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velocio
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3,5
Publiée le 16 décembre 2010
Nombreus sont les films consacrés à ce fameux passage de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. "Norteado" fait partie des meilleurs même si il n'atteint pas l'intensité de "El Norte".
Un sujet grave abordé de façon très originale avec une touche d'humour et d'ironie, à travers des personnages très bien campés. Un premier film très réussi.
Tijuana, de l'autre côté du rêve américain. Sans atteindre l'intensité de Sin nombre, Norteado est un film plus qu'estimable sur un thème qui frôle le rebattu : le passage de la frontière, obsession mexicaine. Le film de Rigoberto Perezcano a l'intelligence de déplacer le curseur et de s'attarder sur le destin de deux jeunes femmes esseulées, celles qui ont décidé de rester, et dont la route va croiser brièvement celle d'un candidat à la grande traversée. Il est alors question de désirs refoulés, de vies anodines et ternes, sans autre évasion qu'une virée dans un bar minable avec quelques bières pour oublier. Norteado est un film modeste, simple, chiche en dialogues, jamais didactique ni moralisateur. Juste une tranche de vie du côté de Tijuana.
Très épuré, pariant sur la rareté des dialogues et la force simple et tragique de son histoire, Norteado subjugue réellement en plaçant la caméra aux confins de la zone mythique de Tijuana, poste frontière et eldorado entre le Mexique et les Etats-Unis. Des trajectoires profondément humaines et touchant à l'universel d'êtres tentant par tous les moyens de s'échapper de leurs conditions de vie misérables et sans espoir. Sans apitoiement ni pathos, le film parvient à s'implanter dans le quotidien le plus banal - petits boulots à l'abattoir pour survivre - tout en le sublimant grâce à l'emploi inattendu et pourtant approprié de la musique de Debussy. L'économie de moyens appliqué à un film âpre et tendu, dégraissé de tout superflu scénaristique, le place résolument dans les bonnes surprises.
Avec pour thème principal l’immigration clandestine, Norteado (2009) promettait d’être un banal drame réaliste comme on en a déjà vu. Mais en réalité, il n’en est rien, préférant mettre en scène un documentaire fictionnel, Rigoberto Perezcano suit les mésaventures d’un Mexicain qui ne rêve que d’une chose, poser ses valises chez l’Oncle Sam. Mais la dure réalité va le rattraper. Impossible pour lui de franchir la frontière clandestinement, après plusieurs tentatives infructueuses, il décide de faire un break et s’arrête dans un petit patelin où il trouvera rapidement un petit job. Une vie provisoire faite de rencontres, d’amitiés et d’anecdotes. Le film séduit par sa simplicité, son efficacité et le naturel de ses acteurs. Dénué de superflu, peu de dialogue mais les sentiments transpirent à travers l’image.
L’action se déroule à Tijuana, ville frontalière de Basse-Californie et limitrophe du comté de San Diego aux Etats-Unis. En 2010, c’était le passage obligé de 80 % des sans-papiers se rendant aux Etats-Unis. Le titre est à double sens, d’une part, il désigne celui qui aime le nord (= Les Etats-Unis) et d’autre part, celui qui est égaré, qui a perdu le nord. Un film lent, avec des plans fixes (surtout au début, lors de la divagation d’Andrés dans le désert), où il n’y a pas vraiment d’enjeu dramatique (à part le passage de la frontière mais qui est plus une abstraction, une formalité conduisant au retour à la case départ qu’un parcours violent et humiliant), le tout renforcé par la musique de Claude Debussy et son « Clair de lune » (1890), 3e mouvement de la Suite Bergamasque. C’est avant tout un film sur la solitude qui affecte des mexicains dans leur propre pays, une sorte d’exil intérieur, tempéré par la solidarité. Un moyen métrage aurait pu suffire. .
Soporifique à souhait, dommage car la situation est intéressante mais on dirait que les scénaristes ont voulu meubler les 93 minutes de film avec ce qui leur passait par la tête, résultat : beaucoup d'attente, d'ennui et de vide !
Belle image, bons acteurs mais l'histoire m'a déçue. Je m'attendais à ce que le sujet soit pleinement le quotidien des mexicains qui tentent de passer la frontière et j'ai surtout eu le droit à une histoire d'amours un peu téléphonée, quoique sympathique. Dommage.
Mignon. Oui, je crois que c'est le mot. Mignon. Une petite fable qui n'a rien de léger dans le fond, mais qui ne manque pas de ce petit brin d'humour mexicain qui fait du bien. Jukebox, c'est parti.