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Edouard T
1 abonné
4 critiques
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0,5
Publiée le 31 octobre 2022
c'est l'histoire d'un mec qui découvre que sa fille a un vagin et celle-ci que certains hommes sont des menteurs pervers, du coup rien de nouveau, a part que je préfère avoir un garçon.
Ne connaissant que de réputation la première réalisation de David Schwimmer, c'est avec une grande neutralité que j'ai découvert « Trust », sujet intéressant mais à la bande-annonce peu convaincante. Comme quoi, certains font des fois vraiment mal leur boulot car je me demande comment peut-on arriver à présenter quelque chose d'aussi raté avec un aussi bon film. Beaucoup de sobriété, un ton systématiquement juste, une héroïne complexe prise dans ses contradictions, un drame aux lourdes conséquences familiales... Schwimmer a beau faire preuve d'un talent « classique », il cerne très bien les enjeux d'un tel fait-divers, d'autant que l'on se sent tout de suite concerné par cette famille, ni trop intelligente ni trop bête, ni trop riche ni trop pauvre, lui permettant de garder un lien constant avec le spectateur. On marquera toutefois une petite préférence pour la première partie, remarquablement construite dans la façon d'amener Annie au fameux rendez-vous avec son « prince charmant » angoissant à souhait. C'est que ce dernier n'est ni ignoble (physiquement) ni vulgaire, juste un brillant manipulateur sachant exploiter les faiblesses des jeunes femmes qu'il séduit sur Internet, sans que ces dernières ne puissent réellement le détester. L'obstination de la jeune fille dans son refus de lui en vouloir est d'ailleurs terrible et montre à quel point ce type d'individus peuvent facilement les tromper, étape par étape... Le reste du film est surtout marqué par la lente désagrégation des parents, impuissant devant le piétinement de l'enquête, et réagissant l'un l'autre de manière extrêmement différente face à ce calvaire qu'ils n'oublieront sans doute jamais. Et si l’œuvre se fend d'une fin relativement optimiste, les dernières secondes viennent nous rappeler à quel point le danger reste constant pour nombre d'adolescentes, à quel point un « monstre » peut se cacher derrière n'importe quel père de famille bien sous tous rapports... Belle réussite.
J’ai longtemps hésité à regarder ce film tant le sujet me rendait mal à l’aise et par peur également d’un voyeurisme non-intentionnel du réalisateur. Mais comme il ne faut juger d’une œuvre que sur son exacte contenu, je me suis un peu forcé à me mettre devant, pour au final ne pas le regretter. David Schwimmer réalise un drame très propre (et contrairement à mes craintes pas du tout voyeuriste) sur cette nouvelle forme de pédophiles qui sévit sur Internet et dont la dangerosité n’a d’égal que la relative perte de contrôle des parents sur les mouvements de leurs enfants sur la toile. Le film monte bien non seulement la manipulation, parfois, très élaborée que ces prédateurs utilisent pour prendre dans leurs filets les enfants, mais aussi la très grande difficulté que les autorités ont pour identifier ceux-ci et mettre un terme à leurs agissements. Mais le film ne se contente pas de ce qui pourrait être un thriller policier pour se concentrer sur le drame en interne d’une famille brisée par un événement aussi inattendu que monstrueux. La révolte du père (joué par un Clive Owen impeccable comme à son habitude) montre avec acuité la très grande impuissance des parents face à un monde, le Web, qui échappe à leur contrôle. Mais il montre surtout la grande difficulté de faire comprendre à des adolescents, à la fois trop grand pour être traités comme des enfants et trop jeunes pour comprendre la dangerosité de ce monde ouvert et plein d’illusions que constitue Internet et ses forums anonymes. Le film est à la fois un drame poignant et une parfaite illustration des dangers d’un outil aussi passionnant qu’hors de tout contrôle. Le ministère de l’éducation recommande certains films pour éduquer les enfants, celui-ci devrait à mon avis faire partie du lot. À voir en tout cas pour son sujet (même si, j’en suis l’exemple, il peut rebuter), le scénario et une réalisation tout en sobriété.
