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dominique P.
836 abonnés
2 027 critiques
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3,0
Publiée le 12 août 2013
C'est à la fois un film fantastique, un thriller psychologique et une satire sociale. L'idée de départ est fort intéressante et le film est bien construit et bien joué, agréable à regarder. Toutefois, à partir du moment où Richard meurt, c'est trop déroutant, même pour moi qui aime ce qui est surnaturel, je n'ai pas bien adhéré.
L'idée de départ est très bonne. Il y a une urgence à faire des films qui dénoncent la discrimination. Le traitement vaguement bobo frise le ridicule. Le scénario est grotesque. A fuir.
La première chose qui frappe c’est la lumière, une lumière magnifique et très particulière qui est en parfaite adéquation avec le sujet traité. Maria Medeiros est sublime, toute en finesse, un sourire ravageur. Mehdi Dehbi est aussi excellent, on se demande même qui d’autre que lui aurait pu jouer ce rôle ? On a rarement vu un casting aussi homogène en tout point de vue. C’est de plus très bien filmé, Paris avec ses magnifiques couleurs, la nuit. Imaginez ; vous venez de perdre un de vos proches. Une personne, que vous n’avez vu qu’une fois, débarque et vous dit que celui-ci n’est pas mort, qu’il est vous, que vous êtes lui. Il y a de quoi perdre les pédales ! C’est l’histoire incroyable qui arrive à Yacin, dont le professeur Richard meurt soudainement. Dédoublement de la personnalité dira-t-on. Mais si c’était réellement le cas, si l’âme de Richard avait vraiment intégré le corps de son élève ? Ici tout est en contre-pied, c’est très subtile. Et seule l’épouse du défunt commence à se poser des questions, et c’est là que ça devient vraiment intéressant, un jeu de cache cache commence alors. Bravo au réalisateur Mehdi Ben Attila. Quatre étoiles.
Variation sur le thème de "si j'étais vous". Les trois premiers quarts d'heure de ce film sont remarquables: on découvre des personnages, on s'interroge à leur sujet, on est étonné, on est interpellé tout spécialement par les liens étranges et forts qui se nouent entre Yacine et Richard, l'un de ses professeurs, ainsi qu'avec la femme de ce dernier. Tout cela captive et intrigue, mais patatras, le film bascule dès le moment où meurt Richard et où Yacine prétend s'être emparé de l'identité de celui-ci. Le mort n'est pas mort, il revit en Yacine... Pourquoi pas? On a vu postulat plus abracadabrant dans nombre de films... Mais ici, il m'a semblé que ça ne fonctionnait pas très bien. Non pas à cause d'un manque d'effets spéciaux: il n'y en a pas et c'est tant mieux. Mais il manque quelque chose dans la mise en scène, dans le jeu des acteurs. La sauce ne prend pas et les personnages, qui étaient si prometteurs au début du film, finissent par lasser, par être inintéressants... Dommage!
Ce coup de force réaliste est mis au service d'un récit fantastique, qui décrit sous ses couleurs véritables la parabole sociale. Le jeu d'acteur est excellent, particulièrement celui de Maria de Medeiros qui dégage ici une sensualité à fleur de peau.
Ce film m'a enthousiasmé : intelligent, du suspense ambigu,étrange bien mené. Des interprètes justes et sensibles : un bijoux de travail qui pose artistiquement de très belles questions sociétales! Bravo M. Ben Attia! A ne pas manquer
On sent dans ce film, la pâte du réalisateur qui a la volonté de vouloir bien faire et faire originale, hélas les acteurs me semblent approximatifs et très théâtrale dans leurs intonations, ce que n'aide pas la mise en scène assez pauvre et un montage parfois discutable. Un film décevant qui m'a ennuyé.
Un film très déconcertant, à la limite prise de tête..... Il y a un côté "intellectuel" dans la démarche du réalisateur, plus que dans les dialogues..... On peut se poser légitimement certaines questions sur l'esprit du film.... Critique t-il les institutions politiques de la France ? Les intellectuels ? Critique t-il l'impossibilité pour un arabe d'y accéder, il y a une ou deux allusions qui peuvent y faire penser..... L'élève arabe prend la place du professeur français, prend possession dans une crise d'identité ambiguë, de son esprit, puis plus tard possède réellement sa femme.... ON va dire que les symboles n'y vont pas avec le dos de la cuillère et sont plus qu'ouverts... J'interprète peut être avec un peu trop de "subjectivité" le film, mais sa réalisation ne laisse pas trop le choix, si l'on veut s'intéresser à un film hors norme, très ambigu et qui nous entraine dans un monde presque paranormal.....Cela demanderait des explications, chose dont on se passe en général dans un film.... Les acteurs sont excellents, le film déclare sa jalousie mais je ne suis pas sûr que le film passionne les foules...
la bonne surprise au milieu du désert cinématographique de l'été, dix fois mieux que le gentillet Frances Ha .... C'est vif, contemporain, étrange et réaliste à la fois. Tous les comédiens sont excellents. Recommandé !!!!!
Yacine, brillant étudiant en prépa Normale sup’, voue une réelle admiration à Richard, son prof de philo. Et celui-ci la lui rend bien : il promet de lui obtenir un stage à l’Elysée et l’invite à sa cérémonie de remise de Légion d’Honneur... La nuit même ou Richard meurt d’une crise cardiaque, Yacine est pris de sévères délires existentiels. Après une nuit de sueurs et de vertiges, il retrouve une apparente sérénité. Mais auprès de la femme de son ancien prof, il se ferait bien passer pour le défunt mari ! Et il croit rassurer père et frère en leur déclarant « ne vous inquiétez pas, je suis Richard »… Etranges et persistants dédoublements de la personnalité ! Au-delà du tour fantastique que prend alors le scénario et des hallucinations de Yacine, le film pose la question du surnaturel, du rôle de l’identité et de l’imposture de la représentation. Et si le sujet déconcerte et parfois dérange, Mehdi Ben Attia maitrise parfaitement l’art du contre-pied. Comme le personnage principal lui aussi dans un registre ou on ne l’attendait pas. Paradoxalement, seule la fin est un peu convenue…