Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
velocio
1 345 abonnés
3 181 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 4 juillet 2011
Le mélo pur et dur n'a plus très bonne presse dans le cinéma du 21ème siècle. Toutefois, est-ce une raison suffisante pour extirper toute émotion sur une confrontation de sujets qui aurait gagné à en montrer un petit peu : l'amour, la mort ? Bon, d'accord, on ressent un soupçon d'émotion lors de la mort du père (Christopher Plummer). Un père qui fait son "coming out" homosexuel à 75 ans, lorsque sa femme décède d'un cancer. Lui-même décède d'un cancer, 4 ans après. Il peut être intéressant de noter que la mère de Mike Mills est morte d'un cancer ! Le film fait se succéder des scènes du présent, scènes sur la relation amoureuse qui commence à se nouer entre Oliver (Ewan McGregor) et Anna (Melanie Laurent), et des flashbacks sur la jeunesse d'Oliver auprès de son père et de sa mère et sur les 4 années séparant la mort de la mère d'Oliver de celle de son père. Au fil du film, on rencontre quelques belles scènes, mais il arrive aussi qu'on ressente un soupçon d'ennui. Mike Mills, dont c'est, à 45 ans, le 2ème long métrage, a beaucoup travaillé pour la publicité et a réalisé de nombreux clips. Les réalisateurs ayant cette origine sont souvent aux extrêmes lors de leurs réalisations cinématographiques : d'un côté, ceux qui gardent les qualités/défauts acquis dans la pub et le clip en pratiquant un montage type mitraillette; de l'autre, ceux qui se méfient de leur passé et qui se retrouvent à filmer de façon trop sérieuse. C'est peut-être ici le défaut de Mike Mills.
En s’appuyant sur des faits auto-biographique Mike Mills nous touche dans sa manière de narrer et filmer son vécu. Plus intéressant et paradoxalement moins nombriliste que son premier long, Beginners par l’association Plummer-McGregor, arrive à nous émouvoir et réussit haut la main le passage en trois couche des flash-back sans perdre le spectateur. Il donne ainsi un relief intéressant à son histoire et des respirations posées à juste mesure. On sort ému de ce film à la bande son parfaite d’adéquation avec les états d’âme de ces personnages principaux. C’est beau, indépendant et réussit. Savoureux et doux.
Des acteurs touchés par la grâce. Un film d'une émotion à fleur de peau et un résultat étonnant, très émouvant parce qu'il ne donne jamais l'impression de vouloir nous emmener sur ce terrain là.
Outre le charme presque sirupeux qui s’en dégage, l’intérêt majeur de Beginners réside en la diffraction temporelle (évocation de deux époques) et dans la séduction émanant des héros trentenaires, un peu paumés et décalés tant dans l’exercice de leurs activités respectives que dans leur comportement encore adolescent et immature. L’incrustation d’illustrations (les dessins conçus par Oliver) et l’évocation des années 50 (kaléidoscope de photos de famille et d’actualité) ajoutent à l’ambiance gentiment branchée de l’ensemble. S’inspirant largement de sa propre vie, Mike Mills réalise un film qui n’évite pas toujours les facilités de mise en scène et les effets à l’esbroufe. Si le filmage, influencé par les autres activités du cinéaste, flirte parfois avec un maniérisme un peu trop voyant, la sincérité des personnages fouillés affleure constamment. L’atmosphère générale est empreinte d’une douce mélancolie, d’une douleur pudique et d’une tristesse insidieuse. Par le biais d’astuces et de petits jeux scénaristiques, Beginners aborde avec une apparente et simple légèreté des thèmes graves comme la disparition d’un être proche et aimé, mais aussi la révélation tardive de l’homosexualité. En réfléchissant au passage du temps qui altère la mémoire et la perception de la réalité, Mike Mills fait et réussit le pari d’un film empli de poésie et de tolérance.
