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orlandolove
122 abonnés
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3,0
Publiée le 1 novembre 2011
"L'exercice de l'Etat" monte en puissance lorsqu'il pousse son personnage à choisir entre ses convictions et son ambition. Le final, cynique a souhait, complète le tableau réaliste d'un monde politique de peu de valeurs.
Les critiques ont été étonnement complaisante avec ce film selon moi plutôt pas terrible. Certaines scènes sont totalement hors propos et certaines situations vraiment improbables pour un film qui se veut réaliste. Alors certes certains mécanisme politiques sont démontés avec éloquence mais cela ne suffit pas à en faire un bon film. L'exercice de l'état est lent et souvent ennuyeux, doté en plus d'une bande son discutable qui à le démérite de rendre certains dialogues inaudibles. Un sujet intéressant mais un film bancal.
Le sujet était difficile à traiter sans tomber dans la caricature. L'écueil a ici été évité. La surprise vient de l'actualité de ce film qui sonne juste, l'emploi d'images d'archives, de noms réels et de situations vécues y étant pour beaucoup, en mettant de côté le projet de privatisation des gares, quoique... En tout cas, on ne s'ennuiera pas pour peu que l'on soit attentif au monde politique. La réalisation est propre, et la musique dans le ton. Un petit reproche toutefois ; la scène post-accident qui traîne un poil en longueur.
Un film politique neutre, précis, critique et intéressant comme on en fait rarement. L'Exercice de l'Etat présente le quotidien d'un homme d'Etat, ses habitudes, ses fonctions, ses obligations, ses erreurs, etc... Le long métrage est suffisamment sobre et objectif pour passionner et ne pas entrer dans un mauvais procès de la fonction politique.
L'exercice de l'état est un film intriguant sur le monde de la politique. Difficile de savoir à quel point le film est fidèle à la réalité, avec un regard trop incisif ou au contraire pas assez. Mais j'ai apprécié la façon dont Pierre Schöller arrivait à montrer que le ministre était, avant tout, un homme, bien souvent pris dans des engrenages qu'il a du mal à ne maitriser, voire qu'il ne maitrise plus du tout. Et sur ce domaine, je suis bien prêt à croire le film. Après, j'ai pas été plus emballé que ça.
S'ouvrant sur une scène d'un onirisme troublant, le nouveau film de Pierre Schoeller parvient à rendre palpitante cette plongée dans les arcanes du pouvoir, rappelant pour le coup l'excellent "Il divo". Complexe mais passionnant, porté par une mise en scène efficace (et surtout rythmée) et par un casting sans faute, dominé par un Olivier Gourmet magistral, "L'exercice de l'état" dépeint la scène politique comme une véritable arène issue de la Rome antique, où tous les coups sont permis, d'avantage encore les plus vils. Comme quoi, notre bon cinéma en a encore dans le pantalon.
Pierre Schoeller nous plonge dans les arcanes du pouvoir avec ce film glaçant, tranchant comme une lame de rasoir où rien ni personne n'est épargné. Le scénario est très bien écrit, ne se centrant pas seulement sur la politique et malgré une mise en scène parfois un peu facile, elle reste efficace (la scène de l'accident, d'une sobriété vraiment terrifiante). Olivier Gourmet est parfait en ministre face à un Michel Blanc tout en retenue.
L'exercice de l'état est un film assez convaincant sur le milieu politique. Je pense que le film a le mérite d'être plutôt juste dans son analyse du monde politique et réaliste dans ses enjeux à grande échelle ou à l'échelle des individus qui composent ce monde. Le film n'est pas manichéen à l'endroit des hommes et des femmes qui exercent ce métier. Pas de représentation de l'homme politique angélique ni corrompu jusqu'à la moelle. Le personnage de Bertrand Saint-Jean est sans doute une des représentations les plus réussies de cet univers. Olivier Gourmet, toujours friand de ce genre de film, est parfait dans le rôle. Il est épaulé par un excellent Michel Blanc, à des années-lumières aujourd'hui des rôles comiques auxquels il était affublé. Le film n'est clairement pas un film promotionnel du monde politique. L'amitié en politique semble impossible est condamnée par des destins individuels divergents (à l'image de celle entre Bertrand et Gilles) et le métier ne semble être que tension, frustration et compromission (les protagonistes devant souvent avaler des couleuvres pour cause d'écart de communication). Par contre, le film démarre à mes yeux de la plus mauvaise des manières possibles : avec une scène vachement space où une femme nue, accompagnée d'hommes tout de noir encapuchonnés, va s'enfoncer dans la bouche d'un crocodile. Cette scène ne servira strictement à rien dans la suite de l'intrigue. Fort heureusement, juste après, le film passe à une scène beaucoup plus terre à terre (avec l'intervention précipitée du ministre des Transports sur les lieux d'un tragique accident d'autocar). Le reste du film conserve cette ligne réaliste et froide et on reste accroché tout le long du film autour de cette question de privatisation ou non des gares (qui devient l'enjeu du film et le combat de Bertrand Saint-Jean). Le film s'achève avec le même réalisme que celui avec lequel il a débuté Bon film.
Dans le genre sinistré du film politique français, "L'exercice de l'Etat" est certainement ce qu'on a fait mieux depuis un bon bout de temps. Tout d'abord, il n'est pas vraiment pas question de politique : on ne sait pas trop si le ministre est de gauche ou de droite, et ce n'est pas le sujet ; on évite donc le grossier film social habituel... Ici, on s'intéresse aux hommes qui exercent le pouvoir, ce que ça implique sur leur vie privée, leurs idéaux, leur ambition. La force du film, c'est sa nervosité : le rythme est rapide, les personnages sont souvent énervés donc énervants, et le film n'est pas forcément très aimable. On peut même dire que le film est parfois violent, et pas seulement lors de cet accident de voiture absolument incroyable (âmes sensibles s'abstenir). L'autre gros atout de "L'exercice de l'Etat", c'est son casting. Olivier Gourmet dans son meilleur rôle, et le trop rare Michel Blanc, toujours parfait. Un film intense et surprenant.
On ne s'ennuie pas et le rythme est ici haletant. Toutefois, malgré une foule d'informations et quelques remarques intéressantes, le film ressemble trop à un plaidoyer en faveur des difficultés à gouverner et aborde une vision trop neutre du pouvoir (à l'image d'Olivier Gourmet en ministre des transports indécis), qui serait tiraillé entre un peuple offusqué et un service privé à satisfaire. Les deux seul personnages qui auraient pu s'avérer intéressants ne donnent jamais leur avis (Michel Blanc et le chauffeur en stage). Résultat : on ne s'identifie pas, on ne s'attache à personne, malgré des rebondissements et des dialogues assez saillants et une immersion dans un lieu et un milieu jugés inaccessibles.
Si les critiques sont dans l'ensemble bonnes, je n'ai pas vraiment accroché à ce film. Long, mou et complexe, on a du mal à comprendre quel est le message que l'on souhaite nous faire passer à travers ce drame.
J'avais un peu peur d'être déçue par ce film, mais en fait ce fût une énorme surprise. Un film qui vous transporte dans la peau du ministre des transports et qui vous confronte à la dur réalité du quotidien d'un homme politique. La distribution est excellente, les acteurs sont très crédibles dans leur rôle. La musique accompagne bien le film et sait se faire discrète quand il le faut. Un très bon film, qui est hélas trop méconnu je trouve.