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Un visiteur
2,5
Publiée le 4 juillet 2007
Claire (Virginie Vitry) trompe son mari (Jacques Doniol-Valcroze) avec Claude (Jean-Claude Brialy). Ce dernier lui offre un vison; mais comment faire pour le rapporter à la maison sans éveiller de soupçons? « Le Coup du Berger » permet en quelques coups de mettre échec et mat des adversaires peu avisés. Qui de Claire ou de Jacques trompera l'autre, remportera cette partie d'échec qu'est la vie de couple lorsqu'il y a tromperie ou soupçons? Le film est servi par la prestation savoureuse des deux hommes, et un scénario bien ficelé. Mais il est surtout un film fondateur de la « Nouvelle Vague » (avec tous les guillemets que requiert cette expression fourre-tout; disons du « renouveau du cinéma français »): un Brialy nonchalent, quelque peu dandy et demi-intellectuel, fumant des cigares en écoutant du Couperin, une mise en scène cynique de l'ennui bourgeois, quelques pointes pastiches à l'encontre du mélodrame classique, des dialogues parfois décalés, et un usage de la musique déstabilisant. Les noms qu'on lit sur la fiche technique du film achèvent de le marquer, a posteriori, de l'estampille « Nouvelle Vague »: Rivette, Doniol-Valcroze et Brialy, mais pas seulement: c'est une bonne partie de l'équipe des « Cahiers du Cinéma » qui gravite autour du film. Ainsi, deux à trois ans avant qu'ils ne réalisent leurs premiers long-métrage, on a le plaisir de voir Truffaut, Godard et Chabrol en jeunes invités dans une soirée! Le monde du -grand- cinéma est petit.