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Fabien D
183 abonnés
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2,5
Publiée le 29 juin 2011
Dans le genre film indépendant américain, The beginners rejoue une recette vue mille et une fois. Les persos sont névrosés, un peu artistes sur les bords et forcément en décalage avec le monde qui les entoure or Little miss sunshine et Juno avec ce même type de problématique réussisaient à nous captiver et à nous bouleverser, ce qui n'est malheureusement pas le cas de ce produit convenu et trainant en longueur et qui, malgré l'excellente interprétation d'Ewan McGregor, génial comme d'habitude, ne réussit jamais à nous émouvoir réllement. Brassant une multitude de thème : dépression, homosexualité, maladie, amour et mort, le film a du mal à retenir l'attention, resteles parents du héros, entre une mère névrosée et un père avouant son homosexualité sur le tard (génial Cristopher Plummer) qui offre quelques très bons moments décalés et parfois très drôles. On peut regretter aussi la présence de Mélanie Laurent qui, comme à son habitude, manque cruellement de charisme et nous empêche de croire à cette histoire d'amour à la Garden states. En bref, un film plein de références et pas d'une grande originalité, agréable bien qu'un peu ennuyeux mais rehaussé par quelques exellents interprètes.
Très joli film que ce "Beginners", pour l'essentiel chronique familiale (Oliver, bientôt 40 ans, se remémore la toute récente fin de vie de son père, Hal, de son tardif "coming out" de veuf septuagénaire à son agonie de cancéreux inopérable, tout en convoquant sa mère morte cinq ans plus tôt, mais là pour des souvenirs d'enfance de type récurrent). Oliver est, sinon franchement dépressif, du moins plutôt mélancolique dans la seule compagnie d’Arthur, le chien télépathe de son père, quand il rencontre Anna, fantasque et un brin mélancolique elle aussi - la construction de leur couple, deuxième axe porteur du film, se fera donc loin des sentiers battus et des codes de la comédie romantique. L'ensemble est original aussi au niveau formel, s'organisant avec l'oeil et la sensibilité d'Oliver, illustrateur de son état et qui travaille à une "Histoire de la tristesse" de son cru... L'interprétation participe beaucoup du charme de ces récits délicatement entrecroisés - ainsi, Ewan McGregor est un subtil Oliver, quand Christopher Plummer campe un Hal émouvant, et que même la "frenchie" Mélanie Laurent réussit (une fois n'est pas coutume) à donner du corps au personnage d'Anna. Belle surprise de ce mois de juin assez pauvre selon moi.
Outre le charme presque sirupeux qui s’en dégage, l’intérêt majeur de Beginners réside en la diffraction temporelle (évocation de deux époques) et dans la séduction émanant des héros trentenaires, un peu paumés et décalés tant dans l’exercice de leurs activités respectives que dans leur comportement encore adolescent et immature. L’incrustation d’illustrations (les dessins conçus par Oliver) et l’évocation des années 50 (kaléidoscope de photos de famille et d’actualité) ajoutent à l’ambiance gentiment branchée de l’ensemble. S’inspirant largement de sa propre vie, Mike Mills réalise un film qui n’évite pas toujours les facilités de mise en scène et les effets à l’esbroufe. Si le filmage, influencé par les autres activités du cinéaste, flirte parfois avec un maniérisme un peu trop voyant, la sincérité des personnages fouillés affleure constamment. L’atmosphère générale est empreinte d’une douce mélancolie, d’une douleur pudique et d’une tristesse insidieuse. Par le biais d’astuces et de petits jeux scénaristiques, Beginners aborde avec une apparente et simple légèreté des thèmes graves comme la disparition d’un être proche et aimé, mais aussi la révélation tardive de l’homosexualité. En réfléchissant au passage du temps qui altère la mémoire et la perception de la réalité, Mike Mills fait et réussit le pari d’un film empli de poésie et de tolérance.
