L'Exercice De L'État est un genre qui ne ce fait quasi plus en France et même partout dans le monde (par peur ou par pression, on ne le sera jamais vraiment), la critique politique, ça souvent fait mais avec un du talent et une vérité de ton absent, Pierre Schoeller lui offre une critique virulente, vrai et dur. Schoeller offre un film qui fait du bien, parler des arcanes du pouvoir tout en offrant une certaine accessibilité et surtout sans juger qui que ce soit, c'est agréable et étonnamment frais, bien sûr très malin et particulièrement prenant. Le scénario est extrêmement bon, d'une vérité et d'une dureté incroyable, c'est malin et toujours accessible, mais parfois effrayant (il reçu le César du Meilleur scénario original qui bien sûr mérité), les personnages sont fabuleux, vrai et complexe, mais surtout terriblement humain, les acteurs sont très bons, Olivier Gourmet est extrêmement bon (qu'il est pas gagner le César du Meilleur acteur est vraiment étonnant), Michel Blanc est très bon (son César du Meilleur acteur dans un second rôle est mérité, car son interprétation est vraiment bonne, mais JoeyStarr était meilleur), Zabou Breitman est bonne (elle fut elle aussi nominé au César de la Meilleure actrice dans un second rôle), Laurent Stocker est toujours juste, Sylvain Deblé est à côté (dans le genre chauffeur silencieux, on préféra tout de même Ryan Gosling dans Drive), la mise en scène est exceptionnelle, d'une grande maîtrise, elle installe un univers fort et riche, les dialogues sont malins et accessible, la photographie de Julien Hirsch est superbe (il reçu une nomination au César de la Meilleure photographie), Pierre Schoeller signe une B.O. géniale et survoltée (étonnamment il fut nominé au César de la Meilleure musique écrite pour un film), le César du Meilleur son est amplement mérité, car Jean-Pierre Laforce, Olivier Hespel et Julie Brent on vraiment eu le soucis du détail. Véritable claque cet L'Exercice De L'État est une véritable épreuve pour son spectateur, malheureusement une sacré baisse de rythme vient gâcher le film et le rend par moment ennuyeux et surtout on s'en lasse. Il n'en reste pas moins une très bonne critique de l'état sélectionné à Cannes dans la section Un Certain Regard, il fut récompensé par un Prix FIPRESCI (aussi appelé Prix de la Critique internationale), mais étonnamment au Césars il fut un des deux grands perdant de la soirée avec Polisse, car il ne gagna que 3 prix sur 11 nominations (tout comme Polisse qui en gagna 2 sur 13 nominations). Pierre Schoeller signe un film prenant, lassant, malin, spectateur, superbe, dur, humain et terriblement vrai.