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Ykarpathakis157
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1,5
Publiée le 3 octobre 2020
Le cas ici est que cette forme de crime organisé italien a été traitée d'innombrables fois par une myriade de cinéastes et dans des styles différents au cours des cinq dernières décennies et le fait que Gomorrhe soit la nouvelle forme de l'ancienne mafia ne jette un nouvel éclairage sur la question. Le seul traitement innovant pour visiter ce genre a déjà été fait en 2008 avec Gomorrha qui à travers une narration épisodique a filmé le tout comme un reportage de guerre et a montré des techniques très efficaces pour capter l'intérêt du public moderne. L'écrivain et le réalisateur de Fortapàsc semblaient tous deux ignorer tous ces faits et ont quand même réussi à venir avec cet effort fastidieux qui ne montre jamais les éléments clés de la guerre contre le crime, il tente de forcer la sympathie pour la vie personnelle du journaliste à travers des scènes d'amour inexpliquées et une amitié qui n'établit jamais de lien avec le récit principal. Ajoutez à cela une manière très inefficace d'utiliser la technique de la voix off. Et l'utilisation de l'humour pour alléger l'histoire dans certains passages mais instable qui gâche l'effet, des performances de soutien non convaincantes, le nom d'un article de Siani n'est pas intelligemment révélée, une représentation exagérée des réunions de foule et des scènes d'arrestation qui plonge involontairement dans la caricature du genre film de crime, etc. Dans l'ensemble si vous êtes intéressé par un véritable film policier italien moderne passez celui-ci en faveur de Gomorrah de Matteo Garrone et espérons que nous n'obtiendrons plus ces films remplis de sang et de machos flamboyants en slip...
Fortapàsc (2009) est une brillante reconstitution de l'Italie des années 80, Marco Risi y dresse un biopic se concentrant sur les derniers mois d'existence de Giancarlo Siani, journaliste napolitain connu pour avoir rédigé des articles sur la Camorra (qui fut assassiné par cette dernière à tout juste 26 ans.) Il est à ce jour le seul journaliste a avoir été assassiné par la Camorra). Dans la veine de Gomorra (2008), Marco Risi nous plonge de plein fouet au coeur d'une Italie corrompue et tiraillée par ses guerres de mafias qui ne cesse de s'amplifier au grès des assassinats perpétrés impunément, tuant à la fois mafiosos et innocents. Au milieu de ce bain de sang, Giancarlo Siani, jeune journaliste qui n'aspirait qu'à une chose, gravir les échelons afin d'obtenir un vrai poste au sein de son journal, pour cela il s'était lancé dans une chasse au scoop concernant la guerre des gangs, mais à trop vouloir en faire, il s'est retrouvé confronté à ses pires ennemis, d'où sa mise à mort brutale. Marco Risi, fils du célèbre cinéaste Dino Risi, dresse ici un portrait hyper réaliste de l'Italie ensanglantée et gangrénée par la corruption, étrangement, avec le poids du passé, on constate qu'à l'heure d'aujourd'hui, le pays n'a pas réellement tiré de leçon de son lourd passé.
Après Gomorra, Il Divo et Romanzo Criminale, le cinéma italien revient avec un genre qui électrise les foules depuis des années : le drame avec pour pilier central le monde de la mafia. Ici, nouvelle histoire vraie d'un journaliste se battant pour la liberté de la presse. Le sujet est très bien exploité, la mise en scène sans bavure et la pellicule sciemment vieillie confère à cet enfer une impression d'avoir été pris sur le vif. Le résultat ne s'en fera pas attendre et Fortapàsc se glisse aux côtés des plus belles réussites du genre.
septiemeartetdemi.com - Ce film est une histoire vraie de la mafia napolitaine. Encore. Rien de nouveau sous le soleil italien dont l'éclairage va se faire selon un angle journalistique. On ne sait dire si les spécimens de cette niche cinématographique dénoncent ou acclament les sévices criminels, pour leur souci bien louable de réalisme par trop accompagné du sel d'un divertissement facile.
Au moins, ici, ne transparaît pas de plaisir particulier d'avoir su tourner des scènes de massacre et d'enquête policière. C'est un tribut décent donné par un acteur convaincant à son personnage, un journaliste bien réel tué en 1985, car ce serait être de mauvaise foi de prétendre que l'œuvre ne sait pas concilier l'hommage au narratif. En plus, c'est bien tourné, avec de l'astuce et de la fluidité.
