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Un visiteur
4,5
Publiée le 5 mai 2012
Pierre Schoeller nous livre ici un excellent film servi par de très bons acteurs qui sont complétement investis dans leur rôle . Une mise en scène assez déroutante , quelque fois on se demande même où veut nous amener Schoeller , mais cela reste une mise en scène exceptionnelle . Le scénario est la grande force du film , ça va à 100 à l'heure et à vrai dire on en redemande . Bref l'un des bons films français de ces derniers temps .
Le sujet était prometteur mais le film ne va nul part, avec des scènes plutôt dérangeantes, comme la première scène, ce qui ne serait pas grave si cela avait un sens pour le film ce qui n'est pas le cas.
La mise en scène n'est pas moins épouvantable. La musique en particulier est complètement inadaptée le style du film. Comme à la naissance d'un bébé où la musique laisse penser qu'il va lui arriver quelque chose... Michel Blanc joue bien mais ne sert pas à grand chose. Certaines scènes sont inutilement gores.
Si le but était de montrer que les ministres sont des hommes comme les autres, c'est raté. Si il fallait les enfoncer c'est rater aussi.
Bref, ce film est désagréable, ne mène nul part et est particulièrement long.
Film extrêmement réaliste sur l'étrange vie que peut avoir un ministre du transport qui vit à 200 à l'heure avec 4000 contacts et 0 amis. Au-delà du réalisme, le film aborde avec philosophie le monde dans lequel on vit, l'importance de l'image, le pouvoir sans les moyens d'action et s'étend avec nuance sur les doutes qui peuvent finir par habiter un homme. Doutes qui peuvent disparaître d'un coup sur l'autel de l'ambition qui peut se caractériser par une annonce alors qu'on se trouve assis sur une cuvette de wc. Un film assez captivant quoique pas toujours évident mais qui vaut vraiment la peine.
J'ai pas du tout aimé ce film, à part les acteurs et la B.O il y a rien à sauver,il est long,ennuyeux et le scénario n'est pas interessant,dommage. On dirait que je suis passé à coté du film car j'ai pas trop compris l’intérêt et les enjeux du film.
Beaucoup de scènes ne servent vraiment à rien,Il y a beaucoup de remplissage et de scènes carrément inutiles !
L'Exercice de l'État est un fascinant film politique, dans tous les sens du terme : en jetant une lumière crue sur l'exercice du pouvoir, que ce soit du point de vue des politiciens ou des hauts fonctionnaires, il donne à réfléchir sur le fonctionnement de nos institutions. Pour ne rien enlever de sa force, les prestations d'Olivier Gourmet, Sylvain Deblé et surtout Michel Blanc s'avèrent toutes brillantes.
Après "Les marches du pouvoir" de Clooney voilà le "jumeau" français... En lieu et place d'une primaire à l'américaine voilà plutôt le quotidien sur quelques jours un ministre des transports. Les vrais bons points viennent des choix ; en effet un ministère de "second plan", pas d'allusions sur des personnages ou partis existants (même si on devine gra^ce à une scène de LCI à la TV sur la Grèce par exemple) et une mise en scène quasi documentaire, presque chirurgicale intensifie le côté cynisme. Le casting est excellent avec un duo "Gourmet-Blanc qui atteint des sommets. Certaines parties prennent peut-être trop de place (l'enterrement, l'ivresse) mais les coulisses du pouvoir nous sont démontrés avec intelligence et sans partie pris flagrant. Le film politique en France gagne encore des galons.
Ce film permet une ntéressante et intriguante intrusion du spectateur dans les arcanes du pouvoir politique. Pouvoir que le peuple n'a pas ! comme affirmé, sans doute fort justement, au détour d'un dialogue. Sur l'aspect cinématographique, les cinéphiles remarqueront une scène d'accident automobile tournée sous un angle particulièrement réaliste. Impossibile d'en écrire plus ici pour ne pas dévoiler ce passage du scénario. Mériterait un avertissement pour les spectateurs susceptibles d'avoir déjà été conducteur ou passager d'un véhicule accidenté. Cette scène violente pourrrait en effet réveiller ou raviver le choc passé.
Pierre Schoeller c’est le cinéma social radical, Versailles, son précédent long, par son traitement acide nous avait laissé une forte impression où émotion et réflexion se mélangeaient. Le réalisateur franchit cette fois un cap en apportant une teneur forte à sa mise en scène (flirtant au passage avec le film politique italien de ces 10 dernières années). La réalisation soignée, ambitieuse et provocante (montage image et sonore) donne l’aura d’un énième personnage au film. Et pourtant il en était nul besoin tant la présence et le jeu d’un casting sans être exceptionnel est parfait de cadence, réparties et crédibilité. Olivier Gourmet est dans ce registre excellent comme toujours, suivi de Michel Blanc en pleine possession de son rôle. Ainsi L’exercice de l’état se dessine comme un film politique fort de discours, évitant le pathos social que certains metteurs en scène mettent hélas en œuvre. On fait un parallèle évident avec une politique actuelle où tous les coups sont permis, et où les ficelles à défaut d’être découvertes sont surlignées afin de ne pas oublier que ce théâtre de l’absurde est bel et bien la réalité qui nous gouverne.
