Mon compte
    Nostalgie de la lumière
    Note moyenne
    3,9
    299 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Nostalgie de la lumière ?

    31 critiques spectateurs

    5
    8 critiques
    4
    11 critiques
    3
    7 critiques
    2
    2 critiques
    1
    3 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 novembre 2010
    Bon, c'est vrai, c'est un petit de ma faute si ce film est aussi mal passé avec moi : avec le titre, l'affiche, et la moitié de pitch que j'avais lu, j'étais persuadé que cette "Nostalgie de la lumière" nous enverrait tout droit vers les étoiles... Mais en fait rien de tout ça : on reste scotché au ras des pâquerettes pour s'intéresser aux hommes vivants autour du télescope. Sur ce point là : mea culpa. Mais bon, le réalisateur Patricio Guzman devait avoir anticipé l'entourloupe puiqu'il nous sort en début de film un petit tour de rhétorique pour expliquer que s'intéresser aux étoiles c'est un peu la même chose que s'intéresser au passé chilien (?) et donc du coup le film va finalement nous faire le bon vieux coup du reportage bien tire-balle sur une période glauque de l’Histoire... Bon, après tout, pourquoi pas, mais - pitié Patricio ! - un peu de pêche et de démarche interprétative ne feraient pas de mal. Au lieu de on nous pond un banal documentaire du genre de ceux qui passent sur la Cinquième tard la nuit, mise à part le fait que pour justifier le passage au cinéma, on le coupe d’images plastiquement irréprochables - certes - mais qui viennent cisailler un rythme déjà proche de l'apoplexie. Pas de doute pour moi qui attend un peu de magie de la part du cinéma, ce fut là l'un de mes grands moments d'ennui de cette année. Pas méchant ce film c'est vrai, mais il n’en reste pas moins atrocement quelconque, sur un sujet maintes fois traité, et qui plus est abordé d'un point de vue très superficiel et faussement original. Peut-être certains aimeront cette camomille pour personne du troisième âge, d'autres comme moi risqueront le coma pour surdose d’insignifiance.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2013
    Un documentaire très original, remarquable d'intelligence et de sensibilité. En établissant un parallèle entre la recherche astronomique puis archéologique et la recherche des victimes du régime de Pinochet, Patricio Guzmán propose une approche insolite de l'un des paradoxes de l'État chilien, plus enclin à regarder loin dans le ciel et loin en arrière dans le temps, qu'à se regarder en face pour ausculter son histoire récente. Au fil des témoignages, le réalisateur nourrit une réflexion qui va de l'individuel au collectif, de l'intime à l'universel, et inversement. Son cheminement, qui apparaît d'abord sinueux, tisse un réseau de liens subtils entre les discours scientifique, philosophique, historique, politique, et les récits de vie. Entre la terre et le ciel jaillit une méditation sur le temps, la mémoire, le deuil, la dignité, l'identité. Entre les corps humains et les corps célestes jaillit aussi un sentiment d'absurde bouleversant. Le vertige intellectuel est ici indissociable de la profondeur émotionnelle, notamment via la présentation de ces femmes lancées dans une quête douloureuse, impossible et magnifique, perdues dans le désert, face au "silence éternel de ces espaces infinis", comme disait Pascal. Cette harmonie rare est véhiculée par un style sur lequel ne semblent jamais peser la richesse du contenu et le poids du passé. Guzmán cerne son sujet avec une lenteur propice à la réflexion et demeure constamment sensible à la valeur poétique des images (surtout cosmiques), ainsi qu'au pouvoir suggestif des métaphores. Ou comment évoquer des choses infiniment graves avec infiniment de grâce.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2010
    Magnifique et bouleversant documentaire sur le travail de la mémoire et le poids du passé par le prisme inattendu des astronomes installés dans les hauteurs du désert d'Atacama au Chili. Servi par un commentaire intelligent et visionnaire, Nostalgie de la lumière - titre en soi merveilleux - dresse des parallèles surprenants et philosophiques entre présent et histoire, éternité et éphémère, infiniment grand et infiniment petit en finissant par les fusionner dans une interrogation proprement métaphysique. C'est d'une film d'une force, d'une beauté et d'une acuité et d'une originalité inouïes dont on ressort conquis et secoués.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2010
    Nostalgie de la lumière (2010) est un stupéfiant documentaire sur le désert d’Atacama au Chili. Un endroit unique au monde, avec un ciel pur (et donc extrêmement visible pour les astronomes du monde entier). Le désert héberge d'innombrable télescopes, financés essentiellement par les étrangers. Si le ciel d'Atacama est très riche, ses terres le sont aussi puisque sous le régime d'Augusto Pinochet, le désert a servi de charnier à ciel ouvert (depuis plus de 30 ans, les épouses des prisonniers politique errent dans le désert inlassablement, espérant déterrer un jour ou l'autre le corps de leur mari ou de leur frère. Ce qui est très paradoxal, c'est de constater que les astronomes explorent le passé cosmique pendant que des femmes explorent le passé d'un désert meurtri et qui, de temps en temps, libère à la surface des restes extrêmement bien conservés. Un documentaire troublant et choquant mais sublimé par de superbes images cosmiques.
    DarioFulci
    DarioFulci

