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TTNOUGAT
590 abonnés
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4,0
Publiée le 2 avril 2014
Allan Dwan est un moraliste, il y a presque toujours dans ses films le bien et le mal qui s'affrontent ouvertement avec la certitude que quelque chose de bien en sortira. C’est exactement le cas dans ‘’Tennessee’s Partner’’. Malheureusement l'histoire est beaucoup trop cousue de fils blancs et son coté manichéen est si excessif qu’elle semble par moment destinée à des jeunes adolescents. La ruée vers l’or est caricaturale et la maison des mariages ne l’est guère moins, la beauté des femmes atténuant son invraisemblance. L’attrait psychologique qui tient dans la naissance d’une amitié si forte entre deux hommes aux antipodes l’un de l’autre, procède du conte ou de la fable et s’éloigne ainsi du ton d’un western classique. Cela demeure malgré tout cela un fort beau film grâce à une belle mise en scène, si on veut bien oublier des raccords de plans approximatifs, des acteurs épatants, John Payne et Ronald Reagan étant à leurs sommets, Rhonda Flemming éclipsant toutes les autres femmes. Chaque spectateur réagira selon son tempérament devant un tel spectacle, il est difficile de prévoir les diverses réactions mais plus on est ‘bon public’’, plus il plaira. Tous s'accorderont cependant sur la partie de poker et l'affrontement à mains nues entre Tennessee et Cowpoke.
"Tennessee partner" ( 1955) ( le copain de Tennessee) fut exploité en france sous deux titres (" le mariage est pour demain" titre ridicule qui laisse faussement penser à un western comique ; " le bagarreur du Tennessee" ).
Souvent considéré comme une des meilleures réussites de la collaboration ( dix titres au total) entre Allan Dwan ( cinéaste aux deux cents, voire même trois cents opus, on ne sait plus) et le producteur Bénédict Bogeaus.
Le casting a beaucoup à offrir : Rhonda Fleming actrice de talent, dont la beauté fut transcendée par le passage à la couleur ( ses principales concurrentes de l'époque Ava Gardner, Rita Hayworth ou Lana Turner notamment, la dépassent par la qualité de leurs filmographies).
Il faut souligner la présence dans un des premiers rôles de Ronald Reagan futur président des USA, ici dans son meilleur film et enfin et surtout John Payne ( formidable), acteur dont la renommée est aujourd'hui passée dans l'oubli, mais dont la collaboration avec Dwan est remarquable. Le futur Russell Crowe est doté d'un style qui n'est pas sans faire penser ( selon moi) à celui de Payne.
Le scénario est le prétexte à une histoire d'amitié entre deux hommes, l'un est pur honnête, droit ; l'autre ( le Tennessee du titre) est un tricheur au poker, qui a traîné sa bosse dans plusieurs États où il a connu des problèmes de toutes natures.
Dwan expédie en 80 mns, ce que d'aucuns ( Patrick Brion notamment) considèrent comme un de ses meilleurs opus des années 50 ( pour ma part mon préféré est le polar " Deux rouquines dans la bagarre" véritable chef d'œuvre ).
L'amateur du cinéma du patrimoine se gardera de manquer " Tennessee 's partner"
Le bon vieux film de western au temps de la ruée vers l’or, ce n’est pas Sergio Leone qui le réalisa et c’est du classique, le scénario est correct, très bien comme mise en scène. Des cowboys de fiction armés de flingues qui fusent pendant la partie de poker, l’intrigue se fraye un chemin entre les truands, tricheurs, honnêtes, loyaux, tous se battent au coup de poing à l’ancienne. La prestation d’un acteur qui ne fut pas n’importe qui, le président américain de la décennie 80, un nom connu grâce à la célébrité lancée d’un début de carrière politique.
Un western sans effets spectaculaires, au style très discrètement original. La première partie est presque un huis clos, dans un décors plutôt insolite, un établissement se situant à une distance indéterminée entre la maison close et l’agence matrimoniale. Les plus belle scènes de genre sont sans doute celles de parties de poker. C’est une des rares histoires d’amitié masculine profonde qu’on puisse voir au cinéma ne versant pas dans la niaiserie. Ça reste d’un bout à l’autre d’une remarquable justesse, d’une grande vérité, dans les personnages et les situations. Une réussite.