Des qualités de montage et de découpage pour ce premier film audacieux mais qui n’évite pas les tics d’un certain cinéma d’auteur convenu. Plus que Léa Seydoux, irritante comme à son habitude, on s’attachera à Anaïs Demoustiers ou Johann Libéreau, dont l’apparition est trop courte.
Attention, retenez le nom de la jeune réalisatrice dont c’est le premier film, car on sent la patte d’un grand talent, capable de frapper fort et de filmer juste avec un ton très personnel, une patte d’auteur !!! Le sujet n’intéresse pas forcément tout le monde, mais il est traité avec beaucoup d’énergie dans un style singulier, puissant, certaines images (sous la pluie) sont travaillées et très belles. Beau portrait d’une adolescente : la solitude fait dire et faire n’importe quoi, une force pousse au bord du gouffre de la mort qui n’est finalement pas plus effrayant que la vie… Risquer de mourir pour se prouver qu’on vit… L’abandon, la détresse, le rude apprentissage des autres et par quoi passe leur reconnaissance… L’actrice (formidable Léa Seydoux !) sert le film admirablement, beaucoup d’émotion, on sent le talent dans les plans, le rythme… Il y a toutefois quelques défauts : manque de clarté dans le scénario, le montage ne facilite pas la narration parfois confuse.
mais que c'est mince! que c'est nul! et que c'est prétentieux! je ne comprends pas l'avis positif de la presse sur ce film. je crois que décidément, ils sont comme rebecca zlotowski, déconnectés de la réalité.
Petite perle sur nos écrans. Belle Epine est un véritable voyage à travers l'adolescence frappée par le drame, au féminin et c'est tant mieux. Je n'ai pour en parler qu'un mélange d'oxymores plein d'affection : douceur dramatique, légèreté profonde, subtilité brute, etc.
En voilà une bonne recette de film. Une précision touchante des dialogues, un jeu exactement dosé, une photo jonglant entre l'émotion et la sensualité tout en délicatesse, une thématique bouleversante et pas une touche de superflu pour mêler adroitement la légèreté de l'adolescence violemment tranchée par la profondeur du drame que vie Prudence. Un long métrage d'initiation peut-être, mais surtout de sensibilité. Rebecca Zlotowski nous prouve par A plus B qu'on peut faire un film sur l'adolescence, extrêmement féminin et sans tomber une seule seconde dans le cliché, le déjà vu ou le non sens. Elle nous attrape dès les premières secondes et ne nous lâche pas [...] Lire la suite : http://jediscajenedisrien.blogspot.com/2010/11/belle-epine-rebecca-zlotowski-2010.html
Belle épine touche en plein coeur ! Léa seydoux crève l'écran par sa sensibilité et sa grâce ! Ce deuil , ce sentiment de perdition sont très bien retranscrits dans ce film sobre mais très sincère! Cette évasion vers ce monde inconnu de motards est un échappatoire au quotidien ! Un film simple mais touchant , porté par une actrice qui fera encore beaucoup parler d'elle ...
Premier long-métrage pour Rebecca Zlotowski qui s'intéresse de près à la solitude d'une adolescente de 17 ans, vivant dans un appartement vide, sans ses parents ni sa soeur. Elle comble sa solitude par une quête de sensations fortes (grâce aux courses illégales de motos). Belle épine (2010) a beau ne durer que 80 minutes, s'en est déjà beaucoup trop, tant le film est vide de sens. On s'ennuie inlassablement, somnolent irrémédiablement, ni la lenteur de la mise en scène ni la prestation amorphe de Léa Seydoux ne nous permettra de nous tenir éveillé devant ce drame psychologique et narcoleptique.
Un film d'auteur magnifique et bouleversant sur l’adolescence, qui me rappelle beaucoup de souvenirs motards, avec des plans techniques extrêmement recherchés et une actrice à la fois lunaire et incandescente, Léa Seydoux, à suivre de très près... Dommage que le manque de rythme nuise énormément à cet exercice.
Vide. Un autre film vide sur la jeunesse.... très ennuyeux dès les premieres scènes... pourquoi produire ces films ? on sait pas trop... dommage pour le cinéma français qui, à part 2-3 réalisateurs confirmés, ne voit pas un rajeunissement porteur d'espoir !
Prudence vit seule dans l'appartement familial. Sa sœur ne fait que passer, son père est à l'étranger. Sans vrais repères, elle devient amie avec Marilyne qui fréquente les motards du circuit de Rungis. Un chronique de l'adolescence qui se termine dans la douleur. Prudence n'a pas finit cette vie que la suivante commence déjà, et pas de la meilleure façon. Ses nouveaux 'amis' sont sa façon à elle de faire un bras d'honneur à ce qui à déchirer sa vie; à sa famille juive déconnectée de sa réalité. Si le sujet est mené avec une certaine pertinence, le film flotte quand même un peu trop. Beaucoup de mystères, de non-dits. "Virgin Suicide" parlait lui aussi de cette façon de l'adolescence, avec plus de ressentis que d'explication. "Belle épine" ne réussit pas à développer ses arguments. Léa Seydoux incarne pourtant très bien cette héroïne brisée.
Quel beau film. Bien sûr, les esprits chagrins diront qu'il ne s'y passe grand-chose. Ils chichiteront ici ou là, oubliant qu'il s'agit d'un premier film.
C'est qu'ils n'auront pas vu cette extraordinaire sensibilité que tous les visages expriment, cette profondeur de la mise en scène discrète et sensuelle. Travail sur la profondeur de champ, sur le cadre, les couleurs, les mouvements de caméra, les premiers plans : on ne peut qu'être admiratif devant la maestria de la jeune réalisatrice, même si parfois ce brio tourne à la démonstration un peu vaine (le plan des motards se passant le pot d'échappement, à l'évidence inspiré de Rembrandt, la performance très théâtrale du cousin en juif rebelle).
Partout la mort rôde. Dans un tatouage. Dans le coeur de Prudence. Dans une flaque d'huile. Dans une écharpe. Dans un fantôme. Partout la mort. L'amour n'est pas vraiment au rendez-vous. Alors quoi ? Le vent dans les cheveux, l'ivresse de la nuit et de la vitesse, le désir. Prudence éprouve durant tout le film ce que la dernière scène (le sonotone amplifie le son de la rue) montre de façon méthaporique : un éveil des sens, amplifié par le deuil.
On souhaite un grand grand avenir à Rebecca Zlotowski qui signe ici un film d'une grande qualité qui confirme un certain renouveau du cinéma français(e). Les jeunes filles sont à la mode, filmées par des filles (ou pas) : La vie au ranch, Des filles en noir. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Film pas très abouti...L'actrice principale s'en sort bien mais on est un peu perdu entre tous les protagonistes de l'histoire. Les scènes s'enchainent sans trop de rapport entre elles. La fin est déroutante : la mère est-elle bien vivante ou est-ce que la jeune fille qui projette cela ?