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Nelly M.
95 abonnés
525 critiques
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4,0
Publiée le 27 février 2010
Plusieurs lectures possibles, on peut étendre cette catastrophe au peuple chinois actuel, ou même à davantage. A la limite du soutenable et soporifique (allez-y bien dispos...), le film démarre "du côté de la vie" avec cette sanction pour avoir mangé au travail. Grosse colère. Puis l'énergie se délite tandis que la maladie féminine gagne... D'autres éclairs viendront agrémenter la lente descente vers le sordide. On est dans la Chine glaciale de la culture soviétique, un patelin pas vraiment joyeux... C'est encore plus plombant du fait que l'amour reste en demi-teinte, mal partagé, jusqu'à cet enfant, dur, indifférent à autrui, un petit qui n'attendrit pas malgré le piano qui éveille son âme. Bien fichu mais "à pleurer", et toutes les larmes de son corps !
Mélodrame à la chinoise où les situations accablantes se succèdent jusqu'à épuisement des 90 minutes. La paresse de la réalisation, excessivement contemplative, fait passer le film à côté des subtilités les moins enfouies du scénario (le drame ouvrier, les vestiges d'un amour de jeunesse). On ne retrouve vraiment l'auteur du "Mariage de Tuya" que dans un plan en rupture de ton, l'espiègle et énigmatique dernière image.
Très bon film, émouvant, filmé avec une justesse et une poésie dont devrait s'inspirer le cinéma français. Le jeu des acteurs est très minimaliste et pourtant laisse passer énormément d'émotion. Une vision également critique de l'évolution de la société chinoise. L'actrice principale est formidable, les autres personnages également.
Excellent film chinois du grand cinéaste de la nouvelle génération chinoise Wang Quan An....aussi bien que son Mariage de Tuya ! L'actrice Yu Nan est toujours aussi radieuse. L'histoire est triste mais ne tombe pas dans le mélo...un film qui in fine porte espoir. A voir sans hésitation !
"Le mariage de Tuya", le précédent film de Wang Quan'an avait été bien accueilli en France, il y a 3 ans. Dans "la tisseuse", il s'intéresse à Lily, qui vit et travaille en province. Une vie "normale", partagée entre son mari, son fils et l'usine de tissu qui l'emploie. Ce train train est bouleversé par l'arrivée, chez elle, de la leucémie, que ses moyens ne permettent pas de soigner et elle décide de partir seule à Pékin où elle va retrouver son amour de jeunesse, parti 10 ans auparavant. C'est d'ailleurs ce passage à Pékin qui représente la partie la plus intéressante du film. Sinon, dans un film à la réalisation trop molle pour vraiment passionner, on apprend qu'en Chine, les poissons se vendent vivants et qu'ils sont assommés devant l'acheteur. On y apprend aussi qu'en Chine, des soins très lourds tels que chimio ou greffe de la moelle osseuse, et bien, il faut se les payer soi-même, très cher, comme aux USA ! Drôle de communisme ! Dans ce film qui a obtenu le Grand Prix Spécial du jury à Montréal, on retrouve Yu Nan, qui jouait déjà le rôle principal dans "le mariage de Tuya".
Malgré d'indéniables qualités de narration, d'images (...) «La Tisseuse» souffre d'un problème majeur : son rythme. Contemplatif pur et dur, les scènes tirent souvent en longueur sans raisons apparentes, les plans fixes se suivent et se ressemblent...De plus les dialogues se font assez rares, et bien que les acteurs soient très bons et que le message passe par des regards, des gestes, d'une façon convaincante : le silence paraît pesant. C'est bien dommage car le sujet qui est réellement puissant, et qui contient des scènes fortes perd de son intérêt avec son manque d'intensité. Néanmoins se dégage quelque chose de fort psychologique, Yu Nan maitrisant ses émotions mais laisse paraître un malaise édifiant, celui d'une mère de famille perdue que la mort guette et qui se sent quelque peu coupable de sa vie bien morose, de ses choix...Coupable de ne pas aimer un mari à ses petits soins, coupable de ne pas donner plus d'amour à son fils (qui prèfère son père), coupable de ne pas profiter de son argent pour sortir, coupable de ne pas avoir fait plus attention aux autres aussi : il y a là une vraie réflexion sur une femme qui, à l'annonce de son diagnostic, va se sentir monstrueuse de ne pas être heureuse alors qu'elle a tout! C'est assez subtil, et avant tout humain mais le problème ça reste l'enchainement des événements, trop longs ... Un film social porté sur les épaules d'une seule femme, un portrait saisissant mais plombé par une réalisation paresseuse qui ne permet toujours pas au cinema chinois de concurencer les productions japonaises et sud-coréennes ...