Film qui relève à la fois de la comédie romantique — le moins réussi — et intimiste — un bijou —. Bourré de charme et de finesse, le film expose toute la nostalgie et la subtilité des relations parentales et amoureuses. Ewan McGregor joue admirablement ce rôle d’observateur tendre et mélancolique de sa propre vie et surtout de celle de ce père gay, fantasque et agonisant qu’interprète admirablement Christopher Plummer. La relation amoureuse de Mélanie Laurent, toujours entre deux avions, est moins crédible et surtout moins originale malgré le charme fou de l’actrice, qui surjoue cependant un peu trop. Quant au chien, Cosmo alias Arthur, observateur philosophe, il est parfait ! Un film léger mais touchant, bien plus profond qu’il ne veut paraître — l’histoire contée pare Mike Mills serait largement autobiographique — et qui ne se laisse pas oublier.
Je donne une appréciation mitigée à ce film qui finit, à la réflexion, par émouvoir. Il y a des films dont on ressent une certaine gêne à aimer (certains blockbusters américains ou comédies "limites") et d'autres, comme Beginners, comme on aurait aimé plus. On sera sensible à la magistrale et émouvante interprétation du grand Christopher Plummer, dont le coming out lui permet, in extremis, de vivre enfin une vie inhibée avec son amant, excellent acteur sorti d'Urgences. On admire celle du fills, joué avec ambiguité (problème de l'engagement, de prendre sa vie en main) d'Erwan McGregor. On est amusé par celle du chien à la fois confident et témoin. Par contre, on sera exaspéré par le jeu de la frenchie de service joué par une Mélanie Laurent, avare en charme, et à qui Mike Mills fait dire des imbécilités. Les scènes du jeune couple sont très longues et ennuyeuses, sans imagination. Certains dialogues sont d'ailleurs très naïfs. Mills incorpore avec un certain talent (mais un peu forcé) des scènes d'époques et des dessins niais un peu lassants. Un film bancal mais somme toute très touchant par instant qui lorgne entre Woody Allen et Douglas Sirk.
Un film émouvant, tout en délicatesse. Un chouette trio d'acteur jouant avec sincérité. Reste un montage un peu confus et qui manque parfois de rythme. L'ensemble est bon, à voir et revoir!
Ewan McGregor et Mélanie Laurent? Voilà un duo auquel on ne s'attend pas du tout. Si les acteurs sont tous excellents et talentueux, l'interprétation ne fait malheureusement pas tout dans un film. Ici le scénario est si plat et le rythme si lent que l'excellent choix du casting vient enfoncer encore plus le film... Beginners reste un drame classique, qui manque cruellement d'efficacité et d'originalité pour convaincre l'auditoire...
Chronique sensible et existentielle, ce petit film attachant mérite mieux que de tomber dans l'oubli. Le charme et la justesse des interprètes (excellent casting!) finiront de faire opérer le charme d'un film profondément délicat, teinté d'une poésie douce-amère, d'un romantisme libéré et d'un humour mélancolique qui, alliés à une réalisation inventive mais sans excès, ainsi qu'à un scénario juste, émouvant et vulnérable, permettent à un film mineur de se hisser au-dessus du lot!
beau film auquel j'étais préparé pour avoir visionné les critiques avant. J'ai aimé la poésie de la mise en scène, qui tisse avec élégance une narration éclatée entre présent et passé sans jamais nous perdre. J'ai adoré les acteurs , les trois sans distinction . Cette histoire de névrose ne raconte rien de palpitant, juste une vie qui s'en va, en vivant enfin au grand jour sa vraie vie, une autre qui peine à trouver son chemin après des échecs amoureux. Pas terrible hein? hé bien détrompez vous. Pour peu qu'on s'intéresse aux gens et à leurs comportements, pour peu que nous ayons traversé des moments un peu stone dans notre vie , ce film fourmille de détails tellement bien vus et pensés qu'on se laisse envahir sans déplaisir par cette torpeur magnifiée par le jeu et la présence d'ewan Mcgregor et de mélanie laurent que j'ai rarement vu plus lumineuse et de christopher plumer vraiment émouvant . Un très bon souvenir cinématographique.
Je suis un bon public. Je regarde tous les films du début jusqu’à la fin, même les daubes.
Mais ce film était un vrai supplice. Pourtant, j’aime les film dit « indie » qui ne sont pas produits par des grands studios de hollywood.
Mike Mills a écrit et fait ce film, tiré de son propre expérience personnelle. Le sujet, par ailleurs intéressant, est traité d’une manière bizarre.
