The Divide, un des films que j'attendais, car le concept me plaisait et la bande-annonce m'avait vraiment donnée envie d'en savoir plus. Quand estil donc ?
Le pitch de départ est plutôt basique : une explosion nucléaire en plein New-York provoque l'apocalypse, et 8 résidents d'un immeuble de la ville se réfugient dans un abri souterrain pour survivre.
A présent ils sont isolés sous l’immeuble qui s’est depuis écroulé, survivant des rations que Mickey, ancien pompier volontaire lors du 11 Septembre, avait pris soin d’entreposer dans son bunker improvisé. A mesure que leurs provisions et leur moral baissent, les tensions montent au sein du groupe, jusqu’à l’arrivée tant attendue d’une aide extérieure.
Très vite, des hommes en combinaisons anti-radiations avec des armes lourdes pénètrent dans cet abri en enlevant la petite fille présente.
Xavier Gens a cette fois-ci les mains libres pour faire son film, et pénètre dans le vif du sujet. Le specateur a réelement l'impression de faire partie de ces survivants, l'ambiance étant vraiment anxiogène et étouffante. Rien n'est expliqué sur les motivations des scientifiques, on ne sait rien d'eux, ni qui ils sont, ni ce qu'ils font.
La première heure de film se révèle ma foi plutôt passionante, et permet d'apprécier la superbe performance de Michael Biehn, parfait en leader taciturne, et celle de Rosanna Arquette, qui mettra le spectateur vraiment mal à l'aise tant son rôle est intense.
Jusqu'ici, aucun réel souci, surtout qu Xavier Gens maîtrise vraiment sa caméra. Scénaristiquement rien d'inédit, mais on est vraiment dans du très bon film de genre.
Puis une fois la première heure passée, le scénario est uniquement basé sur la déchéance des personnages, sur le fait qu'au final l'être huamin n'est qu'un animal, est sombre dans la folie (et parfois la perversité) à cause du confinement. Et on a cela durant tout le reste du film, qui multiplie les scènes dérangeantes, parfois malsaines (Rosanna Arquette reléguée au rang d'animal domestique par 2 autres persos qui virent dans le caricatural), avec efficacité certes, mais sans réel intellect.
Milo Ventimiglia nous offre une bonne performance dans l'ensemble, malgré le fait que son rôle se révèle très limité ensuite.
La fin réhausse un peu le niveau, nous gratifiant d'une très bonne séquence finale, couplée à une bande-son des plus mélancoliques.
The Divide est au final un film pas mal, passionant au début, redondant et brut ensuite, jusqu'à une très bonne conclusion.
Si vous êtes à la recherche d'un film post-apocalyptique mature, glauque, malsain, ce film est fait pour vous car sous son scénario convenu et une deuxième moîtié de film en demi-teinte, se cache de nombreuses qualités qui convaincront à coup sûr tous les passionnés du genre.
A réserver cependant à un public averti (de plus de 16 ans de préférence).