Mais des liens sont bel et bien absents pour autant, notamment entre la trame et l'affectif (les personnages qui sont amis, amants ou proches d'autres personnages ne sortent pas d'une cage marquée "figurants émotionnels - pas très utiles"). On note aussi la volonté de faire du film une sorte d' « autobiographie posthume » de Giancarlo Siani dont c'est l'histoire, en cela qu'il nous annonce ni une ni deux qu'il aurait choisi une autre chanson s'il avait su qu'il allait mourir dans les cinq minutes. Au moins la régie assume-t-elle d'emblée que la fin sera sans surprise, et - avec tout le respect dû aux choses de la mort - sans originalité.
Dans les autres aspects de cette "autobiographie", c'est une quête de vérité idéalisée dans le seul but de faire passer le journaliste pour un héros plutôt que pour l'instrument de la bonne volonté criminelle, tout comme les autorités passent pour l'instrument de leurs meurtres à force de les nettoyer sans pouvoir les empêcher à la source ; cette ironie-là est bien faite, mais c'est à peu près tout.
Un film qui m'aura fait connaître ce jeune journaliste courageux, qui n'aura pas senti assez tôt à quel point il dérangeait les mafieux locaux en dévoilant leurs relations avec les administrations officielles. Malheureusement, j'ai trouvé le film moyennement mis en scène, ça manque de rythme, et surtout d'émotion. Le réalisateur aurait dû à mon avis rendre son journaliste plus attachant pour donner plus d'impact à son destin. Le film me laisse un peu sur ma faim malgré le fait de me faire découvrir Giancarlo Siani. Plus de profondeur, plus de développement aurait été bienvenue. Malgré tout, quelques moments sont réussis comme ce parallèle bien délirant entre l' assemblée de mafieux et celle de la Mairie! Un film qui se laisse voir, raconte l'essentiel mais qui manque trop d'émotion et d'attachement au "héros" pour être conseiller....
Giancarlo Siani, qui a le triste privilège d'avoir été à ce jour le seul journaliste exécuté par la Camorra, revit les quatre derniers mois de sa courte vie (il meurt à 26 ans) devant la caméra de Marco Risi - le fils du grand Dino (auquel il dédie son film) ne fait donc ici pas vraiment dans le même registre léger ! La "pieuvre" règne en maîtresse absolue dans cette petite ville de la banlieue napolitaine, "Torre Annunziata", aux allures de camp retranché, de zone de non-droit, de "Fortapàsc" : politiques corrompus, économie gangrénée, magistrats et policiers impuissants, sans oublier rivalités sanglantes entre clans, font le quotidien de citoyens vivant dans la crainte et la résignation. Le jeune pigiste de l'antenne locale du "Mattino", qui rêve d'un CDI au siège napolitain du quotidien, enquête et dénonce, s'enhardissant de plus en plus, durant son dernier été Il sera abattu de 10 balles de revolver devant chez lui le 23 septembre 1985, par deux hommes de main d'un parrain, pourtant déjà incarcéré. Cette chronique des derniers moments de Siani, si elle ne brille pas par l'originalité du sujet, si elle ne surprend pas non plus par l'audace de sa réalisation - les mafias ont déjà été dénoncées avec plus de force dans le récit et plus de maîtrise formelle - se laisse cependant regarder sans déplaisir, et même avec intérêt.
Une très agréable surprise, car je m'attendais à un film de maffieux du genre de ceux produits régulièrement par le cinéma américain, c'est à dire flatteur et démagogique. Ici, les maffieux sont montrés pour ce qu'ils sont : cruels, vulgaires et parfois ridicules. Surtout le contexte social et politique est bien montré : la Camorra n'est pas une simple bande de délinquants, mais un véritable système social qui plonge ses racines au coeur de la population et bénéficie de la complicité d'une large part de la classe politique, de la, police et des médias. Et, hélas, contrairement à ce que pourrait laisser croire la fin du film, les tentacules de la pieuvre ont repoussé et elles repousseront tant qu'un bouleversement social majeur ne changera pas la donne.
Le comédien qui incarne le jeune journaliste est particulièrement sympathique et convaincant, la mise en scène efficace et la photo, très belle, nous plonge au coeur de l'Italie du sud.
Le destin tragique d'un jeune journaliste napolitain qui réussit a inquiéter la Mafia. Une histoire vraie édifiante, forcément, mais qui dresse le portrait caricatural du journaliste sans peur et sans reproches. Le côté insouciant mais déterminé fait un peu trop penser à Tintin et n'apporte pas grand chose à l'histoire. L'acteur principal passe son temps à cabotiner au milieu des intrigues mafieuses et politiciennes dont on ne comprend pas grand chose par ailleurs. Un sujet intéressant pour un film raté.
