Visiblement les anglo-saxons sont des fans invétérés de Claude Mulot, alias Frédéric Lansac, car ses films bénéficient toujours d’une note remarquable sur l’IMDB. Pourtant la cette Femme objet est loin d’être un porno enthousiasmant.
Alors certes Marylin Jess est une actrice vraiment charmante, très belle, et qui dégage une réelle fraicheur ce qui fait de son apparition, cependant tardive, un moment important. Les quelques autres actrices assurent bien le travail aussi, bien que moins charismatique que Jess. Je précise cependant qu’en dehors des scènes hard, elles n’ont strictement rien à faire. Même pas une ligne de dialogue, pour le coup c’est vraiment la femme-objet, mais bon, on peut aussi imaginer le vide intersidéral de l’ensemble. Notre héros au milieu de tout cela s’occupe de chacune de ces dames, mais lui-même en dehors de cela nous gratifie de deux ou trois séquences devant sa machine à écrire et de monologue en voix off ! Autant dire que ca pourrait être le péquenaud du coin que ca aurait aussi bien convenu.
Le scénario est atroce. L’idée était pourtant bonne et promettait même un SM de premier plan, voir un métrage potentiellement très intéressant du genre de La femme aux seins percés, mais non ! Il n’y a rien. Scènes de sexe qui s’accumulent sans originalité et avec fort peu de variation, pas de dialogue, histoire totalement balancée à la poubelle, lenteurs exécrable de l’ensemble pas aidé par une musique indigeste, je ne vois vraiment pas en quoi cette Femme objet recèle le moindre intérêt. Hors on peut très bien faire un porno avec une bonne histoire (confère Bordel SS ou Viva Italia) ce n’est pas incompatible. A noter une fin totalement invraisemblable, qui coupe comme ca, d’un coup. La pellicule devait être finie !
Visuellement Mulot est assez décevant. Il use des procédés habituels du porno, avec une grosse tendance aux gros plans, parfois sous des angles audacieux, mais il y a un sérieux manque de variété. De fait, comme les scènes de sexe se ressemble déjà beaucoup, qu’elles manquent de piquants, Mulot avec sa réalisation globalement trop académique malgré quelques pointes curieuses ne rattrape pas le sentiment d’ennui et de redondance. Quant aux décors il ne faut pas compter dessus, c’est mauvais. La photographie est correcte en revanche, bien dans la veine habituelle des films de Mulot, en général propres et soignés de ce coté là. Niveau sexe il faut s’attendre à du très classique, ce qui surprendra même pour un film sur ce thème. Le film aurait vraiment pu aller dans le dur avec son sujet, voir sur une franche perversité, ou alors à l’inverse s’orienter vers une comédie porno légère genre Les petites écolières du même Mulot, mais là rien de tout cela. Honnêtement ceux qui roule au porno relativement souvent (enfin qui ont de l’expérience dans le genre quoi) auront face à ce film la même réaction qu’un amateur de films d’horreur devant un slasher néo-Scream. C'est-à-dire le sentiment d’un métrage sans saveur. A noter la musique absolument exécrable. J’ai été obligé de baisser le son tellement elle est infecte. En plus elle est omniprésente, lancinante, et j’aurai préférer encore les respirations haletantes ou les couinements à cette musique d’ascenseur (et là c’est vraiment le cas) indigeste.
Au final La femme objet est un très mauvais film, auquel j’accorde 1 pour Marylin Jess et un ou deux passages viables. Peut-être que je deviens exigeant après avoir visionné des films très réussis dans le registre, mais clairement là ca tient pas le coup, ce film péchant par une banalité extrême et un vide incroyable. A voir uniquement pour les fans hardcore de Mulot ou de Jess, mais ceux qui veulent simplement un porno trouveront beaucoup mieux ailleurs.