Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 339 abonnés
7 542 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 19 janvier 2011
Fortapàsc (2009) est une brillante reconstitution de l'Italie des années 80, Marco Risi y dresse un biopic se concentrant sur les derniers mois d'existence de Giancarlo Siani, journaliste napolitain connu pour avoir rédigé des articles sur la Camorra (qui fut assassiné par cette dernière à tout juste 26 ans.) Il est à ce jour le seul journaliste a avoir été assassiné par la Camorra). Dans la veine de Gomorra (2008), Marco Risi nous plonge de plein fouet au coeur d'une Italie corrompue et tiraillée par ses guerres de mafias qui ne cesse de s'amplifier au grès des assassinats perpétrés impunément, tuant à la fois mafiosos et innocents. Au milieu de ce bain de sang, Giancarlo Siani, jeune journaliste qui n'aspirait qu'à une chose, gravir les échelons afin d'obtenir un vrai poste au sein de son journal, pour cela il s'était lancé dans une chasse au scoop concernant la guerre des gangs, mais à trop vouloir en faire, il s'est retrouvé confronté à ses pires ennemis, d'où sa mise à mort brutale. Marco Risi, fils du célèbre cinéaste Dino Risi, dresse ici un portrait hyper réaliste de l'Italie ensanglantée et gangrénée par la corruption, étrangement, avec le poids du passé, on constate qu'à l'heure d'aujourd'hui, le pays n'a pas réellement tiré de leçon de son lourd passé.
Un film qui m'aura fait connaître ce jeune journaliste courageux, qui n'aura pas senti assez tôt à quel point il dérangeait les mafieux locaux en dévoilant leurs relations avec les administrations officielles. Malheureusement, j'ai trouvé le film moyennement mis en scène, ça manque de rythme, et surtout d'émotion. Le réalisateur aurait dû à mon avis rendre son journaliste plus attachant pour donner plus d'impact à son destin. Le film me laisse un peu sur ma faim malgré le fait de me faire découvrir Giancarlo Siani. Plus de profondeur, plus de développement aurait été bienvenue. Malgré tout, quelques moments sont réussis comme ce parallèle bien délirant entre l' assemblée de mafieux et celle de la Mairie! Un film qui se laisse voir, raconte l'essentiel mais qui manque trop d'émotion et d'attachement au "héros" pour être conseiller....
Après Gomorra, Il Divo et Romanzo Criminale, le cinéma italien revient avec un genre qui électrise les foules depuis des années : le drame avec pour pilier central le monde de la mafia. Ici, nouvelle histoire vraie d'un journaliste se battant pour la liberté de la presse. Le sujet est très bien exploité, la mise en scène sans bavure et la pellicule sciemment vieillie confère à cet enfer une impression d'avoir été pris sur le vif. Le résultat ne s'en fera pas attendre et Fortapàsc se glisse aux côtés des plus belles réussites du genre.
Un hommage rigoureux et sincère à ce journaliste italien, Giancarlo Siani, assassiné en 1985 par des tueurs de la Camorra. Son ambition journalistique pousse Giancarlo à s'intéresser à la collusion entre les politiques et les membres du crime organisé. Corruption des politiques, impuissance de la Police et de la justice, le réalisateur montre un monde sous l'emprise des différents clans de la Camorra. La réalisation est classique et parfois violente mais les personnages mafieux présentés sont un peu trop caricaturaux. On suit cependant avec intérêt le cheminement de ce journaliste courageux et dévoué qui, voulant dénoncer les dérives mafieuses au sein de sa ville de Torre Annunziata, paya son audace au prix de sa vie.
Encore une histoire vraie et comme toute histoire vraie, je m’incline. Avec « Gomorra », voilà un film réaliste sur la mafia. Cette fois nous découvrons le milieu du crime organisé sous la conduite d’un jeune journaliste. Le film me donne l’impression qu’il s’est laissé déborder voire manipuler. En tout cas, voilà un film assez passionnant. Sa limite, c’est le genre : la mafia. Tout se ressemble au final. Mais comme c’est une histoire vraie, loin des clichés hollywoodiens, cela le rend bien plus effrayant et instructif.
Une très agréable surprise, car je m'attendais à un film de maffieux du genre de ceux produits régulièrement par le cinéma américain, c'est à dire flatteur et démagogique. Ici, les maffieux sont montrés pour ce qu'ils sont : cruels, vulgaires et parfois ridicules. Surtout le contexte social et politique est bien montré : la Camorra n'est pas une simple bande de délinquants, mais un véritable système social qui plonge ses racines au coeur de la population et bénéficie de la complicité d'une large part de la classe politique, de la, police et des médias. Et, hélas, contrairement à ce que pourrait laisser croire la fin du film, les tentacules de la pieuvre ont repoussé et elles repousseront tant qu'un bouleversement social majeur ne changera pas la donne.
Le comédien qui incarne le jeune journaliste est particulièrement sympathique et convaincant, la mise en scène efficace et la photo, très belle, nous plonge au coeur de l'Italie du sud.
Film qui évoque la tradition du film italien "politique" et qui rejoint un peu le sujet de Gomorra. J'ai été captivé par l'histoire de ce jeune journaliste qui veut faire éclater la vérité mais qui se heurte en permanence à des murs. Le seul allié objectif qu'il trouve, c'est la capitaine des carabinieri qui au début se montre dur avec lui, mais qui le prend comme allié lorsqu'il juge que la situation de corruption se doit d'être révélée. Lorsque l'on sait que cela est tirée d'une histoire véridique, dans un pays frontalier avec le nôtre, on ne peut que se sentir concerné.
Une histoire méconnue, menée avec tact par le réalisateur, belle ressemblance physique entre l'acteur et son sujet. On aurait peut être aimé plus d'informations sur l'ensemble des protagonistes et leur relation.
Marco Risi tente de renouer avec le cinéma italien engagé des années 70. Plongée dans l'univers de la camorra, le film se veut réaliste, suivant pas à pas l'histoire (vraie) d'un jeune journaliste qui ne se méfie pas assez des tentacules de la pieuvre. Mais Marco n'est pas Dino et, si son film est plus qu'honorable, il n'égale pas l'œuvre de son père, riche de merveilles comme Parfum de femmes, Au nom du peuple italien ou Ames perdues.