    102 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2011
    Un ambitieux documentaire sur la quête des familles des disparus du régime de Pinochet qui étrangement se mêle à l'étude des astres. Car les corps ont été enterrés dans un désert où se trouve aujourd'hui les plus grands télescopes de la planète, tournés vers le ciel et le passé puisque la lumière des étoiles nous parvient après un grand laps de temps. L'analyse est complexe et un peu hermétique pour qui s'attend à un documentaire qui joue la carte convenue de l'émotion. De l'émotion il y en a évidemment, au détour d'un témoignage de scientifique ou d'une sœur marquée à jamais. L'histoire de ces destins inextricablement mêlés aux astres est racontée sobrement. Leur drame se suffit à lui-même.
    cylon86
    cylon86

    2 509 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2010
    Un documentaire très intéressant et fascinant. Les images sont superbes et le film même s'il est documentaire est très reposant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 mars 2016
    D'une beauté ahurissante et d'une tristesse bouleversante.
    Dénonçant la dictature de Pinochet et de ses conséquences, ce documentaire nous transporte au delà des étoiles, mais conscient de l'horreur, en gardant les pieds sur terre.
    Philippe K
    Philippe K

    3 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 décembre 2010
    Je suis heureuse d'avoir vu ce film. Un grand film, c'est si rare de parvenir à mêler de la pensée, de l'histoire, du temps avec tant de poésie et de douceur.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2023
    Un très beau documentaire Visuellement superbe. Qui met en relation deux passés différents. Et donne à réfléchir sur l'avenir de l'homme en quelque sorte.
    Le parallèle n'est pas évident mais il apporte une perspective intéressante.
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2015
    Ce film du réalisateur chilien Patricio Guzmán met en parallèle trois temps : celui du triste passé récent de la dictature chilienne, celui de la préhistoire et de la genèse de l'humanité, et enfin celui des années lumières qui nous plongent dans la genèse de l'univers. Trois temps mais un même lieu, le désert d'Acatama. Mais quand on regarde ce film mieux vaut pouvoir prendre son temps car ce dernier n'en finit pas... La réflexion qui en découle est à ce prix.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 octobre 2010
    Chili, le désert d'Atacama : le ciel le plus pur du monde. Une sécheresse absolue, absence de pollution, absence de lumière parasite, les villes les plus proches étant à des centaines de kilomètres. L'endroit rêvé pour installer des télescopes : ils y poussent comme des champignons. Ces mêmes conditions atmosphériques ont permis une conservation quasi parfaite des restes des civilisations antérieures, en particulier de corps de plusieurs centaines d'années. Et ceux, plus récents, des victimes de Pinochet et de ses sbires, un camp de concentration ayant été installé dans ce désert, dans les habitations d'une mine désaffectée. Dans ce désert magnifique, les astronomes arpentent les traces du big bang, recherchent des corps célestes et les traces d'une éventuelle vie extraterrestre, des ethnologues recherchent les corps de leurs ancêtres et reconstituent les civilisations du passé, tandis que des hommes et des femmes (surtout des femmes) recherchent leurs parents disparus. Grand réalisateur de documentaires ("le cas pinochet", "Salvador Allende"), Patricio Guzman met en parallèle toutes ces recherches avec une grande intelligence et l'œil d'un photographe de grand talent.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mai 2011
    Très beau film que ce Nostalgie de la lumière. Il mêle très brillamment trois types de recherche sur le passé, celle des astrophysiciens qui cherchent les origines de tout dans ce qui leur parvient de l'univers, celle des archéologues qui travaillent sur les traces d'anciennes civilisations dans le désert d'Atacama, et celles des femmes qui cherchent dans ce désert des restes de leurs enfants ou époux, Chiliens disparus au temps de Pinochet. Le film glisse des astronomes aux dames âgées qui cherchent sans relâche, avec intelligence, sensibilité et pudeur. Tout est intéressant, sensible et intelligent dans ce film, y compris les nombreuses questions qu'il soulève. Quant aux images des téléscopes elles sont comme toujours, somptueuses.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    86 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 août 2018
    Documentaire qui met en parallèle l'astronomie et l'histoire du Chili. Il y a de très belles images et le sujet peut parfois captiver mais le traitement est tellement lent que j'ai souvent luté pour ne pas m'endormir...
