Très bon scénario qui illustre à merveille les arcanes des mondes politiques et administratifs. Bon jeu des acteurs très bien dirigés. Scénar bien monté. On ne s'ennuie pas un instant. Bravo !
On avait été déçu (c'est un euphémisme !) par « La conquête », L’exercice de l’État » nous réconcilie avec le film politique. Intelligent, bien interprété et puissant. A aller voir.
"L'Exercice de l'État" plonge dans les coulisses fascinantes du pouvoir, révélant à quel point tout est minutieusement calculé, même dans un ministère comme celui des Transports. Le film offre une critique accablante des politiciens, montrant à quel point ils sont prêts à sacrifier leurs valeurs pour faire avancer leur carrière. Olivier Gourmet est exceptionnel dans le rôle du ministre, apportant une profondeur saisissante à son personnage. Michel Blanc, en tant que directeur de cabinet, livre une performance tout aussi impressionnante, illustrant le rôle crucial de ces hommes de l'ombre. Un rôle qui lui valut le César du Meilleur acteur dans un second rôle. Ce film, toujours d'actualité, permet de mieux comprendre le fonctionnement interne des institutions politiques et les compromis qui les régissent.
Film fascinant sur l'exercie politique. A aller voir si on a une conscience un tant soi peu citoyenne...Effrayant aussi par bien des points : ce sont des dieux qui reposent sur un vent permanent...haine, jalousie, guerre, ambition...On ne dort pas quand on a cette vie là...Complots, traquenards, la politique pue mais d'une force... C'est pas cette idée de la politique que je me fais...C'est vraiement un milieu répugnant de la façon dont ils la dépeignent et si réelle... Les acteurs sont exceptionnels, rie à dire ! Le réal fait un super boulot, c'est bien documenté et le ministre des transports a du avoir les oreilles qui ont pas mal sifflé... Ils se prennent pour des seigneurs et vu une attaque d'ouvriers sur la voiture du ministre on était pas loin d'une scène d'attaque de carosse par des gueux...Rien n'a changé, sauf la carosserie... L'exercice de l'état onsiste à sauver sa place le plus longtemps possible...Un film qui vous dégoute de vos politiciens mais tellement bien !!! Je n'ai pas eu une once de sympathie pour les personnages, c'est dingue ! Ps: l'accident du film est vraiement reconstitué de manière "diabolique", j'en ai eu le souffle coupé dans mon fauteuil ! Merci ! Grand film !
Dès le début du film on sent que le réalisateur cherche à déranger et surprendre le spectateur, lui qui est habitué à ne pas voir telles scènes dans des films politiques. Pierre Schoeller se contente de dérouler son film comme un documentaire extrêmement bien fait, caméra à l’épaule, tel un film hollywoodien du style Hommes du président ou encore d’un épisode de la série à la maison blanche. Tout semble bien ficelé de la part du réalisateur qui semble s’être bien renseigné, il pose ici les bases d’une représentation cinématographique du pouvoir et tout ce qui l’entoure. Le réalisateur incorpore dans cette histoire parfaite tous les codes : trahisons, rebondissements, personnages secondaires… le film évite donc les quelques maladresses que l’on trouvait dans son premier film Versailles, ici on a le droit à quelques petites pauses permettant d’approfondir l’humanité de son personnage et certaines scènes relançant de façon magistrale le récit en redistribuant entre autre les cartes dans le récit. L’exercice de l’état test donc un excellent film bousculant le genre, il y a ainsi bien longtemps que l’on n’avait pas vu un film avec un telle acuité, un tel panache mélangeant la démesure et la folie du pouvoir.
Pas forcemment évident au départ avec une certaine distance imposée par la réalisation, entre nous, les personnages et les situations, pourtant le film est prenant et parait vraiment réaliste.
