Si Xavier Gens nous avait énormément déçu avec son adaptation éponyme du célèbre jeu vidéo (Hitman - 2007), force est de constater qu’avec The Divide (2011), il nous séduit et ce, sans le moindre mal ! Un huis-clos minimaliste de science-fiction (au budget très restreint) se déroulant dans un New-York post-apocalyptique où suite à des bombardements nucléaires, un groupe de survivants se retrouve terré dans un abri situé dans les sous-sols d’un immeuble. Le film est très expéditif, en effet, dès le début, les premières images nous dévoilent les bombardements et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les survivants s’enfuient tous vers l’abri en question (excellente mise en situation et plans de caméra dans l’escalier). Aucune information ne nous ai donné concernant les raisons de ces bombardements, bien que l’un des personnages principaux ai une idée clairement bien précise à ce sujet, le réalisateur ne se donnera pas la peine de nous éclairer à ce sujet. Bien que le début et le final aient lieu en extérieur, l’intégralité du film se situe en intérieur, nous avons donc bel et bien affaire à un huit-clos oppressant où les survivants vont petit à petit devenir ingérable. Cette Série B est doté d’un scénario qui n’a rien de très original, on a déjà eu affaire à ce genre de scripte avec Cube (1997) & The Hole (2001), on devine donc aisément ce que va devenir chacun des protagonistes. Mais là où Xavier Gens nous surprend, c’est qu’il parvient aisément à nous tenir en haleine durant près de 120 minutes, alors que le film se déroule quasi intégralement en sous-sol, où huit individus évoluent à travers quatre pièces disséminées dans une cave lugubre. Si le scénario manque cruellement d’originalité, le réalisateur compense par le biais d’une mise en scène soignée (notamment avec la séquence où la caméra passe à travers les bouches d’aération, hélas ce procédé n’est pas assez exploité), ces prises de vues sont d’ailleurs un clin d‘œil à un autre film se déroulant en huit-clos (Panic room - 2002), sans oublier l’autre point fort du film, la B.O qui quant a elle, s'avère parfaitement utilisée.
On aura aussi plaisir a y retrouver une distribution pour le moins éclectique, avec deux acteurs connus du grand public : Michael Biehn & Rosanna Arquette aux côtés de jeunes acteurs plus ou moins connus, tels que Milo Ventimiglia, Michael Eklund & Lauren German. Au final, Xavier Gens séduit et rassure à la fois, après les déboires de son précédent film, avec ce huit-clos flirtant par moment du côté du torture-porn, il nous offre un film de science-fiction crédible, certes trop schématique et pas assez original, mais il n’empêche qu’au final, on est devant une honorable Série B, à la fois efficace et palpitante.