Avis : Angèle et Tony - Page 3

Une belle surprise que ce Angèle et Tony incarné par des interprétations de grand cinéma. Clotilde Hesme

Un film empreint de poésie; les acteurs (tous non professionnels) jouent juste; beaucoup d'émotion et de sensibilité dans ce premier film. L'actrice a beaucoup de charme et devrait certainement faire une belle carrière. Tous les personnages sont attachants. Foncez voir ce film.

Le récit de rédemption sobre et touchant d'une femme libérée de prison, prête à tout pour récupérer son fils, illuminée par la grâce fragile de Clotilde Hesme. 2,75

Je ne connaissais aucun des acteurs et j’ai découvert deux très bons acteurs. Film sympathique, touchant, sobre. Il n’y a rien d’extraordinaire en terme de mise en scène, de photo, peu importe, des films simples qui racontent des histoires simples, vraies, réalistes sont de bons films dans la mesure où l’émotion est sincère. Angèle et Tony deux personnages attachants. Clothilde Helm dans ses silences, ses tergiversations joue très juste. Ça ne paie pas de mine mais ça a du charme.

Passé la scène d'ouverte inutilement navrante on passe dans un beau film intimiste et réaliste, empreint d'une certaine vérité. Une femme paumée rencontre un marin pêcheur un peu revêche et brut de décoffrage. Les deux sont maladroits, ne savent pas vraiment où ils vont ni ce qu'il veulent vraiment. Il s'apprivoisent seconde par seconde... Alix Delaporte réalise et écrit un très beau film parfois triste mais qui offre quelques sourires. A noter les très bons dialogues. Quelques erreurs de raccords (les fleurs bicolores deviennent des fleurs unies entre autres) et la première scène tout aussi maladroite que ses personnages ne doivent pas nous arrêter.

C'est mainte fois vu et revu et pourtant le début commence bien, une femme qui tant bien que très mal essaye de se reconstruire, essaye de se réinsérer professionnellement, mais aussi de récupérer son fils. Elle rencontre un marin pêcheur par le biais d'une annonce de rencontre, elle, ayant un tempérament déroutant, elle se laisse facilement offrir sans gêne son corps, ses non et oui sentiments. Après sur l'ensemble du film, le tout prend des longueurs et le rythme se fait lourd. Sinon niveau interprétation c'est du correct.

C'est l'histoire d'un retour à la vie. C'est l'histoire d'une rédemption. C'est d'abord et avant tout une histoire d'amour. Forcée, intéressée, sincère, belle. Pour son premier long métrage Alix Delaporte frappe fort. Fort mais simple. Sa mise en scène, comme son scénario sont d'une grande simplicité et d'une grande intelligence. Pas de lourdeur, pas de pathos, c'est sensible, franc, direct, discret même. Pas de mièvrerie ou de sentimentalisme. C'est plein de tact et de justesse. Même si ça commence en douceur et que l'on peut craindre le pire. Petit à petit on s'attache aux personnages et l'émotion vous gagne subrepticement pour ne plus vous lâcher, le cœur serré jusqu'au bout. Sans spoiler, que c'est bon de voir de temps en temps un film qui finit bien. Ou tout se passe comme on le souhaite mais sans que cela soit cousu de fil blanc. A chaque instant on se dit qu'elle ne va pas oser faire écraser son héroïne par un quinze tonnes ou noyer son héros en mer. Et bien non elle ne le fait pas...Pour autant ce n'est pas une comédie romantique ! On est plutôt dans le drame social sur fond de misère humaine (sans le misérabilisme qui va avec) mais surtout devant un très beau portrait de femme. Au final c'est l'histoire d'Angèle qui nous fascine, les autres on s'en fiche un peu. L'ami qui m'accompagnait (et qui a détesté) me demandait en sortant quel était l'intérêt de voir une histoire aussi banale sur des gens aussi ordinaires ? Justement parce qu'elle est banale, qu'elle nous ressemble peut être et que c'est juste la vie. Et cette histoire d'amour improbable entre une mère de famille qui sort de prison et un marin-pêcheur bourru est finalement tout sauf banale. C'est une bouffée d'espoir, un élan vers un avenir meilleur. Une fois n'est pas coutume je cite Première (aussi l'accroche de l'affiche) " Premier film humble et infiniment pudique,"Angèle et Tony" est une ode vibrante aux gens qui tiennent debout, envers et contre tout", je suis entièrement d'accord, cela résume bien ma pensée. Un mot sur les acteurs qui sont tous formidables. Grégory Gadebois est bien sympa avec sa bonne tête, très juste, tout comme Evelyne Didi (la maîtresse d'école de L'été meurtrier). Quant à Clotilde Hesme, elle est juste bouleversante. Son meilleur rôle à ce jour, son premier vrai premier rôle et elle y est formidable, bien loin des crinolines des Mystères de Lisbonne. Le film risque fort d'avoir une audience confidentiel, dommage pour elle. Plus le récit avance plus elle s'illumine. Le premier vrai sourire qu'elle nous donne, sur le bateau, est la scène la plus émouvante. Et là où, pour moi, tout bascule. Bref vous l'aurez compris, Angèle et Tony est mon premier vrai gros coup de cœur de l'année. Un premier film très réussi qui en appellera beaucoup d'autres espérons le, pour sa jeune réalisatrice. J'en suis sorti bouleversé, en larmes et en vrac...

Excellemment bien joué, ce film respire l'air du grand large et l'espoir. Dommage que l'affiche du film soit la clé du dénouement !