"Trust" aborde de front le problème du terrain de chasse offerts par le net aux pervers et autres pédophiles, autrefois tapis dans l'ombre faute de proies facilement accessibles. Entre des parents toujours plus occupés par leur servitude à la société de consommation et des ado en perte de repères un vaste espace s'est crée via la toile pour une communication complètement débridée où chacun peut faire part de ses états et se construire une famille virtuelle qui servira à combler les manques affectifs de la vie réelle. C'est dans cette brèche que s'immiscent les prédateurs qui avancent à visage masqué pour prendre dans leur filet la jouvencelle qui n'aura pas vu derrière le pseudo accrocheur le grand méchant loup qui rode. C'est "Le petit chaperon rouge" revu et corrigé sauce web. C'est exactement ce qui tombe sur le poil de la famille Cameron quand la petite Annie se trouve un prince charmant tombé par hasard sur son site de tchat habituel. La mise en place est assez classique sans dramatisation excessive pour en venir rapidement à ce qui intéresse David Schwimmer engagé au sein de la Rape Foundation qui vient en aide aux victimes de viol, l'attitude de la famille face à ces agressions très spéciales. Le film que l'on peu trouver un peu trop didactique pose malgré tout une question essentielle. Faut-il faire prendre conscience à la jeune fille abusée par un prédateur de son statut de victime alors que son consentement a pu être réel même si extorqué par des moyens pernicieux ? C'est en tout cas ce que pense l'entourage de Karin et particulièrement son père (convaincant Clive Owen) dont la quête du coupable tourne à l'obsession. Que vaut-il mieux ? Que le traumatisme subi rattrape la jeune fille à l'âge adulte parce qu'occulté au moment des fait s? Ou est-il préférable d'escompter que le déni initial fera office de cataplasme salutaire. Le film n'apporte pas une réponse franche et laisserait même à penser que l'acharnement des adultes à sortir Karin de sa torpeur aura un effet dévastateur sur une adolescente qui était juste en quête de sa sexualité mais la fin tempère cette impression. Il y aura certainement des films plus forts sur le sujet mais David Schwimmer a le mérite d'être le premier à poser franchement le problème à travers une fiction.
Trust est une claque . Schwimmer tape dans le mille et je reste encore choqué par l'histoire , le réalisateur a un vrai talent de mise en scène , l'actrice principale est parfaite , à voir absolument .
David Schwimmer maîtrise très bien son sujet dans ce film. C'est dur et toujours juste, on peut comprendre tous les personnages et leurs réactions. Le casting est parfais, en particulier Clive Owen et la jeune Liana Liberato. Une belle réussite!
Qu'est-ce qu'on peut en dire ? Le côté pédago-préventif, illustrant finalement les craintes paranoïdes de la middle-classe américaine est pénible, mais il est en partie racheté par les relations fille-père, assez intéressants. Heureusement que le film s'intéresse surtout aux conséquences du viol sur la cellule familiale et pas tellement au prédateur lui-même ni à sa traque (pas mal la toute dernière séquence), cela évite de verser totalement dans le pensum moralisateur chiant ou le pamphlet ultra-réac. Mieux que ce qu'on pouvait craindre, mais pas abouti.
J'ai apprécié ce film avant tout pour ses vertus pédagogiques. Il montre la façon dont procèdent patiemment les pédocriminels pour s'attirer d'abord l'intérêt et l'affection de leurs victimes, puis une dépendance à la relation et enfin peu à peu une emprise et des échanges sexuels, jusqu'à la rencontre et au passage à l'acte. Il montre la dissociation traumatique, la difficulté à se reconnaître victime même face à l'évidence et l'effondrement qui s'en suit, nécessaire à la reconstruction. Il traite aussi l'angle du vécu paternel. L'impuissance de n'avoir pas su protéger son enfant, la difficulté propre à beaucoup d'hommes (coucou le patriarcat) à vivre cette épreuve dans une position de dépression et d'empathie pour la victime, de verbaliser son ressenti, la tentation (bien compréhensible cependant !) du recours à la violence et à la vengeance. Et la dernière image, glaçante, rappelle que ces prédateurs peuvent être "de bons pères de familles"...
