Il est étonnant que ce site, et d'autres d'ailleurs, n'aient pas rangé ce film dans la catégorie comédie. Car de nombreuses scènes sont absolument hilarantes. Et ce rire est bien évidemment voulu, et fort bien calculé, par Alexandre Ajar. Alternant le très bon (« La Colline… »), et le franchement médiocre (« Haute Tension »), Le français révèle, s'il en était encore besoin qu'il pouvait parfaitement maîtriser et combiner les registres de l'horreur et du Thriller. Car ce qui arrive à notre "cornu", fort bien interprété par Daniel Radcliffe, nous fait parfois peur, mais surtout, nous fait haleter d'impatience, tellement le suspense est bien mené. Mais ce qui fait de ce "Horns", le film le plus abouti d'Ajar, est bel et bien cet ajout au mélange, d’une dose formidablement bien équilibrée d'humour décalé.
Quel dommage... Le film parait si bien, et il fini tellement mal. L'idée de faire une enquête au travers des aveux que l'on ne peut pas dire plus loin est juste génial. Cette idée de faire la justice soit même j'ai adoré. Mais très vite le film part dans des délires incompréhensible et sans intérêt. Le coupable, je l'ai deviné de suite. Dès que le personnage de Radcliff lui a parlé, j0avais compris que c'était lui. L'enquête n'avait plus d'intérêt, malgré quelques rebondissement. Il y'a aussi des réactions de personnage très mal expliqué et venu de nul part. spoiler: Le père de la fille qui change de veste d'un seul coup comme ça, pour moi est une absurdité. Malgré tout, les plans de la réalisation ainsi que les effets spéciaux sont bons. Les acteurs sont bons dans leur rôle, Daniel Radliff est parfois en légère difficultés, mais ça va bien. Mais un joli film avec de bons acteurs ne sera jamais bon si le scénario est un non sens et sans intérêt. Bref, je ne recommande pas ce scénario insipide.
Parfois désopilant, continuellement étonnant, film romantico-gore, Horns offre une idée nouvelle au genre, une gloutonnerie sucrée salée, une nouvelle expérience pour un film popcorn. Aja est de nouveau bluffant toujours à s'essayer au registre. Reste un dénouement pas où peu à la hauteur des attentes, mais un Max Minghella diablement convainquant.
Alexandre Aja nous a habitué à nous servir des films un peu plus "musclés", c'est vrai, mais j'ai pourtant beaucoup aimé ce Horns. Dès le début du film, j'ai été captivé par l'histoire, assez simple, mais tellement bien racontée. Une sorte de conte fantastique parfois drôle, parfois triste, parfois violent. Bref, ça brasse les genres. Il y a pas mal de symboliques religieuses aussi, et certains trouveront ça peut-être un peu facile, mais moi j'ai bien aimé, et puis je trouve même que ça apporte encore un peu plus de cohérence à l'ensemble. Les acteurs semblent tous très impliqués, et même si le film est loin d'être aussi gore que les précédents d'Alexandre Aja, on a quand même droit à 2 ou 3 scènes assez trash. Ajoutez à cela un humour pince-sans-rire / noir vraiment bienvenu et un film au final, assez émouvant, et on obtient une sorte de semi-ovni vraiment très sympathique. Un bon divertissement.
Les cornes du cocu se changent en cornes du Diable, des ailes sur un blouson de cuir se concrétisent avant de prendre feu, une innocente toute de blanc vêtue subit les atrocités de son ami intime. Horns est une fable qui se joue des clichés inhérents aux romances adolescentes, ici curieusement recouverts de violence, de sexe et de drogue, pour un cocktail certes détonant mais guère satisfaisant, dont on ressort avec la curieuse impression d’avoir assisté à une série expédiée en deux heures, générique compris. Car oui, se tient là le potentiel d’une série qui, seule, aurait permis aux protagonistes de gagner en profondeur et à l’intrigue, le temps de se développer ; il y a du Twin Peaks là-dedans, un mystère qui frappe une petite bourgade et son lot de figures pittoresques. Le souci, c’est que le format du long-métrage contraint Aja à tout expédier à la va-vite : en résulte une bluette sanglante dont les retournements dramatiques, trop nombreux, s’enchaînent par les nécessité d’un scénario transposé du roman de Joe Hill. Alexandre Aja ne dispose que de peu de marges de manœuvre, et impose son style lors de fulgurances tant esthétiques – cf. scène d’ouverture, magnifique – que gores : ou comment un artiste tend à se renier en figeant sa patte et son univers. Cette ville semble en effet figée, hors du monde, sans vie et sans âme. Le film est à son image : confus dans son propos, balourd dans ses métaphores religieuses. Horns se veut blasphématoire alors qu’il passe son temps à cultiver les mièvreries pseudo-religieuses et les symboles incertains. Manque une vision claire et personnelle qu’une telle relecture du mythe du Diable exigeait.
Un bon thriller sur base d'enquête policière mélangé avec de la science fiction et de la mythologie chrétienne: cela vous tente? Si oui, alors vous allez apprécier ce film. Le scénario est bien construit, certaines scènes sont presque à la limite de la comédie spoiler: (les deux flics qui se mettent à faire l'amour) , mais le thriller reprend vite le pas et vous remets les pieds sur terre. Pour les scènes d'horreur, il faudra repasser. Certes deux images sont un peu violentes, mais vous n'en aurez pas plus. Après, pour les plus impressionnables ou les plus jeunes, certaines scènes seront limites soit par leur violence soit par le sexe. Pas moins de 13ans me semble raisonnable. J'ajoute que les effets spéciaux ne sont pas mal. A voir par les amateurs de ces genres et pour passer une bonne soirée
Intéressante réflexion sur la vision manichéenne et bien-pensante américaine basée sur les apparences. Le réalisateur s'interroge sur la foi sincère que peut avoir un pécheur (spoiler: le pécheur, Ig, matérialisé par ses cornes démoniaques, cherche désespérément la rédemption en voulant résoudre le meurtre de sa fiancée. Il y parviendra en se sacrifiant, cette abnégation le conduisant au Paradis ). Le résultat est sombre, vaste et touchant.