Un très joli film qui mérite bien d'avoir été primé ! Des êtres cabossés, souvent paumés mais solides et solidaires… ça nous change du bling bling et de la frime ambiantes ! Un film tendre et rugueux, une belle histoire d'amour improbable et pourtant crédible, porté par des images somptueuses de la Manche et de magnifiques acteurs, si naturels qu'ils paraissent ne pas en être ! Avec une mention spéciale pour Clotilde Hesme, belle, fragile et accrocheuse, gracieuse, et un Grégory Gadebois génial ! Une petite merveille pleine d'humanité. Bravo pour un premier long métrage.

Une belle histoire parfois un peu proche de la caricature du petit film social (personnage central dépressif et statique un peu énervant, ciel gris, musique au piano) mais on ne doute pas de la sincérité de l'ensemble et la fin positive finit d'emporter l'adhésion. C'est sans prétention aucune, parfois un peu chiant, mais ca se regarde avec plaisir (et ca vaut 1000 fois mieux que les 'merdes sociales' des frères Dardenne !).

Si j'ai regarder Angèle Et Tony film méconnu et pas franchement attirant c'est parce qu'il se déroule dans le village dans lequel j'ai habité et que je connais quelqu'un qui est figurant dedans. L'histoire est déroutante et nous plonge dès le début dans l'incompréhension la plus totale. Les scènes inutiles s’enchaînent sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi. Un semblant de scénario semble se dessiné au fil des minutes mais il ne se passe absolument rien durant une heure quinze. D'ailleurs une des qualités du film est sa durée qui est très courte et heureusement tant on s'ennui ferme. Si on résume le film, spoiler: une fille couche avec un mec pour un action man, un gars héberge une fille mal polie qu'il ne connait pas et des marins tapent des policiers avec un poisson
sans qu'on ne sache pourquoi. Sans parler de l'ambiance qui est encore plus morne que dans un cimetière c'est dire. Mais le pire ce sont les dialogues et surtout les réactions des personnages qui sont totalement incompréhensible et sonnent faux. Côté casting Clotilde Hesme interprète bien son rôle mais son personnage est assez détestable. Grégory Gadebois pour sa part est aussi convainquant mais on se demande bien ce qu'il est aller faire dans cette galère. Les autres acteurs ne font pas honneur à la profession. Autre point positif la b.o. qui arrive tardivement mais qui est agréable et certainement la meilleur chose dans ce film. La réalisation d'Alix Delaporte est pour sa part pour son premier film, digne d'un téléfilm. La fin quant à elle est aussi insignifiante que tout le reste de l'histoire. Il n'y à pas grand chose à dire sur cet Angèle Et Tony tant le film est vide, sans scénario et vraiment mal fichu. Malgré tous ces défauts j'ai quand même trouvé ça calme et reposant donc je vous le conseil pour vous aider à vous endormir.

Malgré une paire d'acteurs de qualité, cette romance incongrue peine à convaincre. Le film manque de crédibilité à tous les niveaux, que ce soit sur le fond, avec des scènes molles, froides, où les dialogues sonnent creux, ou sur la forme, avec une caméra paresseuse et peu inspirée.

Une romance silencieuse et brutale qui a eu un peu de mal (de ce fait?) a capté ma sensibilité, jusqu'à une dernière belle séquence.

Pas forcément mon type de film ce « Angèle et Tony » (réaliste, plein de « vrais gens »), pourtant je reconnais ne pas avoir passé un mauvais moment grâce à un ton souvent juste, mais surtout une mise en scène pleine de pudeur, évitant assez bien le misérabilisme pour nous offrir deux beaux portraits, nuancés et sobres. Ce n'est par ailleurs pas très dansant bien sûr, et ne nous laisse qu'un souvenir assez vague peu de temps après l'avoir vu, mais le film d'Alix Delaporte n'en reste pas moins une jolie aventure humaine : c'est toujours cela de pris.

En voyant le titre de ce premier long métrage d'Alix Delaporte, on peut se demander s'il faut y voir un clin d'oeil à "Plus belle la vie", la fameuse série marseillaise : Alix Delaporte y a participé en tant que scénariste, aux tout débuts de la série. "Angèle", de Pagnol, tourné près d'Allauch; "Toni" de Renoir, tourné à Martigues, tout cela sent bon le pin, le thym et le romarin. Sauf qu'"Angèle et Tony" a été tourné à Port-En-Bessin, en Normandie ! Avec ce film, Alix, qui avait obtenu là Venise le lion d'or du meilleur court-métrage en 2006, a obtenu cette fois ci le Prix Michel d'Ornano du meilleur premier film français 2010. En fait, il s'agissait d'un premier long métrage pour toute l'équipe du film : photo, montage, musique. Et ce premier film, on peut dire qu'il ne fait pas dans la facilité ! Un traitement très sec, sans pathos, sauf, un brin, à la toute fin du film. Le rôle principal : une jeune femme mal dans sa peau, faisant toujours la gueule, là aussi, ce n'est pas choisir la facilité, même si ce rôle est jouée par une actrice remarquable, Clotilde Hesme, qu'on avait adorée dans "le fils de l'épicier" et qui tient un grand rôle dans "les mystères de Lisbonne". Pas joyeuse, l'histoire d'Angèle : elle est en conditionnelle (on ne saura jamais pourquoi elle a fait de la prison, et c'est mieux comme cela), elle n'a pas vu son fils depuis 2 ans, elle aimerait le récupérer mais les grand-parents paternels ont une autre vision des choses. Le mariage pourrait l'aider. Par le jeu des petites annonces, elle fait la connaissance de Tony, un patron-pêcheur (remarquable Grégory Gadebois, de la Comédie Française). Est-elle vraiment amoureuse, cette fille revêche qui ne sourit jamais ? Le spectateur se le demande, tout comme Tony d'ailleurs, qui la trouve "trop belle pour lui" ! Une réalisation très maitrisée pour un premier long métrage. Une fois de plus, le cinéma français nous offre une belle surprise.