Difficile de savoir de quoi parle au juste "Beginners". Est-ce l'histoire d'un homme proche de la quarantaine déboussolé par la mort de son père ? D'une romance un peu foireuse ? De l'agonie d'un vieil homme ? Il y a tout cela et beaucoup d'autres choses dans ce film un peu brouillon qui parait malgré tout étrangement vide. Mike Mills dispose pourtant de bons acteurs. De Christopher Plummer à Ewan McGregor, qui s'affirme de plus en plus comme un acteur majeur, en passant par Mélanie Laurent qui semble plus à l'aise en anglais qu'en français, chacun joue sa partition avec finesse et bon goût. Il a aussi beaucoup d'idées, des bonnes (le coming out du père, le chien qui pense, la rencontre muette) et des moins bonnes (les diaporamas de pisseuse qui rythment le film). On a d'ailleurs l'impression que c'est à partir de ces idées qu'il a construit son film sans vraiment essayer de donner une cohérence ou même de la vie à l'ensemble. Et si l'on décèle une certaine volonté optimiste dans le propos, le réalisateur échoue résolument à nous la transmettre par sa mise en scène. A l'image du personnage principal, seul et déprimé, on ressort de "Beginners" imbibé d'un sentiment d'infinie tristesse.
Le film suit plusieurs tranches de vie en parallèle alors ont eu lieu dans le passé lointain : Oliver et son excentrique de mère, dans le passé proche : Oliver et son foldingue de père mourant d'un cancer qui a fait son coming-out a 75 ans et eu une liaison avec un type de l'âge de son fils plus que barré et le présent : Oliver et Anna, une actrice solitaire.
Le film a tout pour faire une bonne comédie dramatique : de l'émotion, du sentiment, de la gravité, de l'humour, de l'amour, de bons acteurs (Ewan McGregor, Mélanie Laurent et Christopher Plummer en tête) mais il manque indubitablement un je-ne-sais-quoi pour en faire un excellent film. Peut-être ce je-ne-sais-quoi est-il le rythme car quelques longueurs alourdissent le film. Les scènes de voix-off sont assez étranges et coupent le peu de rythme qu'il y avait. Ce genre de film est lent et ce n'est généralement pas gênant mais là, un peu quand même. Le parti pris de la quasi absence de musique est assez déroutant mais les rares chansons sont bonnes. Le chien qui "parle" est très amusant, c'est une jolie idée qui rappelle que les maîtres croient que leurs animaux de compagnie les comprennent. La réalisation est simple, comme le scénario mais réaliste au fond : un enfant qui subit et s'amuse de l'excentricité de sa mère, un fils qui passe du temps avec son père mourant, un homme qui aime une femme mais ne sait pas trop comment s'y prendre : rien que de très banal maius aussi de très humain.
Une belle comédie dramatique qui use de tous les genres du code pour les casser et d'un montage extrêmement original dans la veine de celui de (500)! Les séquences avec le chien arthur sont pleines d'inspiration utilisant l'animal comme le double d'Ewan McGregor qui est absolument splendide! Un peu déprimant que Plummer joue toujours un mort en sursis c'est dernier temps!
Le film, qui ne dure pourant qu'1h44, est bien long à passer... Oscillant constamment entre plusieurs époques, le personnage vit tour à tour les mélancolie et le malheur face à son père qui s'éteint et les plaisirs des premiers instants amoureux partagés avec une actrice qui apparaît comme irréelle. En voulant concillier ces deux histoires, le réalisateur se perd et rate les deux intrigues. Seul le talent des acteurs permet de garder les yeux ouverts, mais ne permet malgré tout pas une réelle dimension dramatique ou comique au film. Dommage, d'autant plus que des trouvailles sont très intéressantes (le chien qui parle à travers des sous-titres, la première rencontre entre Ewan Mc Gregor et Mélanie Laurent sans paroles de cette dernière).
