Le film idéal pour toute la famille.
On y voit de belles tranches de vie familiale, de belles leçons de cuisine, un très bel éloge des forces de police, une vision de la nature humaine pleine d'espoir et d'optimisme...
Blagues à part, The Untold Story fait partie de ces films à voir absolument, par curiosité, par plaisir, par expérience, ou pour repousser ses limites, peu importe.
Doté d'une solide réputation, on peut dire à la fin qu'elle n'est pas usurpée.
Herman Yau est assez malin dans la construction de son film. En effet, il ménage un peu le suspense, et surtout le spectateur, en ne montrant pas frontalement, directement, dès le début,
le sort réservé à toute la p'tite famille.
Le film commence bien par un meurtre ultra violent. Il y a bien de nombreux moments sordides, immoraux, brutaux, d'une grande violence...
Herman Yau prend bien le temps de développer son intrigue, développer son psychopathe inébranlable à la détermination sans borne.
J'ai vu son diptyque à l'envers, c'est à dire que j'ai d'abord regardé Ebola syndrome, particulièrement immoral et dégoûtant. J'avais bien donc un peu moins de surprise concernant les nombreuses déviances du film (violence, cannibalisme, viols, démembrements, etc...).
Bref, le film suivait tranquillement son cœur, dans une atmosphère bien dégueulasse... jusqu'à cette fameuse scène...
Je n'en croyais pas mes yeux.
Je me disais : comment ont-ils pu oser, et comment ont-ils pu réaliser une scène pareille ?
Non pas pour le gore, ou l'horreur pure, mais pour la mise en scène, et l'immoralité sans bornes de la chose.
C'est inouï.
Je ne fustige pas. Au contraire. Des auteurs qui n'ont pas froid aux yeux, je trouve ça admirable !
Cette scène finale est tellement bien amenée, tellement bien faite, le point d'orgue d'un film d'une incroyable noirceur, aux personnages nauséabonds (il n'y en a pas un pour rattraper l'autre), une telle profusion de violence immorale, c'est rare.
Vous en rêviez ? La Cat III l'a fait...
Anthony Wong est stupéfiant de folie furieuse. Un authentique psychopathe acharné. Je le préfère ici que dans Ebola Syndrome, il est plus froid et déterminé, moins hystérique à cracher et hurler.
Finalement, ils sont gentillets les américains avec leurs torture porn.
Les Hong-Kongais, les serbes, les russes, les japonais, et les français sont bien plus audacieux et tranchants !
Le terme extrême prend tout son sens ici.