Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 329 abonnés
7 541 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 22 juin 2011
Il semblerait que Frank Henenlotter ait fait le tour du sujet et qu'il n'ait plus grand chose d'original à nous offrir concernant ces deux frères hors-norme (pour rappel, il est question de deux frères siamois, l’un est normal mais le second est un monstre difforme qui ne ressemble à rien, un espèce d’amas de chair informe ne parlant pas mais poussant d’immondes hurlements). Après Frères de sang 1 & 2 (1982/1990), il revient pour la dernière fois avec Frères de sang 3 : La Progéniture (1992), qui est la suite directe du précédent opus puisque Belial (le monstre) s'était trouvé une fiancée et dans cette énième suite, elle se retrouve enceinte (attendez vous au pire). Un troisième volet plaisant à regarder (car c'est toujours un vrai plaisir de retrouver Duane et son frère siamois, ainsi que la communauté de "freaks"), mais plombé par un scénario rachitique, le film finit par lasser et Frank Henenlotter a sans doute du comprendre son erreur, d'où son absence derrière la caméra pendant près de 15 ans, avant de le retrouver avec Sex Addict (2008).
Frères de sang 3 est donc le dernier épisode de la saga, et est souvent jugé comme le moins bon. Pour être honnête c’est vrai qu’on sent que Henenlotter n’a plus grand-chose à dire, mais son film est quand même supérieur au premier épisode, et reste honorable. Les acteurs du deuxième épisode reviennent, notamment une Annie Ross qui reste à la hauteur, et s’avère probablement la meilleure actrice du lot, dans son rôle de grand-mère qui aide ses monstres. Pendant qu’elle progresse, Kevin van Hentenryck ne s’est lui pas réellement amélioré. Toujours fade, il apparait peu, et ses apparitions n’ont rien de très marquante. Finalement il aura parcouru la saga sans transfigurer son personnage qui au fur et à mesure des films aura perdu d’ailleurs en importance. Pour le reste on retrouve nos monstres, et quelques seconds rôles assez excentriques à défaut d’être très bien campés. Néanmoins ça reste acceptable. Le scénario est faible. Henenlotter n’a plus grand-chose à dire, et même s’il change de décors, ajoute des personnages, son film ressemble à une suite de petites historiettes souvent délirantes et pas vraiment sous-tendu par une intrigue très cohérente. Après le film a quand même des atouts que l’on avait trouvés dans le précédent film. Il y a du rythme, quelques scènes amusantes, et certains passages sont sympathiques. Néanmoins il faut avouer que la parodie fonctionne ici moins bien, que les délires d’Henenlotter paraissent plus lourdingues que dans le précédent métrage, et qu’il y a une forme de lassitude qui s’installe. D’ailleurs avec le final assez grandiloquent on voit bien que le réalisateur lui-même ne savait pas trop quoi faire, et qu’il a un peu balancé n’importe quoi pour faire exister son métrage. Visuellement le film est d’une qualité honorable, comme son prédécesseur. La mise en scène d’Henenlotter n’est pas toujours très brillante (je l’ai trouvé globalement moins imaginative et moins audacieuse, avec quelque loupé comme le combat vers la fin pas génial), mais on a le droit à des décors de bonne tenue, un peu plus ambitieux que la moyenne des films du réalisateur, à une photographie convenable elle aussi, et à des masques et effets visuels amusants. Ils ne feront pas bien peur, mais par leur délire inventif ils restent efficaces. Les scènes horrifiques peu nombreuses mais sympathiques étant un petit plus non négligeable. La bande son reste assez neutre, là-dessus rien de surprenant pour qui aura vu les deux précédents métrages de la trilogie d’Henenlotter. Au final cet épisode est un film moyen, qui souffre surtout d’un réalisateur qui arrive un peu au bout de ce qu’il pouvait faire avec ses siamois. L’histoire devient brouillonne, le film n’avance qu’à coup de rebondissements improbables et pas très bien amenés, en sachant que les éléments qui auraient pu servir à une trame de fond (les enfants du monstre par exemple) restent peu utilisés. Bon, un film relativement distrayant, qui garde certaines qualités du précédent épisode. Je lui accorde la moyenne pour ma part. 2.5
Toujours dans la continuité délirante du second opus, Frank Henenlotter nous plonge une fois de plus dans son univers tout aussi fantasque que bancal avec ses monstres grotesques. Nous suivons cette fois-ci la joyeuse famille de freaks partir chez un ami médecin car la copine de Belial est enceinte (et ça promet !). Dans le second opus, le réalisateur avait opté pour quelque-chose de beaucoup plus fun, grotesque et gore, comparé au premier qui se prenait, je trouve, beaucoup trop au sérieux et était très ennuyant. Et même si ce scénario n'est pas des plus subtils (loin de là, le film partant assez loin dans ses délires), il a au moins le mérite d'être divertissant ! En effet, entre le trajet en bus accompagné de la chanson de groupe, le fils de Ruth, l'accouchement ou encore la fille du shériff qui se transforme soudainement en dominatrice ("je t'ai dit de ne pas jouer avec mes détenus, non ?" répondra le père...), on a de quoi bien rigoler ! Nous retrouvons donc les scènes complètement OVNI du second opus mais cependant, le film a ses défauts de son prédécesseur et notamment qu'il est quelques-fois un peu long, ce qui est bien dommage ! En effet, le scénario n'étant pas bien épais non plus (c'est une sorte de redite du second opus avec quelques idées originales à droite, à gauche), on a de gros ventres mous qui viennent casser un rythme déjà plutôt bancal. "Basket Case 3 : La Progéniture" est donc un film quelques fois ennuyant, quelques fois rigolo, un peu comme le second opus mais avec des idées de plus en plus folles.