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2010
    Voilà un film comme on n'en voit peu, d'une élégance rare, qui a son rythme propre, sa mécanique intime, singulière, secrète, tout à l'air très calme et simple en apparence, limpide et pure comme le ciel du Chili, dans le désert d'Atacama, inoffensif, comme cette passion nationale pour l'astronomie, tropisme atypique et exotique, les regards tournés vers les profondeurs insondables et infinies de l'univers, mais peu à peu, au gré du commentaire, dérive des souvenirs d'enfance à la révolution, puis le trou noir de la dictature, du télescopage des images, ce lieu presque stérile, sans vie, va se révéler d'une fécondité visuelle, historique, politique, poétique admirable. Billes spiralées d'enfant, enroulement de galaxies fabuleuses, sol craquelé du désert proprement martien, cratères lunaires, calcium des spectrographe des astronomes, cycle de naissance et de mort des étoiles, calcium des os des détenus dont on a fait disparaître les corps, que les Veuves recueillent minutieusement, patiemment, fragment après fragment ("Les restes des restes"). Travail de deuil colossal, désespéré, qui dérange la conscience chilienne. Ces ossements et cadavres mithridatisés se mêlent à ceux des civilisations précolombiennes, aux "esclaves" indiens des mines du XIXème siècle, aux poussières stellaires, sans se mélanger, en une rencontre improbable qui découvre et fait jaillir larmes bouleversantes, visions décalées, perspectives inattendues, humour très fin, pensée sauvage, poésie, beautés vertigineuses. A la sortie de la projection on lève les yeux, et l'on se trouve face au ciel de Paris, éteint, occulté, absolument noir, où ne clignotent par intermittence que les feux de signalisation des avions, et on se fait bousculer par les badauds qui sortent des boutiques, pressés de s'engouffrer dans le métro, pestant contre vous, d'avoir osé interrompre quelques secondes le cours néantifiant de la circulation mécanique des choses en demeurant le nez en l'air au milieu du trottoir...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 novembre 2010
    Comme beaucoup de Chiliens, Patricio Guzman est passionné d'astronomie. Et chacun sait que le désert d'Atacama est la région la plus propice pour observer les étoiles, grâce à la pureté de son atmosphère due à une extrême sécheresse. On y trouve les plus grands télescopes du monde et le chantier du projet international ALMA qui sera achevé en 2012. Ce point focal de la planète est une porte vers le passé, celui de la Terre, celui d'anciennes civilisations, celui d'un pays. Les astronomes scrutent le ciel pour y trouver le secret des origines dont la lumière ne leur parvient qu'aujourd'hui. Mais dans le désert, les archéologues interrogent la roche et le sable pour y déchiffrer les dessins et les momies des bergers précolombiens. Les historiens, eux, retrouvent les anciennes cités minières du 19e siècle et leurs ouvriers intacts. Car Atacama n'oublie rien. Tout ce qu'on y abandonne se dessèche sans se décomposer et défie le temps. C'est pourquoi les dernières "fouilles" sont celles des femmes aujourd'hui vieillies mais tenaces et obstinées, qui recherchent toujours les "disparus" de la dictature Pinochet. Parfois, elles ramènent au jour un charnier, des fragments de corps, des éclats d'os. Mais comme dit l'une d'elles, elles ne veulent pas un os mais les corps tout entiers, toute la vérité, toute la lumière. Ces assoiffés de connaissances, de réponses, de clarté, le cinéaste leur donne tour à tour la parole, entrelaçant leurs propos à son propre commentaire car il est l'un d'entre eux. Lui-même a connu les geôles de Pinochet puis l'exil. Lui-même cherche la lumière et, comme le désert, il n'oublie pas. Comment décrire la beauté des images qui illustrent les mots? Il y a les photos astronomiques, bien sûr, mais aussi les paysages somptueusement arides d'Atacama, la rondeur des observatoires, les rouages magnifiques des télescopes. Et puis les témoignages poignants du passé humain, les momies, les ossements, les mines transformées en prisons, les croix de bois des vieux cimetières, les photos des disparus d'hier. L'émotion jaillit à chaque plan, dans le tintement de vieilles cuillères supendues, les couleurs de billes enfantines, le tracé d'un visage sur une paroi rocheuse. Et nous ressentons aussi, pleinement, cette nostalgie au sens propre, cette souffrance du manque de "lumière", peut-être celle des étoiles dont nous gardons dans nos corps un peu de la matière.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top