Avis : Angèle et Tony - Page 8

Une jolie histoire sur des gens modestes et sans artifices avec des personnages sincères, renforcés par une interprétation sobre et tout en retenue. La jolie Angèle, qui a plutôt fait de la prison que des études et qu'on croirait presque sotte au début, se révèle être beaucoup plus réfléchie et nuancée. Son éclosion s'opère à travers sa réhabilitation professionnelle certes mais aussi sentimentale... qui la mènera naturellement à Tony, (marin pêcheurs un peu bourru en apparence et sur lequel on aurait pas misé un kopeck) mais pas seulement... puisqu'il y a aussi un fils.
Des allures de conte de fée mais pas au pays des merveilles, plutôt au pays des caisses de poissons, du crachin et du vent qui décoiffe ! C'est touchant.

Eh bien, que dire sinon que Clotilde Hesme est délicieuse dans sa violence, son charme, ses sourires, ses cheveux court, son petit blouson de cuir. Quel regard aussi. C'est la fille dont on se dit : "c'est pas mon style" et à la fin de la journée, on l'aime déjà à la folie sans oser se l'avouer. On comprend le marin pêcheur qui tombe amoureux d'elle. Restera-t-elle fidèle ? L'aime-t-elle vraiment ? On aimerait que oui. Comment fait-on quand on courtise une femme que tout le monde trouve belle, et qu'on est soudain l'élu ? Eh bien on doute...

Clothilde Hesme joue vraiment bien le rôle de la fille paumée qui agit à l'instinct, écorchée par un passé houleux. J'ai eu un peu plus de mal avec le jeu de Gadebois, mais la rencontre de cet homme rustre et distant avec cette femme plein d'espoir et de spontanéité, ne manque pas de nous toucher. Une histoire simple, avec des gens simples, qui ne manque pas d'intérêt.

La BO est superbe.

Si je ne m’étais fiée qu’au titre de ce film, je ne sais pas si j’aurais été très tentée de le voir !
En revanche, l’affiche à l’élan heureux et la bande annonce ne m’ont pas fait hésiter.

Il s’agit du premier film d’une jeune femme qui s’appelle Alix Delaporte. Et un premier film, quand il est simple, sans prétention, j’ai envie de l’encourager !

Oui il a des défauts, des maladresses, comme tout film, a fortiori le premier. Je me serais passée de quelques scènes comme la toute première ou encore la scène de grève/révolte des pêcheurs, je ne les ai pas trouvées très bien filmées, et je ne suis pas sûre qu’elles « nourrissaient » le propos.

Mais c’est le genre de film qui donne envie de sourire, de croire que de trajectoires contrariées et de situations humainement difficiles, il peut émerger un espoir, une lumière, une « issue ». Le cinéma c’est aussi cela, n’est-ce pas ? Se sentir porté, soulevé même.

Les acteurs, particulièrement Grégory Gadebois et Clotilde Hesme, jouent juste et sont très touchants. J’avais déjà pu apprécier le jeu de cette actrice dans le petit film sympathique « Le fils de l’épicier ».

Angèle s’accroche dans sa vie tourmentée comme au guidon de ce vélo avec lequel elle sillonne ces lieux pas franchement accueillants. Elle n’a pas l’air très à l’aise mais déploie une énergie incroyable pour avancer... Elle a vu Tony – et ce très rapidement – comme un arbre solide qui résiste aux tempêtes, comme cette possibilité d’un futur et toute d’instinct faite, elle n’en démord pas, elle ne lâche pas. Elle est aussi brusque qu’attachante, aussi imprévisible que cette mer où s’aventure Tony tous les jours. Et Tony lui-même ne sait d’abord pas très bien comment réagir face à cet être orageux qui s’installe, qui s’accroche à lui.

La suite de la la critique sur mon blog: http://clairedanslessallesobscures.blogs.allocine.fr/clairedanslessallesobscures-297073-angele_et_tony.htm

Un beau film dans la tradition française du social magnifié de l'entraide humaine et de la mélancolie. Une belle histoire qui touche son spectateur.

Un film au dialogue court mais d’où il se degage beaucoup d’émotions.les acteurs principaux tony et angel sont bons. On apprecie de voir le bonheur retrouver d’angel . Ce qui montre dans ce film qu’on peut avoir une 2nd chance .

