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Fêtons le cinéma
705 abonnés
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1,0
Publiée le 29 mai 2021
Il faut voir Adventures in Dinosaur City pour mieux non seulement apprécier la révolution que représentent certains films dans la manière de faire du cinéma, mais aussi pour se rappeler ce qui fonde la qualité desdites révolutions. Car le présent long métrage plagie sans vergogne des œuvres importantes du divertissement en croisant les influences de la façon la plus indigeste qui soit : The Flintstones et sa déclinaison télévisuelle sitcom dans Dinosaurs (à partir de 1991) pour le cadre d’ensemble et l’approche parodique d’un âge de pierre croisé avec l’âge des dinosaures ; Gremlins (1984) pour sa séquence dans un bar grouillant de créatures ivres, confondant la transgression et la vulgarité par ses sous-entendus grivois impropres – « eh ! les roberts ! » et j’en passe… Non que les costumes, que les marionnettes et que l’animation ne convainquent pas ; c’est qu’ils se subordonnent à un amateurisme général qui évacue les enjeux et le divertissement en refusant d’écrire des dialogues un tant soit peu percutants et en refusant de composer un semblant de mise en scène. La musique est à l’image de ce qui dysfonctionne dans le film : fort laide et singée sur des partitions bien connues – on pense beaucoup au thème de Beetlejuice (1988), composé par Danny Elfman, pour le générique de début. Un produit commercial inutile justement tombé dans l’oubli.
Dinosaures (1992) de Brett Thompson, est un téléfilm familial où trois enfants passionnés par les dinosaures se retrouvent accidentellement aspirés dans un vortex via l’écran de leurs télévision. Ils se retrouvent propulsés en plein cœur de leur émission préférée (un dessin animés avec des dinos), en pleine préhistoire (leurs parents sont des scientifiques qui ont mis au point une machine à voyager dans le temps).
Les voilà maintenant à l’Âge de pierre, entre des Hommes des cavernes et des dinosaures. Avis aux amateurs de dinos anthropomorphes (Dimorphodon, Tyrannosaurus, Triceratops…) interprétés par des comédiens grimés en dinos, le résultat s’avère encore plus mauvais et raté que ne pouvait déjà l’être des films tels que Les Tortues Ninja 1 & 2 (1990/1991), La Famille Pierrafeu (1994) ou Les Pierrafeu à Rock Vegas (2000).
Les reconstitutions y sont hideuses (les décors, les costumes et pire : les dinosaures !), la VF abjecte, l’intrigue est naze, les dialogues pathétiques et on s’étonne même qu’ils aient pu prendre de telle liberté dans l’adaptation française (avec des répliques du style "t'as tout bon Gaston" ou des blagues graveleuses notamment sur "les gourdins", pour un film à destination des mômes, c’est assez surprenant).
Extrêmement cheap du début à la fin, le film devient rapidement un calvaire qu’il nous tarde de finir au plus vite. Pour la petite anecdote, dans l’un des rôles principaux, on retrouve Omri Katz (Panic sur Florida Beach - 1933) et une adaptation sur Super Nintendo a vu le jour, sous le nom de "DinoCity".
Honnêtement, se film est... plutôt...hum... Je suis mitigé. Entre les mauvaises blagues, les acteurs souvent en roue libre et les animatroniques et marionnettes de qualité médiocre, on pourrait détester se film. D'un autre côté... le film à une ambiance bien particulière. certain des décors, aussi bas de gamme soit-il instaure un monde à la limite du crédible. Mention spécial à la musique faisant très bien son job. Et j'ose même le dire, le scénario peut se montrer inventif à défaut d'être crédible.
Pour moi, ça marche. J'aime le coté cheap et pour un film direct to VHS, pour enfant... ils ont fais un très bon boulot.