Alexandre Aja signe ici un beau film, tant par son originalité que par la manière dont l'intrigue est peu à peu dévoilée. La performance des acteurs en présence aide à crédibiliser le scénario et à ressentir la détresse d'Ig, interprété par Daniel Radcliffe. Un agréable moment de cinéma.
Horns ou la rencontre de deux « fils de », de deux enfants prodiges, à savoir le fils de Stephen King (auteur du roman dont est tiré le film) et surtout le très talentueux Alexandre Aja (fils d’Alexandre Arcady) qui nous a gratifié des excellents « Haute tension », « La colline a des yeux » et « Piranha 3D » et dont je suis totalement fan ! Autant vous le dire tout de suite, j’ai surkiffé Horns, pour son scénario bien ficelé et original, sa réalisation aux petits oignons (quelle scène d’ouverture !), son ambiance très sombre, son humour noir, son décalage permanent et pour tout un tas de scènes et de dialogues jouissifs qui font de ce film un ovni à la fois politiquement incorrect et totalement déjanté. Coté casting, Daniel Radcliffe s’en sort bien, et parvient à nous faire oublier Harry Potter, d’ailleurs il semblerait qu’Alexandre Aja aime à briser les « étiquettes des jeunes acteurs à l’unique rôle qui colle à la peau toute une carrière », comme il l’a fait pour Elijah Wood lorsqu’il a produit le très clauque « Maniac » ! Et puis, la BO signé du grand Rob Zombie fait plaisir aux oreilles, de bons vieux classiques rock revisités, c’est putain de bon !! Bref, Alexandre Aja s’impose comme un maitre du genre, dommage que la fin du film ait été baclée, car Horns était proche du sans faute ! A voir.
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
L'idée du scénario parait au départ intéressante sur le papier (ou dans le livre, vu que c'est tiré d'un bouquin) mais le rendu à l'écran ne donne vraiment rien: les effets spéciaux ne sont pas bons, le "don" de Daniel Radcliffe très très mal exploité (aucun moment de comique ou d'effrayant mais cela entraine souvent des situations grotesques...spoiler: on parle des deux flics qui s'embrassent plutôt que de l'arrêter? ), l'enquête policière est bâclée...donc le côté fantastique, qui pour moi est la base de ce film, nous ennuie rapidement car les dialogues ne sont pas à la hauteur et le côté "qui est le tueur" n'a rien d'un thriller nous tenant en haleine... bref un film plein de promesses dans un synopsis de quatre lignes mais finalement raté.
Une histoire qui oscille entre une intrigue d'enquête assez bien menée, et un côté fantastique crédible par moments grâce à l'interprétation réussie de Daniel Radcliffe, et malheureusement par moments vraiment vulgaire (on pense à la fin complètement ridicule digne d'une série B parodique). Les cornes sur la tête auraient pu être vite risibles, mais il faut reconnaître que l'acteur a su leur donner une importance dans son jeu, ce qui fait qu'on n'a jamais envie de s'esclaffer devant un "Harry Potter à cornes", chapeau ! (car il s'agissait du principal risque du film). L'ambiance froide et les rebondissements dans l'enquête sont bons, les séquences de rêve psychédéliques (et démoniaques) sont bien amenées, mais en revanche les flash-backs sur les périodes "enfants" des personnages arrivent comme des cheveux sur la soupe, sont trop longs, et nous agacent vite sur leur utilité limité dans l'enquête (et surtout la découverte des cornes qui est coupée en plein milieu, et qui nous intéresse autrement plus !). Autre reproche : les scènes violentes sont parfois bien construites (spoiler: l'attaque des serpents dans la voiture ), mais parfois complètement ratées, la fin nous offre un véritable panel de situations grotesques et tape-à-l’œil (spoiler: le père de la victime qui a la tête qui explose comme une pastèque en plan rapproché, Daniel Radcliffe noyé sous le maquillage pour ressembler à un Hellboy manqué et risible, et la scène de l'ingurgitation des serpents qui est vulgaire et grand-guignolesque ). Cette fin très décevante nous laisse sur une impression fade alors que le film était sympathique jusque-là, vraiment dommage... De plus, un générique écrit en rouge clair sur fond lumineux, ce n'est pas très malin, c'est illisible. A noter que la musique est bien choisie (Heroes de David Bowie) et l'ambiance musicale est adaptée. On retiendra surtout les pensées libérées de chaque personne qui croise les cornes, moments jouissifs ! Un film qui évite le ridicule des cornes grâce à l'interprétation sérieuse de son acteur, dont l'intrigue est bien menée, mais qui déplace son ridicule sur sa fin, complètement vulgaire.
Un vrai bon film de genres oui avec un s car il en mélange plusieurs avec jubilation . Cette histoire est avant tout touchante par la profondeur de ce qui s y passe . Ensuite c est très bien mis en scène comme très souvent avec Alexandre Aja. Un conte moderne plus qu' un film fantastique .
Horns est un pur chef-d'œuvre !! Dans ce film tout est parfait : la musique, les acteurs, l'histoire, les émotions... Daniel Radcliffe est parfait dans le rôle de Ig et ce film est l'un des plus émouvants que j'ai pu voir. Ce film est une vraie leçon de vie !! À voir absolument !! 😉
Alexandre Aja puissant dans ce film très horrifique, flippant aux allures de comédie policière. Bon casting. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 3/5