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ffred
1 739 abonnés
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3,5
Publiée le 12 mars 2011
Ce premier film de Teddy Lussi-Modeste, lui-même appartenant aux gens du voyage, nous dresse le portrait haut en couleur d'un jeune gitan écorché vif. On est loin ici des films de Tony Gatlif (mais je n'en ai pas vu beaucoup). Un premier long métrage, comme son héros, un peu bancal et qui part un peu dans toutes les directions. Mais c'est ce qui le rend attachant. Il y a des fulgurances, des scènes très fortes, d'autres plus faibles. Mais au final le résultat est bon et assez étonnant. On sent une certaine urgence dans la mise en scène, une certaine fièvre. Tout comme l'interprétation de Guillaume Gouix. On l'avait déjà remarqué prometteur dans les récents Belle Epine et surtout Poupoupidou, là il se révèle pleinement. A la fois violent et doux, sensuel et sexuel, sombre et lumineux, il crève l'écran. Il porte le film sur ses épaules et il le fait excellemment bien. Une des révélations de l'année. Le réalisateur a su bien l'entourer. Les seconds rôles sont tous impeccables : que ce soit les professionnels (Béatrice Dalle parfaite, Serge Riaboukine terrible et Hafsia Herzi déchainée) ou les amateurs (Pamela Flores, la sœur, très juste, entre autres). Ce beau portrait d'un jeune homme à la fois agaçant et touchant, arrive à nous émouvoir, en tout cas ne nous laisse pas indifférent. Avec aussi la possibilité de découvrir un monde que l'on ne connait pas. On en ressort avec un étrange goût dans la bouche...comme celui d'une certaine liberté retrouvée...ou perdue...Allez savoir ! Il y a des films qui vous remuent les entrailles sans qu'on sache vraiment l'expliquer... Jimmy Rivière est de ceux là...D'une belle intensité, plein de rage et de vie : un beau petit choc...
Un film prenant, à la fois âpre et lumineux, attachant malgré des maladresses et une fin trop ouverte à mon goût. Un point de vue intéressant sur la pression de la communauté, ici des gitans pentecôtistes. Le héros est écartelé entre les "passions du monde" comme dit le pasteur, soit la Boxe, l'alcool, sa petite amie gagjo et la vie de bon chrétien dictée par la communauté et le respect de ses règles, notamment le mariage avec une fille du clan, vierge évidemment.
Ce nouveau réalisateur issu de la communauté gitane veut nous la présenter sous un nouvel angle mais au final rien n'y est réellement original: La place de la religion, les amours impossibles, les choix difficiles... Bref, on ne découvre rien de nouveau devant ce film très lent, autrement dit on s'ennuie malgré le beau casting et quelques beaux effets de mise en scène.
Ce n’est sans doute pas un hasard que la tentation du pêché, illustré ici par la violence d’un sport et l’expression d’instincts sexuels, soit véhiculée par deux femmes au magnétisme physique indéniable. En face d’elles, le comédien Guillaume Gouix, vu récemment en policier secrètement gay dans Poupoupidou, crève l’écran par sa présence électrique et très fortement sexuée. Baigné d’une lumière solaire, le film expose et confronte d’abord les corps aussi bien à la salle d’entrainement et les vestiaires que dans une boite de nuit lors d’une discussion à quatre captée par une caméra mobile qui n’en finit pas d’enrober les personnages. Outre le ballet des enveloppes charnelles, le réalisateur développe aussi quelques scènes clefs à deux : la semonce pleine de colère et de déception du pasteur (joué par le rare Serge Riaboukine) envers Jimmy, tour à tour filmé dans l’ombre et en pleine lumière aveuglante ; la confession douloureuse que livre sa sœur à un Jimmy mutique et bouleversé. Cette première œuvre est remplie de lyrisme, d’énergie et d’électricité. La chair dans ce qu’elle peut avoir de trivial et vulgaire y côtoie la spiritualité, parfois clinquante et simpliste, dans un mélange détonant que la mise en scène inspirée – c’est vrai qu’on pense à Maurice Pialat et Abdellatif Kechiche, mais aussi à André Téchiné pour la force des sentiments et l’ambiance solaire et lumineuse – fait mijoter et bouillir à chaque instant. C’est du cinéma viscéral qui sent l’authentique et le vécu, et pourtant pas inspiré de faits réels, le désir de sortir des visions éculées, mais qui s’est également nourri des grands classiques du néoréalisme italien et de la mythologie américaine.
Quelle surprise! Pour un premier film, Teddy Lussi-Modeste nous sert un film touchant et aérien. La séquence d'ouverture est magnifique, et se finit non sans une pointe d'ironie. Les acteurs sont excellents et criants de vérité- la majorité de la distribution étant issue de la communauté des gens du voyage. Guillaume Gouix est époustouflant, il porte le film à lui tout seul du premier au dernier plan.
Jimmy Riviere où l'histoire d'un héros malgré lui. Teddy Lussi - Modeste c'est un peu l'anti Gatlif du Cinema français et prouve qu'un film peut évoquer les gens du voyages sans stigmatiser ou tomber dans le folklore.
Un très beau film, les 20 premières minutes sont sidérantes. Guillaume Gouix est la révélation du film, un talent remarquable. Et puis Serge Riaboukine intense, comme d'habitude.