La comédie britannique est un genre que j’apprécie particulièrement, pour son coté, à la fois décalé et très plaisant. En vérité, j’apprécie l’humour britannique, plus fin et marqué, que les longs métrages français, souvent faux et dans l’excès, et plus vrai que les films américains. On rentre tout de suite dans un rapport très personnel avec le personnage principal Oliver, qui nous transmet sa façon de penser au travers une voix agréable, remplie d’humour et d’ironie. On se doute dès le départ qu’il est plus mature que les autres jeunes de son âge, possédant déjà une façon de penser notable et une culture véritable. Mais comme tout jeune, il a des faiblesses et cela se ressent à l’extérieur, un rôle exprimé avec justesse et raison. Les 30 premières minutes évoquent vite une sensation de profondeur dans la narration, bien que le travail sur le plan technique ne soit pas génial et reste équivoque, le scénario n’en reste pas moins dérangeant. Mais le spectateur arrive vite à saturation…Peu de rebondissement surviennent et on s’engouffre dans la profonde mélancolie qui entoure l’histoire, qui devient molle, et pour laquelle on exprime de moins en moins d’intérêt. Même si le rôle de Johanna, est d’être froide et peu émotive, elle ne tient pas la route, et sa relation avec Oliver devient vite sans intérêt, car elle reste peu marquante. On a l’impression d’un grand vide dans leur couple, on a du mal à ressentir l’attachement entre nos deux personnages et cela ne va pas en s’améliorant au cours du film. Un fils perdu dans ses propres sentiments qui essaye de sauver le peu d’amour et de compassion restant à ces parents, pour éviter que sa mère aille voir à droite, à gauche…Le père est pathétique, et il m’a fait de la peine dans les scènes ou il est apparu…
Globalement, l’inertie du film est lente, et n’aboutie pas en quelque chose de suffisamment concret pour être satisfaisant, une comédie ratée par un final mauvais !