Film d'ambiance dans lequel se croisent des regards qui disent ce que la pudeur ne peut exprimer. Rencontre de personnages aux vies chargées et aux sentiments cachés qui ne se révèlent qu'avec le temps, au rythme des marées.

On démarre sous une apparence de cas sociaux lamentables mais sans tarder l'essentiel nous prend les tripes tellement ce film est beau.

La réalisatrice d'"Angèle et Tony", Alix Delporte, s'interesse avant tout à ce qui peut paraitre anodin dans la naissance d'un amour: le trouble qui nait après une parole anodine, un geste d'abord violent mais qui finit en tendresse.tony

Angèle, cette fille, sortie de prison après un dramatique homicide, et qui a perdu la garde son fils; et Tony, ce marin bourru et mutique, qui vit chez sa mère suite à la disparition en mer de son père, sont deux êtres blessés par la vie et qui sont un peu des animaux sauvages qui doivent apprendre à s'apprivoiser l'un et l'autre. Alors, forcément, les sentiments qui naitront entre ces deux paumés prendront le temps qu'il faudra, en luttant contre les obstacles que la vie mettront devant eux.

La caméra d'Alix Delporte, dont c'est le premier film, enregistre avec une grande justesse cet amour qui vient comme une renaissance. Mais elle sait aussi s'attarder sur ce le quotidien de ce monde des marins, entre découpe du poisson, virée nocturne en mer ou grève dans les entrepots pour protester contre les conditions de travail.

Mais le film ne serait pas aussi puissant sans la prestation du couple phare: Clothilde Hesme, déja remarquée dans "Les chansons d'amour", et d'une beauté renversante, imprime une fragilité et une force confondue, et Grégory Gadebois, qui vient de la Comédie Française, imprime une présence physique et une force de jeu qui peut faire penser au Gérard Depardieu d'il y a une vingtaine d'années.
chronique en entier ici :http://www.baz-art.org/archives/2011/07/12/21531113.html

un joli premier film, qui, bien qu'un peu lent, fait passer un bon moment. C.Hesme (qui a un petit air de j.b Maunier) incarne bien cette nana brute et marginale qui est elle-même confrontée au monde des pêcheurs, rude lui aussi.

Un beau film, profond, qui a choisi un cadre fort (de très belles images de bord de mer) pour parler d’amour. L'amour entre une femme et un homme, entre une mère et son fils. Et, en creux, l'amour de l'essentiel, des gestes simples, de la mer, du souffle de la vie sur chaque chose.

Un film simple sans chichis qui manque juste un peu de dialogues

De l'emotion tangible et accessible dans ces personnages film a voir justement pour ces derniers qui sont realistes dans leur jeu et dans leur situation de vie

Ouverture du film, première séquence forte; Angèle couche avec un inconnu qui lui donnera en échange un jouet encore inédit en France... Le ton est lancé, Angèle n'est pas une fille lambda avec une vie et une situation bien établies.En effet, elle est en conditionnelle et cherche alors à retrouver la garde de son fils jusqu'alors détenue par ses beau-parents. Sa rencontre avec Tony, un marin qui vient de perdre son père et qui vit encore chez sa mère, va lui permettre de se stabiliser et de lui donner une chance aux yeux du juge.La relation entre ses deux personnages en train de se reconstruire, et qui vont apprendre à se découvrir tout le long du métrage, est un peu tendue; tout n'y est jamais rose ou facile et le réalisateur nous dépeint avec précision deux personnages à fleur de peau. Sans esbroufe et avec beaucoup de pudeur, leur histoire nous est contée sur un ton juste, sur un ton touchant... Mais c'est sans doute aussi à cause de cette justesse un peu froide que finalement, le film ne parvient jamais vraiment à décoller, à emporter le spectateur vers des émotions un peu plus fortes, un peu plus vivantes. On sent clairement que le film est maîtrisé mais peut-être un peu trop en retenue, lui manquant juste une once de folie...

Alix Delaporte peut remercier ses acteurs (hesme et Gadebois) qui sont d'une très grande justesse. Pour le reste, c'est un peu moyen. Le scénario est un peu faiblard et il n'y a pas de vrai idées de mise en scène. Ca ressemble plus à un téléfilm de france 3 qu'à un film de cinéma.