Si l'ensemble peut se targuer d'apporter poésie et aussi malice à cette histoire générationnel, l'histoire n'atteint pas sa plénitude ni dans son aspect triste qu'est la maladie, ni dans l'aspect joyeux que pourrait etre ces quadras à moitié largués. On peut aussi trouver le tout assez poseur et ces pseudos-héros-bobos et leurs valses-hésitations n'ont au final que bien peu d'intéret.
L'histoire, très personnelle, m'a touché, surtout la partie centrale dédiée à ce père mourant et pourtant plein d'appétit de vivre qui se révèle à son fils . Un film inventif, sensible et digne. Le seul défaut du film se nomme Mélanie Laurent, elle devient vite agaçante à force de jouer ostensiblement la femme-enfant française de base. Ewan McGregor lui est bon et rend son personnage de bobo immature et mélancolique interessant là où un Romain Duris aurait été une vulgaire et prétentieuse tête-à-claque, mais je m'égare. Je suis sorti de la séance avec un gros cafard, ce qui démontre la force d'identification de ce film.
Ce film n'est pas inintéressant, mais il manque singulièrement de rythme : c'est très lent, passablement verbeux et les personnages y tirent tous des têtes d'enterrement (mais compte tenu de l'histoire pas vraiment folichonne, c'est un peu logique). Reste quelques pointes d'humour qui viennent un peu relever le goût de cette sauce passablement fadasse.
Le film est mimi tout plein, et parfait pour les jeunes gens romantiques (ce qui n'est pas, malheureusement et a priori, mon cas).
En effet le film possède une sensibilité extrême. Il réussit parfaitement à faire ressentir cette sensation de solitude que Somewhere s'échinait sans succès à décrire. Ewan McGregor et Mélanie Laurent forme un très (trop ?) joli couple, et il semble y avoir une vraie complicité entre eux, qui est assez étonnante. Le film multiplie les inserts originaux : un chien qu'on voit penser, des photos d'époque, des dessins qui illustrent l'histoire. Beginners fait partie de la même catégorie que Medianeras, en tenant beaucoup mieux la distance que ce dernier.
Les thèmes évoqués sont assez tristes (la mort, l'inaptitude à aimer, la solitude, le poids écrasant des parents) mais le film curieusement ne l'est pas. Il faut dire que l'appétit de vivre du père, gay qui fait son coming out à 75 ans, est rudement entraînant (excellent Christopher Plummer).
Tout est donc quasiment parfait jusque vers la dernière demi-heure. A ce moment, je trouve que le film s'épaissit un peu. Cela correspondant au moment où Mélanie Laurent parle en français et devient tout à coup vulgaire, alors qu'elle était solaire jusque là. Et puis les "trucs" séduisants du début ne surprennent plus.
Au final, le film est tout de même tout à fait plaisant et incite à suivre la carrière de Mike Mills. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
La première fois que j’ai vu la bande-annonce j’ai su que je voulais voir ce film et j’ai bien fait puisque j’ai adoré ! Beginners raconte deux histoires : celle d’Oliver et son père et celle d’Oliver et Anna ; l’histoire d’une fin et l’histoire d’un commencement.
J’ai bien aimé la manière dont le film est réalisé, notamment les passages qui montrent comment étaient les choses avant et comment elles sont maintenant. Les scènes passées et présentes ainsi que les deux histoires sont mélangées mais l’on n’est pas perdu. Le lien est très bien fait entre les deux. Les images sont très belles, et lorsqu’il n’y a pas de parole le film ne semble pas long malgré ses 1h45 !
Ewan McGregor et Mélanie Laurent jouent très bien tous les deux. Mais j’ai eu un coup de cœur pour Cosmo : le chien ! On peut lire ses pensées plusieurs fois pendant le film et c’est comme s’il comprenait vraiment ce que l’on ressent. Cela est très bien pensé de la part du réalisateur.
Au final Beginners est un film plein d’espoir qui nous fait connaitre la joie et la tristesse. On est loin des stéréotypes, c’est la vraie vie.