Les dialogues sont nuls. Il n’y a pas une scène qui nous fait rire. Il n’y a pas une scène qui nous émeut. Parfois, les sujets fades peuvent être traités par des acteurs magnifiques. Ici, ce n’est pas le cas. Plummer comme gay ne passe pas.
Mélanie et Ewan, bien que charismatiques, semblent se poser la même question : « Qu’est-ce que c’est ce film de …… ».
Quelqu'un dans ces critiques avait comparé ce film à 500 jours ensemble. Soit. Seulement, 500 Jours Ensemble est mille fois mieux.
Beginners est un film émouvant et sincère sur la relation d'un fils et son père lorsque ce dernier lui apprend son homosexualité. Alors moi ce que je trouve encore plus attrayant c'est de voir des acteurs connus et reconnus comme McGregor Laurent et Plummer, venant d'horizons et de pays différents, se donner la réplique au détour d'un petit film comme celui-ci.
Le film est mimi tout plein, et parfait pour les jeunes gens romantiques (ce qui n'est pas, malheureusement et a priori, mon cas).
En effet le film possède une sensibilité extrême. Il réussit parfaitement à faire ressentir cette sensation de solitude que Somewhere s'échinait sans succès à décrire. Ewan McGregor et Mélanie Laurent forme un très (trop ?) joli couple, et il semble y avoir une vraie complicité entre eux, qui est assez étonnante. Le film multiplie les inserts originaux : un chien qu'on voit penser, des photos d'époque, des dessins qui illustrent l'histoire. Beginners fait partie de la même catégorie que Medianeras, en tenant beaucoup mieux la distance que ce dernier.
Les thèmes évoqués sont assez tristes (la mort, l'inaptitude à aimer, la solitude, le poids écrasant des parents) mais le film curieusement ne l'est pas. Il faut dire que l'appétit de vivre du père, gay qui fait son coming out à 75 ans, est rudement entraînant (excellent Christopher Plummer).
Tout est donc quasiment parfait jusque vers la dernière demi-heure. A ce moment, je trouve que le film s'épaissit un peu. Cela correspondant au moment où Mélanie Laurent parle en français et devient tout à coup vulgaire, alors qu'elle était solaire jusque là. Et puis les "trucs" séduisants du début ne surprennent plus.
Au final, le film est tout de même tout à fait plaisant et incite à suivre la carrière de Mike Mills. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Ca donne la patate de voir un film si simple et pourtant si généreux, un film qui insuffle au spectateur une folie douce doublée d'une méchante envie de vivre ! Beginners s'impose modestement comme une comédie à la fois drôlement irrésistible et terriblement triste, comme le témoignage d'une époque révolue dont la génération représentative se rapproche fragilement mais sûrement de ses derniers instants. Nostalgique comme pas deux Beginners parle évidemment ( mais pas uniquement ) des héros du baby-boom et des rengaines savoureuses du répertoire jazzy, de l'essor de la libération sexuelle aujourd'hui devenue grand-mère, du patin à roulettes, des livres et des pochettes à disques comme autant d'affects intrinsèques à tout un chacun. C'est un peu comme un énorme album où serait rassemblée une multitude d'images parlantes, jouant simplement mais sincèrement sur la reconnaissance du public. Volontairement imparfait mais justement parfaitement charmant Beginners rend le spectateur tout chose au sortir de la projection, avec le sentiment de s'être retrouvé dans cette chronique douce-amère particulièrement attachante. Si le cinéma est avant tout un plaisir alors Beginners s'agit bien de cinéma. Très émouvant et jubilatoire.
Les principaux thèmes abordés dans Beginners n’ont rien de réjouissants. La solitude, les contraintes familiales, la mort, l’impossibilité d’aimer avec, aussi, « un chien qui pense » …Et finalement le film de Mike Mills n’engendre aucune forme de tristesse. Il y a beaucoup de délicatesse dans les sujets abordés. De l’émotion et des rires, aussi !.Christopher Plummer dans le rôle d’un père faisant son coming-out à soixante dix ans passés, est magnifique. Mélanie Laurent trouve ici un joli rôle et s’en sort à merveille, et forme avec l’excellent Ewan McGregor un très beau couple. … Bref, j’ai aimé. http://cinealain.over-blog.com/article-beginners-86479140.html