La Religieuse de Guillaume Nicloux à dans le ventre, une colère, légitime, furieuse, quoiqu'un peu trop standardisé par les codes d'usages. Le début du film, clairement son meilleur tiers, laisse entrevoir ses références en matières de teintes, d'images, de coupe, proche des deux immenses cinéastes que sont Pialat et Bresson dont l'influence est une évidence flagrante. Bien trop ! A mon gout toujours.
Sous l'égide des figures tutélaires, le film s'embarque dans une dénonciation, une prise de position à charge contre une église que l'on houspille pour ses fautes et ses agressions. Il y'a évidemment de quoi dire, faire, tant le sujet est incroyable, l'histoire prenante, ses multiples exagérations et sa propension à ne vouloir distillé aucune nuance termine son entreprise d'en mettre plein la vue. Un excès qi génère de l'ennui ... On subit un gavage en la matière de sadisme, on n'a d'ailleurs le droit au fascicule de la brimade constante, de l'humiliation à la persécution qui tire vers un misérabilisme sous couverts de prestation pour mettre sa troupe sur une route jalonné d'attentes et de conventions.
Rendre compte est ici dépourvu d'idée de mise en scène. Même, lorsqu'une séquence fait son petit effet, je pense à la
]douloureuse peur dans le repli pour fuir l'abus de la mère supérieure qui se glisse sous les draps de sa " protégé " pour enfin assouvir ses désirs, et bien même à cet instant son surplus précèdent contrarie cette scène pourtant forte de sens ...
Ce procès dans les règles de l'art manque de subjectivité, fait preuve d'un académisme qui noie son message car trop téléphoner, qui se brouille pour décrire sa torture, physique et psychologique dans un cahier des charges vues maintes et maintes fois. La Religieuse se cloisonne car trop au pied de la lettre, trop en grande pompe de surcroit pour tenir une cadence et un rythme ! A ce jeu, Pauline Etienne s'en sort, surtout au vue de la couche tartiné qu'elle se colle ... Les autres sont moins en veine.
Je suis un peu dur, à la hauteur de la déception ...