David Schwimmer, à des années lumières de "Friends", passe "sérieusement" derrière la caméra, après un premier essai discret. Il y développe, avec une certaine lucidité, un thème sensible et actuel : celui des prédateurs sexuels. Sa réalisation moderne, nous faisant entrer d'emblée dans cette jeunesse "web-addict", par la superposition à l'image, de phrases "textotées" , a de l'allure ; son message lui, de la résonnance. Le secret : sa belle direction d'acteurs. Si la jeune Liana Liberato jongle, entre retenue et cris du cœur, avec les différents stades comportementaux et émotionnels d'Annie, Clive Owen, en père vulnérable, victime d'une situation qui lui échappe, est un colosse de la ténuité, derrière ses airs de vengeur imprévisible. C'est quand il se décompose devant sa fille, dans la scène finale, qu'une des grandes émotions cinématographiques 2012, voit le jour ...
Dur. Réaliste. Actuel. L'influence des "nouvelles technologies" aux mains des pervers, des malades,... Ce que tous parents appréhendent pour leurs enfants. Un film qui reste "propre" et ne sombrant pas dans l'extrême, mais qui touche une corde sensible...
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours => http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/01/trust.html
S'il y a un nom à garder en mémoire au casting de ce film, c'est bien celui de Liana Liberato, qui incarne dans "Trust" une ado de 14 ans qui se laisse berner par un pédophile sur le web. Si sa performance est remarquable et émouvante (et celle de Clive Owen, également incroyable), le film laisse un peu le spectateur sur sa faim. En effet, le scénario soulève plusieurs questions et points de vues sans jamais en assumer un seul : doit-on se méfier de nos voisins et céder à la paranoïa et l'auto-justice quand on est parent? Doit-on faire preuve d'une prudence exagérée quand on est ado? Le mal vient-il d'Apple? Ces questions en soulèvent une autre: qui est le personnage principal? Car si le premier tiers du film place l'adolescente au centre, le second privilégie le père (Owen), plongeant le spectateur dans l'incohérence. Celui-ci (selon sa tolérance à l'ennui) finira par perdre le fil de ce récit (y'en a t'il un?) discontinu et sans épine dorsale. Niveau mise en scène, les écritures agaçantes qui apparaissent à l'image, censées illustrer les tchats ne sont là que pour masquer la pauvreté des cadrages et une mise en scène formatée qui cède aux facilités (exemple; Clive Owen est troublé, surcadrage). Le final-générique laisse perplexe et finit de parachever ce film qui ne fait qu'aborder des sujets plutôt que de les affiner. Dommage qu'un film qui semblait prometteur soit si timide...
Sobre et réaliste, le film montre comment une jeune fille naïve et inconsciente est prise au piège par un pervers et bouleverse sa vie ainsi que celles de sa famille.
C'est bien un film ricain, mais dans le mauvais sens du terme. Ultra puritain et au message plus que douteux. D'abord, la super happy family, avec le père viril et sensible, fou amoureux de sa femme, la fifille à son papa qui est comblée de bonheur... Une famille qui se veut dans le temps, moderne et cool mais qui au final sont tous des gros c*** aux réactions plus débiles les unes que les autres et avec un degré de communication au ras des pâquerettes. Genre on va gober que la fille suit le vieux crado à l'œil lubrique (alors qu'elle attendait Ken le blond) et qu'en plus elle va le défendre face à son papa chéri car elle est traumatisée??? Mwaha ha ha! Mais oui, tout s'explique!! ....Ils auraient peut être dû consulter un psychologue avant de pondre un scénario aussi irréaliste et simplet. Il tourne complétement en rond ce film, en plus d'être inutile et très faussement psychologique... La gamine, on a envie de la tarter du début à la fin... Donc oui, elle joue très bien, mais ça ne sauve pas ce film.
Mal joué, lent, dialogues pas terribles. Film qui a mal vieilli. Nous n'avons pas du tout réussi à rentrer dans l'histoire. Nous avons arrêté le visionnage au bout de 20 minutes.