Aaaah le pouvoir de l'amour, la guerre c'est mal et les hommes sont méchants mais aussi gentils, et c'est mieux quand ils sont gentils, heureusement que ce film est là pour me le rappeler. Le combat contre Arès atteint des sommets de gêne tellement le propos est niais, surtout que ça ne règle rien du tout foncièrement, tout ne reste que de l'ordre du symbole, que la nature humaine est ambivalente et qu'on ne peut rien n'y faire, sauf d'y croire, mais ça... C'est comme dire "vous n'aurez pas ma haine", déjà appliqué par Luke Skywalker face à l'Empereur pour ne pas basculer du côté obscur, il y a toujours du "bon en nous", etc, sauf que Wonder Woman est plus radicale mine de rien, Arès aurait du se rendre compte qu'il était trop méchant et mourir de honte, tout seul, ou disparaitre en criant "je reviendraaaaiiii !", à l'ancienne, ça aurait été tout aussi nul mais cohérent.
Après le film est sans doute moins grossier que BvS et prend soin de ses persos secondaires, même si peu exposé et quasi inutiles dans l'action, comme ceux de Rogue One, mais par contre je ne vois pas ce que Patty Jenkins apporte de plus que Snyder en terme de mise en scène, on a toujours ces ralentis saoulants, ces combats grandiloquents et ces dialogues lisses, même si je trouve une plus-value dans le casting où je n'ai rien à redire, même Gal Gadot, actrice sans grand talent, dégage un charisme plutôt convaincant (bien qu'on tombe dans l'excès total à la fin). La surprise est surtout venue de Chris Pine, autant l'acteur que le personnage, qui arrive à donner une certaine épaisseur au rôle d'homme de raison, avec des petites touches de second degré comme lorsqu'il imite un général avec un accent pourri ou quand il parle sexe avec Diana, franchement j'étais presque sous le coup de l'émotion quand on sait ce qu'il lui arrive, parce que finalement c'est lui le véritable héros de cette histoire, Wonder Woman dégage juste le terrain.
Bref un film de super-héros avec quelques bons moments et un rythme supportable mais qui dans le fond reste un truc de bisounours, et personnellement ça me consterne.