Encore une histoire vraie et comme toute histoire vraie, je m’incline. Avec « Gomorra », voilà un film réaliste sur la mafia. Cette fois nous découvrons le milieu du crime organisé sous la conduite d’un jeune journaliste. Le film me donne l’impression qu’il s’est laissé déborder voire manipuler. En tout cas, voilà un film assez passionnant. Sa limite, c’est le genre : la mafia. Tout se ressemble au final. Mais comme c’est une histoire vraie, loin des clichés hollywoodiens, cela le rend bien plus effrayant et instructif.
"fortapasc" est le digne représentant d'un cinema qui a eu ses heures de gloires et qui essaie de les retrouvés et ce film en est le parfait exemple on y retrouve ce cinema de "quartier " de"province" ce cinema social qui a fait la grandeur de ce dernier.
ce film raconte l'histoire d 'un homme , un journaliste qui dénonce par le biais des journaux la corruption incessantes d'une petite bourgade de Naples , torre annunciata. bien entendu ce film qui raconte une histoire vraie mettant en avant les magouilles incessantes de la camorra aux commandes de cette ville a tous les étages ( politique , marché public , police , justice ) suite au tremblement de terre de 1980 et a la reconstruction de la ville.
cependant , dans ce cinema social on nous dessine ici une vison très réel moins glorieuse des films de mafieux américain. ceci rend le film attachant et puissant. aucun génie dans cette mise en scène , mais une image peu travaillé comme si on suivit cette homme car on assiste a un siège , une ville assiégé par des bandits d'où le titre .. le peuple vit au milieu de cette corruption.
l'acteur principale joue correctement et devient attachant car nous connaissons des le début son futur. le sujet reste l'atout principale de ce film , il est puissant est intéressant.
bon immersion dans ce milieu qui est hélas bien réel et qui fait la honte de l'italie avoir poutr le sujet
ce journaliste va faire son devoir mais hélas il gênera beaucoup trop de monde et sera vite supprimé.
Marco Risi, fils du célèbre Dino, rejoint la cohorte des cinéastes italiens qui dénoncent avec un réalisme sans compromis le pouvoir de la Mafia et la corruption passive des élus locaux. Moins écorché et provocateur que le Gomorra de Matteo Garrone, son film n’hésite pourtant pas à montrer la violence, mais édulcore trop les dommages collatéraux. En bon narrateur, il nous raconte les derniers jours d’un jeune journaliste dont la curiosité dérangeante lui vaudra une mort brutale sous les balles des mafiosi napolitains. Une mise en scène très conformiste et des acteurs peu convaincants viennent ternir une réalisation qui ne tient donc que par la force et l’efficacité d’un excellent scénario.
Un hommage rigoureux et sincère à ce journaliste italien, Giancarlo Siani, assassiné en 1985 par des tueurs de la Camorra. Son ambition journalistique pousse Giancarlo à s'intéresser à la collusion entre les politiques et les membres du crime organisé. Corruption des politiques, impuissance de la Police et de la justice, le réalisateur montre un monde sous l'emprise des différents clans de la Camorra. La réalisation est classique et parfois violente mais les personnages mafieux présentés sont un peu trop caricaturaux. On suit cependant avec intérêt le cheminement de ce journaliste courageux et dévoué qui, voulant dénoncer les dérives mafieuses au sein de sa ville de Torre Annunziata, paya son audace au prix de sa vie.
A force de dessiner à gros traits le portrait d’un jeune homme tout à fait ordinaire, d’abord dépassé puis accaparé par les événements sur lesquels il enquête, le réalisateur Marco Risi, qui n’est autre que le fils de Dino (Parfum de femme, Les Nouveaux Monstres et Fantôme d’amour constituant les œuvres émergentes d’une longue carrière), ne parvient pas à rendre crédible la vocation soudaine de ce grand adolescent, sorte de Tintin napolitain sympathique, mais sans relief. A l’inverse, les différents clans de la Camorra locale, qui s’entre-déchirent le pouvoir à coup d’éliminations brutales, apparaissent caricaturaux, joués par des comédiens donnant l’impression d’en faire des tonnes. La bêtise suintée par ces petits malfrats orgueilleux et vaniteux s’accorde au final assez mal avec leur sphère d’autorité despotique présumée. Autrement dit, compte tenu de l’image folklorique, à la violence, exagérée et complaisamment mise en scène, que le cinéaste donne des mafiosi, on finit par douter de leur capacité à exercer et conserver la mainmise sur la ville et ses édiles.