mèchant malfaiteur ?
Ce film est très proche par son sujet de celui tourné 4 ans plus tôt par le même Raimu: ''l'étrange monsieur Victor''. C'est donc quelque chose d'assez bizarre que Henri Decoin ,excellent metteur en scène, se soit lancé dans cette aventure, d'autant plus que Grémillon fait partie de la crème de la crème. Je ne m'attendais donc pas pas à un chef d'oeuvre. Néanmoins, c'est pas mal du tout et l'ennui ne vient jamais. La peinture des habitants de Barfleur sur Oron a la causticité des années 40, ils sont tous formidablement interprétés. Ce sont également les années d'occupation, cela se sent dans ce scénario ou chacun cache quelque chose. En fait, c'est un film caractéristique de la decennie, riche en films de bons niveaux, avec beaucoup de séquences occupées par les seconds rôles et parfois entrecoupées de variétés. Ici ,une chanteuse de grand talent y marque sa place à tel point que l'on a envie de la réécouter. Petite anecdote: Simonne Signoret 21 ans y fait une apparition en secrétaire du journaliste et prononce trois mots, mais elle n'est même pas dans le générique. La fin du film est bâclée ce qui fait tomber la note ainsi que le mauvais jeu de Suzy Prim, mais par rapport à tant de films contemporains c'est un bonheur