Elle s'appelait Merrin Williams. Elle était belle. Et terriblement attachante. Elle aimait Bowie et les messages en morse. Et les cabanes dans les arbres. Et lui : Ignatius Perrish ("Iggy"/"Ig"). Depuis l'enfance. L'action est far far west, dans l'état de Washington, dans une toute petite ville au milieu des bois et près d'un lac.
Ig est accusé du meurtre de Merrin. Il va tout faire pour se disculper, et trouver le vrai coupable.
Ce nouveau film (américain, bien sûr) du "frenchie" Aja (fils de - Alexandre Arcady - également ses prénom et nom à lui !), à quel genre peut-on le rattacher ? Polar (ou thriller) ? Non, car l'"énigme" (qui a tué Merrin, et pourquoi - si ce n'est pas Ig ?) en est une à deux balles. Fantastique ? On ne "spoile" rien du tout, eu égard au titre ("Horns") et à l'affiche, éclairants d'emblée : Ig va se trouver doté de cornes. Et de pouvoirs correspondants, si c'est bien un attribut démoniaque - comme le claironne là aussi l'affiche ! En fait, Aja met en images toute une symbolique naïve et approximativement "chrétienne", où anges déchus, serpents amis du Diable et autres accessoires du Mal côtoient le Bien (incarné principalement par un attribut de Merrin - lui aussi sur l'affiche - sa croix en pendentif). Ce qui aboutit à de nombreuses scènes à faire, plus ou moins spectaculaires (et très inégalement réussies). Tout en mixant cet aspect, entre religion et merveilleux, avec une "Love Story", contée de la manière la plus poussive qui soit.... et très présente. Pour ma part, même avec la meilleure des bonnes volontés, ce cocktail scénaristique ne m'a jamais intéressée, (voire, la plupart du temps, barbée), et l'impression finale qui m'en est restée de ces "Cornes" est celle d'un brouet indigeste, sans émotion, sans trouvailles de réalisation, et surtout une manière d'exposition des "enjeux" du plus total ridicule ! Daniel Radcliffe, Ig, le "héros" (que je découvrais, pratiquement), a le charisme d'une huître (et la taille d'un nabot), qui plus est. Produit navrant.