Un tableau, au fond sonore glauque, réservé, peu appréciable de par cette géhenne qu'il évoque mais artistiquement riche, original, tableau prélude d'une fin du monde, non, elle s'est déjà déroulée.
Un mariage, catastrophique, coûteux, mais démonstratif du faux bonheur. Justine, la mariée, est un être instable, cachant un génie derrière une mélancolie, caractère dépressif relatif à l'arrivée d'un objet céleste, aussi brillant, angélique et paradoxalement évocateur de la peur comme peu l'être Justine envers son entourage. La fin du monde, vraisemblablement annoncée par une future collision, n'est rien, Justine est déjà anéantie.
Une famille, celle de la sœur de Justine, un mari, qui se veut rassurant, qui se rassure et rassure la famille face à un probable fléau, un enfant, aussi naïf que l'était Justine avant sa mélancolie et enfin la sœur, Claire, apeurée par ce monstre aussi bien céleste que terrestre (si l'on en considère la présence de la sœur dépressive).
Melancholia est sans aucun doute une magnifique œuvre, qui exprime très bien ce qu'est la mélancolie, il fou réellement le cafard. Des plans souvent long, justement là pour exprimer le manque, le vide, le rien, une Kirsten Dunst en or, je l'aime, et en dualité avec la fille Gainsbourg (elles sont soeur, Justine pour Kirsten et Claire pour Charlotte). Je ne connais par Lars von Trier, mais juste pour cette œuvre, je le respecte et je l'apprécie, époustouflant.