Le titre du film est parfaitement adapté au contenu. Une démonstration implacable de la réalité du pouvoir, des illusions y découlant, accompagnés de luttes continuelles et épuisantes pour se maintenir au sommet de la hiérarchie. On ressort lessivé, à l'instar des ministres et autres hauts fonctionnaires incarcérés dans leur rôle et leurs ambitions, plus à plaindre qu'à craindre car malheureux comme les pierres. Une belle réussite, tout en espérant tout de même que la réalité est un cran en deçà de la fiction.
Plongée dans l'univers fermé du pouvoir ; vase clos où les convictions pèsent peu à côté de la survie individuelle dans le milieu tant courtisé de la politique. Le film note intelligemment que les retournages de veste se font souvent avec tristesse. Seulement à un moment donné, la volonté initiale de faire le bien se heurte à des choix de la hiérarchie qui vont à contresens et qu'on ne saurait contrarier, sous peine d'exclusion. Très bons acteurs aussi.
Que faut il tirer de ce film? Les politiques sont des hommes comme les autres... mais est ce une bonne chose? Sont ils plus humains, ou ne font ils que chercher toujours plus dans ce qui ressemble à une cour de récré sans grande moralité ou un panier de crabes, en étant plus cynique? En tous cas, les acteurs sont excellents et la réalisation impeccable, quoique parfois surprenante. Une bonne étude de l'homo politicus...
Pour une fois qu'un film français dépasse et de loin le film américain sorti en même temps (celui de clooney), ne nous en privons pas. Très intéressante lecture du monde politique où tout est comm' comm' comm' et ambitions. Excellent O. Gourmet.
On entre dans l'intimité d'un "animal politique", nommé ministre des transports, mais qui à mal au coeur en voiture. Ce monde de hauts fonctionnaires de l'Etat suit la marche de la politique et font là où on leur demande de faire, en dépit de leurs propres convictions sur la chose dont ils ont la responsabilité. La soif du pouvoir les rend bien seuls, et le film de Pierre Schoeller semble si proche de cette réalité, qu'on peut en éprouver un malaise. spoiler: Cette sensation d'étouffement de la personnalité par sa fonction nous est montré dans une scène particulièrement bien réussie. Le jeu d'Olivier Gourmet est particulièrement précis, et il nous embarque dans les arcanes du pouvoir et des calculs politiques. A voir, et pas seulement par les initiés.
Onirique, et ce dès la vorace introduction, l'Exercice d'Etat parvient à transcender son sujet sans pour autant trahir une véracité palpable et qu'on imagine dûment documentée. A travers le quotidien du ministre des Transports, Saint-Jean, on s'aperçoit que la vie au ministère, comme le disait Besson, c'est pas cool. Au delà de la critique évidente de la politique comme trafic d'influences et de réseaux, Pierre Schoeller, évite le manichéisme. Saint-Jean, tout arriviste qu'il est, reste diablement humain. Et si le chauffeur, figure censée représenter le peuple, fait place, ce n'est pas tant pour montrer la déconnexion entre les politiciens et ceux qu'ils sont supposés représenter que pour rappeler cet anti-héros à sa propre part d'humanité. Servi par une interprétation et un rythme sans faille, prolongé par un humour grinçant, l'Exercice d'Etat est un film qui glace autant qu'il fascine, et on comprend le potentiel de transcendance du réel qui a pu motiver les Dardenne à produire ce coup d'éclat.
Pas vraiment d’histoire dans ce film. Juste la vie quotidienne d’un ministre. On y voit un état français élitiste, monarchiste, imbus de lui-même. Décalé. Entre baisemains et civilités, on se côtoie. On se bouffe le foie. On s’échange les bons postes ! Le scénario constitue une suite intéressante à LA CONQUÈTE où on observait comment accéder au pouvoir grâce à une bonne com. Là c’est pareil : l’état est une coquille vide « sans argent » avec juste « quelques prérogatives liées au pouvoir ». Mais la com joue un rôle majeur…