Ah ! un film politique novateur et audacieux, voilà qui fait plaisir à voir. Le scénario est tout simplement génial: le quotidien d'un ministre, entre drame, usure, tactique et parfois le concret. La cadence tire l'histoire vers un véritable thriller dense et tendu. Quelle maestria ! La caméra avance sans s'arrêter, suivant Olivier Gourmet toujours en mouvement, mu par une énergie mystérieuse: vocation, conviction, désespoir ? Et les autres sont au diapason. L'utilisation de la musique est par ailleurs tout aussi audacieuse. Elle n'intervient jamais là où on l'attend, et paraît presque incongrue vu le sujet. Mais c'est cette dichotomie qui provoque une alchimie miraculeuse. Chapeau.
Une autopsie de la fonction ministérielle, crue, cruelle, mais lucide et sans manichéisme. Le film montre, et très bien, mais ne juge pas. À nous de le faire, et il y a matière. Mais la force de Pierre Schoeller est de montrer une situation probablement courante, mais sans affaires délictueuses (ce qui est difficile à trouver en ce moment !). Une situation où règnent l’urgence de la comm., le jeu de l’émotion, les trahisons, les compromis, les couleuvres à avaler, le cynisme et qui affiche la rupture complète du pouvoir avec le monde extérieur. Voici donc un film salvateur pour tout citoyen. Le film est superbement interprété par tous et Olivier Gourmet survole son rôle admirablement. Les dialogues sont des bijoux de cynisme., le rythme est soutenu (sauf quelques lenteurs: accident, hôpital) et le montage très nerveux. Un excellent film qui va en décourager quelques uns à faire Sciences Po et l’ENA !
Je ne connaissais pas ce film avant d’apprendre que Michel Blanc ai reçu le prix du Meilleur Second Rôle au césar 2011. Lors du visionnage j’ai été stupéfiait par la dure réalité du métier de ministre. Deux scènes sont maîtresses dans ce film. La première celle de l’accident qui montre que même si on a le pouvoir, on n’a pas tout le temps raison ; et la deuxième est celle qui clôture le film qui montre que même l’amitié n’est rien face aux attractions du pouvoir politique. L’exercice de l’Etat ou comment exploser nos visions les plus basique sur les forces de l’Etat. A noter que Michel Blanc est tout simplement magistral dans son rôle de secrétaire du ministre.
Qu'est-ce que le pouvoir sans la puissance d'agir ? Cette plongée fictive dans les coulisses du ministère des transports se révèle captivante et audacieuse. Captivante car elle nous immerge dans un milieu féroce et impitoyable. Audacieuse car Pierre Schoeller, opère un regard très personnel qui se retrouve dans une mise en scène et un montage aussi atypique que percutant. Tout est basé sur le personnage interprété par Olivier Gourmet, un homme complexe qui a ses convictions mais aussi ses ambitions, un homme politique qui n'est donc ni vraiment pourri ni totalement blanc. Cette ambiguité se conjugue dans un scénario qui opère une réflexion sincère et incisive sur ce qui reste des prérogatives de l'Etat et son influence réelle dans le monde économique et social. Sans pour autant condamner définitivement la fonction politique, le regard reste lucide et implacable d'où un résultat assez pessimiste et noir. A la différence des dernières productions françaises au cinéma sur le milieu de la politique ( « Quai d'Orsay », « La conquête »), Pierre Schoeller, ne cherche pas à nous faire rire mais à nous faire réfléchir sur l'essence de la politique aujourd'hui. Il n'hésite pas à bousculer le spectateur, à le sortir de sa zone de confort. Le rythme est ainsi bien tenu de bout en bout avec des fulgurances étonnantes. Le film ne prétend pas apporter des réponses définitives et n'assène pas son point de vue, il laisse beaucoup de zones d'ombres sur le personnage principal même à la fin. Cela laisse une place au spectateur pour se faire sa propre opinion. Autour d'un Olivier Gourmet qui ne cesse de s'étoffer en tant qu'acteur, on peut souligner l'interprétation d'une grande sobriété de Michel Blanc parfaitement à l'aise dans un rôle moins facile qu'il n'y paraît. On retiendra enfin certaines scènes absolument passionnantes qui s'interrogent sur le pouvoir et l'emprise sur le réel ( ou pas) des hommes politiques. Il faut donc saluer ce très bon film fouillé et personnel qui donne envie de retrouver le réalisateur très vite.
Film raccoleur et caricatural. Une invraisemblance majeure (le chauffeur intérimaire du ministre est recruté par le directeur de cabinet, pas moins ! Bcp de scènes complaisantes (naissance d'un bébé, accident de voiture, enterrement du chauffeur) qui n'apportent rien au propos. Un film pathétique de vulgarité.