Comme dans beaucoup de films aussi engagés et aussi personnels, Trust contient du bon et du moins bon. Le premier drame de David Schwimmer (Ross dans la série culte Friends) reste tout de même très satisfaisant.
Chez eux, en banlieue, Will et Lynn Cameron se sentent en sécurité. Dans leur maison, la nuit, ils dorment avec le sentiment que leurs trois beaux enfants sont parfaitement protégés. Lorsque Annie, leur fille de 14 ans, se fait un nouvel ami sur Internet – Charlie, un garçon de 16 ans rencontré sur un forum – Will et Lynn ne s’inquiètent pas. Ils se disent qu’il est normal que des adolescents échangent grâce aux nouvelles technologies. Après plusieurs semaines de conversations en ligne, Annie se sent de plus en plus attirée par Charlie. Même si peu à peu, elle réalise qu’il n’est pas ce qu’il prétend être, elle continue à être fascinée par lui. Le masque finira par tomber et cela va déclencher un engrenage que personne n’aurait pu imaginer, mais qui changera définitivement la vie de toute la famille. Commençons par les points positifs de Trust. Très vite, on comprend que le sujet est parfaitement maîtrisé. La mise en scène des conversations virtuelle et la mise en scène en générale sont très bonnes et très inspirées. De même, le comportement de l'adolescente, sa fascination pour Charlie, bien qu'un peu clichés comme nous le feront remarquer par la suite, reste malgré tout cohérent. De plus, on remarque certaines scènes réellement perturbantes, glauques, malsaines, tandis que d'autres demeurent poignantes et émouvantes. Notons également l'incroyable performance de Clive Owen, saisissant et très touchant en père désemparé.
Passons à présent aux points négatifs. En effet, si certaines scènes sont, comme nous le disions, poignantes et humaines, d'autres sont en revanche très fades, lisses et pour le coup totalement clichesques, la faute, en général, à des dialogues totalement niais et mièvres. Notons également quelques longueurs et quelques scènes un peu répétitives. Enfin, le film trempe souvent dans la psychologie facile et dans la caricature de surface, à l'aide de toutes ces scènes touchant de près ou de loin à l'onirisme.
Au final, Trust n'est peut-être qu'un clip de prévention d'une heure quarante un peu clichesque, mais qui reste à voir malgré tout pour sa sincérité, son honnêteté et son efficacité.